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Analyse financiere

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l'activité), une image pertinente de la situation financière de l'entreprise. Comme celle des modèles économiques, la conception du système d'information comptable pose un double problème de choix : choix des éléments à décrire et choix des relations d'équilibre ou de cohérence à respecter.

I1- Théorie économique et choix des éléments comptables.

La théorie économique, en particulier pour l'élaboration de ses modèles, se développe dans un cadre conceptuel relativement stable, constitué de cinq notions clés : agent, actif, opération, période d'analyse, agrégation.

A) L'agent.

Un agent économique et une unité de décision et d'action élémentaire caractérisée par une autonomie de comportement, au moins dans l'exercice de sa fonction économique générale. Et pratiquement, c'est d'ailleurs très souvent le fait qu'un agent dispose d'une comptabilité complète (ou pourrait en disposer) qui fait de lui une unité statistique de base. Dès que l'on veut engager une analyse économique ou construire un système comptable, il est indispensable d'en bien cerner au préalable le champ d'application, de délimiter clairement la frontière qui sépare l'unité considérée et l'"extérieur". C'est le principe d'organicité. La comptabilité macroéconomique nécessite en plus le regroupement des agents en catégories homogènes, d'où la question des critères de regroupement.

B) Les actifs et opérations.

Système d'information INFORMATIONS IMAGES D'OBJETS Les évènements modifient l'état des objets INFORMATIONS IMAGES D'ÉVÈNEMENTS

Théorie économique ACTIFS ÉCONOMIQUES Les opérations affectent la situation active/passive de l'agent

Modalités de l'analyse en économie Analyse en termes de STOCKS

Évaluation à un INSTANT

OPÉRATIONS ÉCONOMIQUES

Analyse en termes de FLUX

Évaluation sur une PÉRIODE

Un flux peut être considéré comme la dérivée par rapport au temps du stock correspondant. Un stock peut être considéré comme une double intégrale de flux : d'un côté, vu d'amont en quelque sorte, c'est l'intégrale des flux d'actifs qui l'ont constitué (aspect "FORTUNE") ; de l'autre, vu d'aval, c'est l'intégrale des flux de services que ce stock d'actifs est en mesure de produire (aspect "RICHESSE"). La définition des actifs que la comptabilité a à décrire et des opérations qu'elle a à saisir dépend des objectifs qu'on lui assigne et des contraintes rencontrées : en tout cas, la qualité de la représentation du réel obtenue est fonction tout autant du principe de sélection adopté que des techniques de traitement mise en œuvre.

a) Typologie des actifs.

L'analyse économique dresse pour les actifs une classification qui rejoint la théorie juridique : n'a-t-on d'ailleurs pas dit que les comptables sont les "algébristes du Droit" ? Droits réels (biens corporels) Droits personnels (droits de créance ou biens incorporels)

PATRIMOINE DROIT personne

Droits (éléments > 0)

CAPITAL

Obligations (éléments < 0) pécuniaires Actifs réels (divisibles) T. courts Titres de créance Actifs financiers T. longs Actifs Titres de propriété Actifs monétaires Dettes monétaires (pour les banques) D. courtes Dettes non monétaires D. longues

ÉCONOMIE agent Dettes

Ces deux classifications traditionnelles qui se font écho, supposent implicitement que les biens économiques présentent deux caractéristiques. L'une, plutôt juridique : l'"appropriabilité" ; l'autre, plutôt économique : la "productibilité". Cela correspond en définitive à la thèse de Walras qui assimile la richesse économique au domaine des biens premièrement appropriables, deuxièmement productibles et troisièmement valorisables (voir plus loin). Des conceptions moins restrictives conduiraient à tenir compte des actifs humains, des biens collectifs et des biens libres : plusieurs recherches sont menées au demeurant dans ce sens, au niveau microéconomique comme au niveau macroéconomique.

b) Typologie des opérations.

Il existe plusieurs classifications des opérations économiques. Celle que nous retenons ici organise les activités économiques d'après les pôles du circuit économique.

PRODUCTION Y I REVENU S ACCUMULATION AR AF AM C

Y = revenu AR = Actifs réels /Accumulation rélle C = Consommation AF = Actifs financiers/Accumulation financière S = Épargne AM = Actifs monétaires/Accumulation monétaire I = Investissement

C) La période d'analyse

Le temps est par nature une variable continue. Mais la théorie économique en donne en fait une représentation discontinue, avec une séquence de dates et conséquemment une séquence de périodes élémentaires entre ces dates. Se pose alors le problème du choix de la période d'analyse, que l'on peut représenter dans le tableau suivant :

Durée d'une opération PÉRIODE-DÉLAI Vie entière de l'entreprise Durée d'un processus économique

PÉRIODE-CADRE

Période conventionnelle "système de "système gestion" mixte"

Comptabilité de période

"système de l'exercice"

La définition d'une période-cadre conduit à la distinction : opérations courantes / opérations en capital, avec ses incidences sur la délimitation entre exploitation et accumulation et donc sur le contenu de la notion de résultat ; cela rappelle la dichotomie théorique : courte période / longue période et ses conséquences sur la variabilité des facteurs de production. • Le système d'exercice est bâti sur la notion de fait générateur : comme en comptabilité publique au début, sont comptabilisées au titre d'une période donnée les dépenses et

les recettes dès lors que leur fait générateur se produit au cours de cette période, indépendamment de la date de leur réalisation effective. • Le système de gestion privilégie les flux de fonds : on enregistre au titre d'une période donnée toutes les opérations qui se traduisent par un décaissement ou un encaissement lors de cette période : on ne tient pas compte de la période durant laquelle les dettes et créances correspondantes ont juridiquement pris naissance. • La comptabilité d'entreprise correspond à un système mixte qui emprunte certains éléments aux deux conceptions précédentes : - pour dégager le flux de liquidité, elle enregistre systématiquement les recettes et les dépenses au moment de leur réalisation ; - pour aboutir au calcul d'un résultat par période qui soit significatif pour le gestionnaire, elle consacre la distinction entre les recettes-dépenses d'une part et les produits-charges d'autre part; et applique le principe de spécialisation / indépendance des exercices non seulement aux premiers mais aussi aux seconds. Si bien qu'en définitive, et pour reprendre les termes du Pr . Lassègue, le bilan devient "un mécanisme de répartition des recettes et des dépenses entre les charges et les produits des exercices futurs". Autrement dit, il rassemble des dépenses et des recettes comptabilisées "en attente" dans des postes "en suspens". Ainsi conçu, le bilan est la traduction du principe de la solidarité des exercices qui fait contrepoids au principe de leur indépendance : c'est ce document d'analyse statique qui fait de la comptabilité d'entreprise un système dynamique.

D) L'agrégation.

Parce que la comptabilité est un instrument de mesure et que l'on applique à une masse hétérogène d'actifs et d'opérations, il est nécessaire de valoriser et d'agréger, avec toutes les conséquences qui en découlent d'ailleurs pour la qualité de la mesure obtenue. L'analyse économique montre les divers aspects de la notion d'agrégation : Agrégation physique = union logique -----> vecteur

Agrégation en valeur = addition numérique -----> scalaire -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ag. physique : inventaire Agrégation sur les actifs = agrégation de stocks ag. en valeur : bilan Agrégation sur les opérations = agrégation de flux En ce qui concerne la valorisation, la nécessité de recourir à un étalon de mesure commun est évidente. Les raisons du choix de la monnaie comme équivalent général sont bien connues : ce sont elles qui justifient le principe de nominalisme monétaire. Et c'est pour

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