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Emile Zola !

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romanesque extrêmement travaillée pour Zola qui s’en servira pour constituer le destin de ses personnages féminins qui, généralement, comme Emma Bovary, connaîtront un destin foncièrement tragique.

Influences contemporaines

Zola est souvent surnommé le « maître du naturalisme », mouvement littéraire qu’il lança en quelque sorte auprès du public. Son roman Le Roman Expérimental publié en 1880 apparaît comme la théorie de ce mouvement littéraire. D’ailleurs, l’on pourrait citer ce roman pour donner en quelque sorte une définition de ce naturalisme artistique selon Zola : « Posséder le mécanisme des phénomènes chez l’homme, montrer les rouages des manifestations intellectuelles et sensuelles telles que la physiologie nous les expliquera, sous les influences de l’hérédité et des circonstances ambiantes, puis montrer l’homme vivant dans le milieu social qu’il a produit lui-même, qu’il modifie tous les jours, et au sein duquel il éprouve à son tour une transformation continue. »

Ainsi, les trois points importants de ce naturalisme zolien semblent être l’importance de l’hérédité que l’on retrouvera dans de nombreux ouvrages de sa main, ainsi que le milieu dans lequel évolue ses personnages mais aussi le refus de leur psychologie par l’acceptation des réactions de leur physiologie. Henri Mitterand dans l’ouvrage Zola et le Naturalisme définira l’auteur naturaliste ainsi : « l’écrivain se prend pour un médecin et théorise son faire en langage médical ». Cette courte définition répond clairement aux attentes des auteurs naturalistes qui cherchent à émettre la réalité telle qu’elle est tout en utilisant une méthode purement scientifique pour l’expliquer.

L’écrivain prend-il directement part aux débats politiques, sociaux de son époque ? Des textes sont-ils marqués par ces données idéologiques, Si oui, lesquels ?

Émile Zola, tout comme de nombreux auteurs du 19ème siècle, s’inspire directement et prend clairement part aux débats politiques et sociaux de son époque. En effet, son œuvre littéraire Les Rougon-Macquart s’instaure sous le régime du Second Empire ce qui permet à l’auteur de créer un véritable constat du régime sous lequel il vit à travers la vie d’une généalogie fictive vivant dans une époque réelle. Ainsi, sans s’en rendre compte, le lecteur de l’œuvre littéraire de Zola se retrouve face à un constat scientifique et bien réglé de l’époque contemporaine de l’auteur. En outre, bien plus qu’un constat, cette saga familiale permet à Zola d’émettre également son point de vue politique plus axé sur le socialisme et non la droiture du régime de l’Empire. En effet, rien que dans le roman Nana l’on constate que l’auteur émet une opinion sur le portait qu’il fait de la société sous le Second Empire. Il ne se contente pas de relever l’organisation de la France à cette époque puisqu’au contraire, il met en scène plusieurs personnages, qui souvent, sont de simples métaphores de la société. Le personnage de Nana par exemple, ne cesse de voir pourrir la société autour d’elle avant qu’elle-même elle ne pourrisse dans sa chambre à cause de la vérole.

Il y a une preuve irréfutable de l’engagement politique dont fait preuve Émile Zola, c’est la célèbre affaire Dreyfus. En effet, son pamphlet paru dans L’Aurore sous le titre J’accuse en janvier 1898 le force à s’exiler en Angleterre. En utilisant l’écriture, Zola cherchait à revendiquer sa position politique, quitte à devoir s’exiler comme il le fit face à la puissance du régime qu’il désirait enrayer.

III) Définir son esthétique

a/poétique

Genres littéraires de ses productions

Toute l’œuvre littéraire de Zola se présente comme une somme littéraire à l’image de son influence Honoré de Balzac. Mais au cœur de cette masse romanesque, plusieurs genres littéraires parviennent à ressortir selon l’écriture de l’auteur.

Romans expérimentaux ou du moins analytiques, théoriques tels que Le Roman Expérimental ou l’art du naturalisme est longuement exposé.

Roman autobiographique comme notamment au cœur de L’œuvre paru en 1886. En effet, dans ce roman, une certaine biographie de sa vie est mise en place par Zola puisqu’il décrit le monde de l’art et des peintres à travers son héros qui ne semble être autre que son meilleur ami, le peintre Cézanne, qui d’ailleurs, suite à la parution du roman se brouillera avec l’auteur.

Roman sur le peuple. Zola aime conter le destin du peuple sous le Second Empire comme notamment dans Germinal ou il prend position dans la lutte ouvrière à travers le destin de mineurs.

Romans des mœurs comme dans La Curée , deuxième ouvrage des Rougon-Macquart, dont Maupassant dira que « c’est un vigoureux tableau des mœurs et des vices de l’Empire depuis le bas jusqu’au haut de ce que l’on appelle l’échelle sociale, depuis les valets jusqu’aux grandes dames ».

Innovations dans le/les domaines génériques ? Précisez la nature de ses innovations.

Émile Zola apparaît comme un véritable renouveau ou du moins comme une continuité de la littérature réaliste au 19ème siècle puisqu’il se présente tel le théoricien de ce nouveau mouvement littéraire qu’est le naturalisme. En effet, au lieu de simplement décrire la réalité de son époque, il parvient à l’expliquer en utilisant des personnages directement inscrits dans l’époque qu’il souhaite présenter mais également par le biais de descriptions scientifiques très précises comme dans le dernier roman de la saga des Rougon-Macquart, Le Docteur Pascal.

De plus, l’auteur naturaliste, d’après les dires de Zola, doit simplement soumettre ses personnages au déterminisme social et à leur hérédité à laquelle ils ne peuvent échapper comme Gervaise Macquart dans L’Assommoir qui malgré toute la volonté dont elle fera preuve pour s’en sortir en se remariant, ne parviendra pas à sortir de sa simple condition de blanchisseuse. D’ailleurs, lorsque ce roman sortira, Zola sera sévèrement critiquer sur cette passivité de l’auteur face au destin de ses personnages. Il répondra ceci, qui apparaît comme un fondement de sa saga sur les Rougon-Macquart : « Est-il bien nécessaire d’expliquer ici, en quelques lignes, mes intentions d’écrivains ? J’ai voulu peindre la déchéance fatale d’une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l’ivrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l’oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement la honte et la mort. C’est la morale en action, simplement. »

En clair, Émile Zola est un réel innovateur dans le domaine générique puisqu’il met en place un nouveau mouvement littéraire qui, loin des romantiques qui entraient pleinement dans leur personnage, reste éloigné de ses personnages comme si il suffisait de les regarder « pourrir » à cause d’une société « empestée ».

b/thématique

Zola suit les principaux thèmes qu’il a lui-même définit dans l’art du naturalisme, et ils sont nombreux à affluer dans la saga d’une famille sous le Second Empire.

La société : présente dans pratiquement voir toutes les œuvres de Zola, elle est la toile de fond mais pas que, puisque dans certains romans tels que Son Excellence Eugène Rougon (1876) ou même Nana (1880) le Second Empire apparaît comme le moteur même des aspirations des personnages. Ainsi, Nana vit et s’enrichit grâce à l’organisation du Second Empire sous lequel elle charme les hommes et les dépouille.

Le pessimisme : Émile Zola émet rarement de destins heureux dans ses ouvrages. Au contraire, Gervaise Macquart ou Nana ont par exemple eus toutes deux une destinée déjà toute tracée. Tout au long du roman, chacune à leur manière, elles essayent de contrer cette fatalité, mais le pessimisme de Zola ne leur permet pas de s’en échapper et elles finissent « pourries », « délabrées ».

L’argent : prédominance de cette valeur sous le Second Empire notamment à travers le personnage de Nana qui ne vit que pour s’enrichir et continuer à vivre dans la luxure, le trop-plein alors que le monde vit dans l’amoindrissement, la putridité. Cette thématique permet généralement de renforcer le contraste des classes sociales sous le régime de Napoléon III.

Le corps : le naturalisme étant complètement inspiré de la science et donc de l’étude du corps, il est donc normal de retrouver cette thématique dans l’œuvre de Zola. Le corps attirant dans Nana ou bien le corps en tant que zones d’expérimentations dans Le Docteur Pascal.

La femme : En effet, toute l’œuvre de Zola offre une place importante, voir égale à celle de l’homme au niveau de sa présence. En effet, la série des Rougon-Macquart est composée de destins autant masculins que féminins. D’ailleurs, les femmes sont souvent présentées en tant qu’opportunistes (Nana) alors que les hommes sont, quant à eux, très souvent rendus « benêts » sous la plume d’Émile Zola.

Le mariage : Thème implicite puisque Zola conte les déboires d’une lignée familiale, qui passe donc auprès de nombreux mariages. En passant du mariage de Gervaise avec Coupeau dans L’Assommoir

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