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Les Etats-Unis et le Bitcoin

Étude de cas : Les Etats-Unis et le Bitcoin. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  10 Mars 2022  •  Étude de cas  •  3 318 Mots (14 Pages)  •  446 Vues

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Travail 6 :

"Les Etats-Unis prennent la place de premier « mineur » de Bitcoin dans le monde"

Il s’agira de répondre aux questions suivantes :

  1. De quel événement parle-t-on ?

On parle du changement d'ère pour la cryptomonnaie : pour la première fois, les Etats-Unis sont devenus numéro un mondial du minage du Bitcoin. Le minage est un processus énergivore qui permet la création de Bitcoin. Pour cela, des ordinateurs avec des processeurs puissants sont utilisés pour trouver le résultat d’équations complexes.

Le marché mondial du minage de Bitcoins s'est totalement recomposé en quelques mois. Cet évènement s’est produit après l’interdiction des cryptomonnaies en Chine alors que la Chine pesait pour 75,5 % du minage mondial en septembre 2019. Cette interdiction par la Chine a d’abord conduit à une chute de 38% de l'exploitation minière à l'échelle mondiale ce qui a entrainé une chute du Bitcoin en dessous de 30 000 dollars.

Les mineurs américains de Bitcoin, qui permettent la validation des transactions et la création de la cryptomonnaie, sont désormais les premiers producteurs au monde. Les Etats-Unis concentrent désormais 35,4 % de l’activité, contre 16,8 % fin avril.

Suite à cela, le 20 octobre, le Bitcoin a inscrit un nouveau record historique à 66 000 dollars : cela correspond à une hausse de 50% sur un mois. En effet, les investisseurs ont profité du lancement du premier fonds indiciel (ETF) par la société de gestionnaires de fonds Proshares lié à son cours à la Bourse de New York. Cet ETF est basé sur des contrats à terme sur le Bitcoin. Les parts de ce fonds peuvent être achetées ou vendues à tout moment, comme des actions. Dès la première journée de cotation, près d’un milliard de dollars a été échangé, ce qui en fait le lancement le plus populaire de l'année.

  1. Quels sont les acteurs internes directement impactés ?

Il y a de nombreux acteurs internes directement impactés.

Tout d’abord, il y a l’état chinois qui était le leader sur le marché du minage du Bitcoin mais qui a interdit les cryptomonnaies sous peine de graves sanctions.

Ensuite, il y a la Banque centrale chinoise (PBOC) qui a permis cette interdiction par la Chine. C’est un acteur interne trans-étatique.

De plus, les Etats-Unis constituent également un acteur interne car ils ont un rôle important à jouer dans le minage du Bitcoin.

D’une part, la Securities and Exchange Commission (SEC) qui est le gendarme boursier américain a accepté le développement du nouvel ETF de Proshares. C’est donc un acteur interne trans-étatique.

D’autre part, l’entreprise Proshares est également un acteur interne car elle a permis une forte hausse du Bitcoin avec le lancement du premier fonds indiciel.

En outre, le Texas est aussi un acteur intra-étatique interne car des mineurs chinois y ont migré afin d’effectuer ces opérations énergivores car l’électricité est bon marché au Texas.

Aussi, les investisseurs dans les cryptomonnaies constituent un acteur interne non-étatique car, sans eux, le Bitcoin n’aurait pas atteint un record historique.

Puis, les mineurs de Bitcoin constituent également un acteur interne non-étatique. Ils s’occupent de sécuriser les transactions de Bitcoin. Pour chaque groupe de transaction (appelé « bloc »), de nombreux mineurs se mettent en compétition pour être celui qui le vérifie et le valide.

Enfin, n’oublions pas que les banques américaines ont également joué un rôle dans la montée en puissance du Bitcoin. En effet, « BNY Mellon », la plus vieille banque des Etats-Unis, a annoncé, en février, qu’elle voulait gérer des Bitcoins et d’autres monnaies numériques pour le compte de ses clients. Puis, la banque d’investissement « Morgan Stanley » a annoncé que ses clients les plus riches pourront investir dans des fonds en Bitcoin. D’autres banques d’investissement ont suivi la marche comme « Goldman Sachs » ou « JPMorgan Chase & Co » (la plus grande banque des Etats Unis).

  1. Quels sont les intérêts respectifs de ces acteurs internes ?

L’intérêt pour la Chine d’abandonner le minage du Bitcoin est économico-politique. En effet, étant une monnaie décentralisée, le Bitcoin est difficile à contrôler par un Etat. De plus, avant les Jeux olympiques d’hiver de 2022, Pékin s’apprête à sortir son propre yuan numérique.

L’intérêt pour la Banque centrale chinoise (PBOC) est d’empêcher la spéculation et le blanchiment d’argent. En effet, les cryptomonnaies peuvent servir à faire proliférer des investissements et des levées de fonds illicites.

D’autre part, l’intérêt des Etats Unis est économique car ils veulent rester le premier « mineur » de Bitcoin dans le monde, le Bitcoin étant une importante source de revenu en ce moment. Les Etats-Unis ont aussi un intérêt politique car ils veulent prendre la place de la Chine, dans l’idée d’une guerre sino-américaine.

L’intérêt de la SEC est de toujours garder le contrôle sur le Bitcoin. Effectivement, en achetant des parts de ce nouvel ETF, les investisseurs ne vont pas miser directement sur des Bitcoins. Leur argent sera placé sur des contrats à terme liés au Bitcoin. L'aspect indirect de ce placement est très important pour le régulateur américain des marchés car le Bitcoin est très volatile.

L’intérêt de Proshares est économique. Ainsi, de nombreux investisseurs mettront de l’argent sur les contrats à terme liés au Bitcoin afin d’avoir un retour sur investissement important.

L’intérêt du Texas est d’acquérir un savoir-faire et des équipements de pointe grâce à la migration des nombreux mineurs chinois.

L’intérêt des investisseurs dans le nouvel ETF est d’accéder plus librement au nouveau marché des cryptomonnaies, sans toutes les contraintes techniques et légales de stockage que cela suppose. Ils ont aussi un intérêt économique qui est de s’enrichir grâce au Bitcoin.

En outre, l’intérêt des mineurs de Bitcoin est économique. Effectivement, lorsqu'un mineur trouve la bonne suite de chiffres, il a alors une certaine quantité de Bitcoins (12,5 Bitcoins en ce moment) en récompense. Plus la valeur de la monnaie est élevée, plus il est intéressant de remporter un bloc.

Enfin, l’intérêt des banques américaines est économique. Elles veulent suivre la tendance des cryptomonnaies et s’enrichir. Elles auront un retour sur investissement de leurs riches clients qui auront investi dans la cryptomonnaie.

  1. En quoi la confrontation de ces intérêts crée-t-elle un enjeu pour ces acteurs ?

La confrontation de ces intérêts crée un enjeu pour ces acteurs. En effet, l’enjeu est écologique. Le minage est très énergivore : au total, les mineurs de Bitcoin consomment l’équivalent de 0,45 % de la production mondiale d’électricité, estime le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index (CBECI), soit plus qu’un pays comme les Philippines. Cela correspond à 118-144 térawatts par an. Selon les projections, en 2024, la puissance nécessaire pourrait égaler celle consommée par l’Italie.

De plus, en 2018, le minage nécessitait de brûler plus de 11 millions de tonnes de charbon par an. Ce chiffre est en constante augmentation. Le Bitcoin est donc très fortement contributeur de gaz à effet de serre.

Il y a dans le monde 163 pays (comme le Nigeria, pays de plus de 180 millions d'habitants) dont la consommation électrique est inférieure à celle du Bitcoin.

En outre, une étude récente a suggéré que l'exploitation minière de Bitcoin produisait également des milliers de tonnes de déchets électroniques car les ordinateurs utilisés deviennent rapidement obsolètes…

D’autre part, l’enjeu est aussi économico-politique. Effectivement, depuis ces dernières années, les tensions s’intensifient entre Pékin et Washington ; qu’elles soient culturelles, politiques, économiques ou commerciales. L’annonce du gouvernement chinois d’interdire toute transaction en cryptomonnaie peut être vue comme une provocation face aux Etats-Unis. La Chine a l’une des politiques les plus sévères en termes de cryptomonnaies. Le Président Xi Jinping veut contrôler tout ce qui est échangé en Chine (spécialement les échanges avec les Etats-Unis). Il va mettre en place un système de surveillance strict qui pourra donner aux autorités locales la possibilité de surveiller ce qui circule à l’intérieur des frontières chinoises.

De plus, les Etats-Unis ont gagné la première place de « mineur » de Bitcoin dans le monde après le retrait de la Chine. Ils veulent que leur économie prospère grâce au Bitcoin. C’est pour cela que Joe Biden a mis en place un plan de relance pour aider les ménages américains à 1.900 milliards de dollars. Les Américains vont recevoir des chèques et des virements de 1.400 dollars par personne pour leur permettre d’investir potentiellement dans du Bitcoin. Et, comme on l’a vu précédemment, les banques américaines se lancent aussi dans l’aventure du Bitcoin.

  1. Cet enjeu implique-t-il des acteurs externes qui peuvent avoir un impact sur son évolution ? Quels sont leurs intérêts ?

Cet enjeu implique plusieurs acteurs externes.

Tout d’abord, après que les Etats-Unis, premier « mineur » de Bitcoin dans le monde, il y a, en deuxième position, le Kazakhstan avec 18,1 % de l’exploitation minière, suivi de la Russie avec 11 %. Puis, il y a le Canada avec 9,55 %. Ces pays représentent des acteurs externes car, après l’interdiction chinoise, le marché mondial du minage en Bitcoin s’est métamorphosé. Leurs intérêts coïncident. Ils sont économiques car ces pays veulent tirer profit de cette cryptomonnaie.

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