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Philo - Faut-Il Libérer Ses Désirs Ou Se Libérer De Ses Désirs ?

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besoin est donc un besoin, une ressource nécessaire à l’homme. C’est une chose qu’on ne peut ne pas combler, nous sommes obliger d’y céder sous peine de mort. C’est une nécessité dite vitale qui peut être repu. Contrairement au désir, qui quant à lui est la recherche d’une chose, d’un but, d’un objet que l’on espère avoir ou que l’on veut atteindre, mais qu’on n’est pas obligé « nourrir ». Donc, il pourrait nous suffire de boire de l’eau afin du survivre, alors pourquoi nous buvons des sodas, des grands cru ou autres ? On en vient donc au fait, que le désir peut dépasser l’ordre du simple besoin, et c’est ici que se trouve le point de départ du déraisonnable.

Epicure nous dit que « le plaisir est le but de la vie mais cela sans passer par des jouissances luxurieuses ». Le stoïcisme appuie cette idée en disant que la vertu doit être la seule source de plaisir et non le plaisir. Il apparaît donc raisonnable de se libérer du désir car il constitue en quelque sorte une « mauvaise influence » et fait obstacle à la morale. On peut se demander que serait un monde où chacun accomplirait ses désirs ? Le désir est singulier, propre à celui qui l’éprouve, chacun dispose de ses désirs. Ainsi un conflit peut apparaître entre deux ou plusieurs hommes au sujet d’un ou de plusieurs désirs. Par exemple, si je désire le bien d’autrui, cela ne signifie pas que lui désir me le donner. Freud nous enseigne qu’une vie pleinement humaine n’est pas compatible avec la satisfaction de tous ses désirs. Certains désirs ne sont pas en accord avec la société, leur interdiction en sont le fondement, comme pour l’inceste par exemple, qui peut être un désir chez l’enfant. Hegel quant à lui, nous dit que le désir peut nous entraîner à nous conduire comme des « suiveurs », ce que l’autre désire, je le désir également. On peut prendre l’exemple simple, d’un jouet dont dispose un enfant, si un autre enfant le voit, il le voudra alors en sa possession.

En effet, si un être désir un objet, cela signifie que cet objet à forcément une valeur qui pousse à vouloir l’obtenir. Si on prend un exemple concret de notre temps on s’en aperçoit également. Les mouvements de la mode par exemple, d’un coup un objet ou une série d’objet devienne désirable de tous. Il apparaît raisonnable de vouloir se libérer d’un désir, car celui-ci constitue un obstacle au bonheur. Mais le désir peut-il vraiment être assouvi ? Ou est-il au contraire insatiable ? Platon, lui, compare le désir au tonneau des Danaïdes. Selon la mythologie, les Danaïdes ont été condamnées à remplir d’eau un tonneau percé. Donc, tant que le tonneau ne sera pas rempli, le désir ne sera pas satisfait. C’est-à-dire, que le désir est insatiable. Donc accomplir ses désirs ne peut pas conduire au bonheur, car il est impossible de les assouvir. Et si l’on parvient à en assouvir un ou plusieurs, d’autres reviennent et prennent leur place.

En résumé, la multiplication des désirs engendre l’insatisfaction, ce n’est pas la recette du bonheur. Les désirs nous fatiguent, si on n’arrivent pas à avoir ce que l’on veut on est mécontent, et si on y arrive, un autre désir nous frappe, c’est un cycle sans fin. Proust dit « si le bonheur ou du moins l’absence de souffrance peut être trouvé, ce n’est pas dans la satisfaction mais dans la réduction, l’extinction progressive finale du désir qu’il faut chercher ». C’est donc, comme le prône Schopenhauer et comme le font les sage bouddhiste dans l’abnégation qu’il faut trouver la sagesse et le bonheur, il faut donc inhiber le désir. Cependant, on peut se demander si abandonner nos désirs ne nous conduiraient pas à cesser définitivement de penser au bonheur et aux plaisirs de la vie ?

En revanche, Est-ce qu’avec la société d’aujourd’hui, il est possible pour l’homme de ne pas céder aux désirs et de rester dans cette abnégation. Les pubs télévisés par exemple font tout pour que l’homme cède à ses désirs. Celui qui ne satisfait pas ses désirs est marginalisé dans ce monde de consommation. Le désir vise tout de même le bonheur, de plus, pour la plupart des personnes, le bonheur revient au fait de satisfaire ses désirs. Il apparaît donc désirable. Le bonheur est donc le but suprême, le but de la vie de tous les individus. Le plaisir, lui, fait partie du bonheur, il est même indispensable.

Si l’on s’en réfère à ce que dit Freud « les désirs non satisfaits ne disparaissent jamais, ils sont refoulés et peuvent conduire parfois à des pathologies graves », il nous semble logique de vouloir libérer ses désirs.

Selon Bruyère « La vie est courte et ennuyeuse : elle se passe tout à désirer. L’on remet à l’avenir son repos et ses joies, à cet âge souvent où les meilleurs biens ont déjà disparu, la santé et la jeunesse. Ce temps arrive quand la fièvre nous saisit et nous étreint : si l’on eût guéri, ce n’était que pour désirer plus longtemps ». A parti de cette phrase, on peut en déduire que l’homme passe sa vie à désirer, et qu’il est donc humain de désirer.

L’homme diffère des autres être vivant, parce qu’il est un être qui désir. Le désir par ailleurs, évolue en même temps que la société dans laquelle vie l’homme. Les désirs d’hier, ne sont pas les désir de demain. Ils sont perfectibles, et l’on recherche chaque jour des désirs plus importants. Nos désirs témoignent donc de notre société, ils évoluent, alors que les besoins sont toujours les mêmes quelles que soit l’endroit dans lequel on vit et les moyens dont on dispose. On peut donc dire que si vivre c’est désirer, ne plus désirer c’est mourir ? Rousseau dit « l’homme qui n’a rien à désirer est à coup sur plus malheureux que celui qui souffre », donc renoncer à nos désirs serait raisonnable. Mais serait-il raisonnable de ne plus vouloir vivre ?

On arrive à la conclusion que le désir permet à l’homme de vivre, mais le libérer entièrement peut être absurde, voir dangereux. Il est donc nécessaire d’être maître de ses désirs tout en les laissant s’exprimer. Plusieurs thèses sont évoqué concernant l’expression des désirs. Epicure lui, établit une hiérarchie en quelque sorte des désirs. Il regroupe plusieurs classes, les désirs naturels non vitaux, et les désirs artificiels non nécessaire. Donc, pour Epicure, tout désir n’est pas déraisonnable. Il faut réfléchir à propos de chaque désir, et savoir si il nous serons vraiment bénéfique dans notre quête du bonheur. Il faut donc être un virtuose de

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