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Temoignage d'Une Femme Sortant De Prison

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violence est quotidienne au sein de la détention même si elle est très différente de celle des hommes (avant tout verbale, sournoise, calculée). Une femme reste une femme et de part ces composants, la jalousie prime souvent et conduit à une violence physique qui égale celle des hommes.

6) Les femmes incarcérées ont-elles beaucoup de visite au parloir ?

Moins que pour les hommes. Cela s’explique par l’incarcération éventuelle du conjoint et, si ce dernier est à l’extérieur, il est exceptionnel que l’homme assure

le maintien de la relation.

Les besoins physiques entre les 2 sexes sont différents, la structure et le personnel sont plus rigides pour les femmes.

Seuls les parents, les enfants assurent la continuité de la relation quelle que soit la durée de détention.

7) L’homosexualité fantasme ou réalité ?

Réalité quotidienne chez les femmes. Le manque affectif, la tendresse, le besoin de sécurité font que les expériences homosexuelles sont plus nombreuses.

L’isolement matériel peut conduire à se « vendre »

8) Peux-tu me raconter une journée type et à quel genre d’activité vous avez droit ?

Les activités prévues par la pénitentiaire aux quartiers femmes sont bien plus restreintes (1h30 de fitness le lundi matin, 2h de volley le mardi après midi, 3fois par semaine école, 1H de tricot le vendredi matin, la limitation du nombre des participantes implique un faible intérêt.

Pour celles qui travaillent,

Réveil 6h30, premier contrôle 7h, douche, 8h distribution des médicaments, travail à l’atelier de 8h30 à 11h30, retour cellule pour « le chariot de l’horreur » ( repas), 13h30 atelier et la promenade est 16h , retour cellule 17h30, on mange et fermeture de la détention 18h30.

Pour les autres mises à part les 3h de promenade quotidiennes, elles ont droit aux activités prévues par l’établissement.

9) Combien êtes-vous en cellule ?

Le minimum 2, voir 3 dans 9m2 (la troisième dormant sur le sol), le maximum 7 dans 15 m2.

Tout est relatif en fonction de l’établissement.

10) Quel rapport entretenais-tu avec l’administration pénitentiaire et les surveillantes en particulier ?

Mes rapports avec l’administration dépendaient de l’interlocuteur, je n’en étais pas demandeuse bien au contraire.

Quant aux surveillantes, je restais polie, en ayant conscience de la place de chacune.

11) Peux-tu nous parler des liens avec les enfants et de la maternité en prison ?

Les liens se détériorent avec le temps, un fossé se creuse.

Comment faire pour poursuivre l’éducation et apporter à l’enfant ce qu’il est en droit d’attendre (amour, tendresse, écoute) alors que nous sommes épiées systématiquement et régis par des interdits.

Les femmes enceintes sont isolées et gardent le même régime que les autres, aucun passe droit.

12) Est-ce important de prendre encore soin de soi, de rester jolie et coquette en détention ?

Oui, cela va de soi, si nous prenons soin de nous à l’extérieur, nous continuons dans une certaine mesure à le rester. La coquetterie n’a toutefois pas le même sens et peut sembler futile, exagérée.

Il ne faut pas oublier qu’il nous faut avoir les moyens matériels pour le faire.

13) Après toutes ces années de prisons comment ressens-tu ce retour à la liberté, est ce difficile de revivre socialement ?

Il faut réaliser que nous sommes « dehors »…Une certaine ivresse nous enveloppe mais très vite le rêve laisse place à la réalité…

Vivre socialement n’était déjà pas une mince affaire, après cette nouvelle épreuve il m’est difficile aujourd’hui de me poser les questions quant à ma place dans cette société.

14) Après un tel parcours penses-tu avoir des séquelles physiques ou psychologiques

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