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Chômage

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t pas uniquement sur le seul salaire. (65,5 - 79,5) / 79,5 x 100 = - 17,6%

4° La baisse des cotisations sociales est compensé par une hausse des impôts et des taxes qui ont été multipliées par 6 entre 1990 (3% des recettes) et 2005 (17,5%).

5° Dans les grandes entreprises, les variations de coût du travail nʼont quʼun faible impact car cʼest leur facteur secondaire, ce qui compte pour elles cʼest le coût du capital donc de leur financement. Ce sont des entreprises à forte intensité capitalistique. Au contraire, lorsque la main dʼoeuvre est très qualifiée, sa productivité élevée amoindrit la sensibilité au coût du travail, il faut que lʼemployeur propose des salaires attractifs pour attirer les meilleurs salariés et les fidéliser (investissement pour les entreprises à main dʼoeuvre peu qualifiée et donc peu productive).

6° Depuis 1993, les gouvernements successifs ont mené des politiques de lʼemploi de baisse des cotisations sociales sur les bas salaires. Il y a donc eu une augmentation des emplois les moins qualifiés. Malgré cela, il y a quand même une augmentation du chômage des moins qualifiés car la baisse des cotisations sociales incite les employeurs à recruter des travailleurs sur-qualifiés en les payant en dessous de 1,7 fois le Smic. Ainsi il y a un déclassement des travailleurs diplômés. Aussi cette baisse augmente fortement le coût pour lʼÉtat, qui entraîne la tentation de réduire la protection sociale par la compression des revenus sociaux ou bien par le freinage voir le blocage des salaires dans le bas de lʼéchelle (en dessous de 1,7 fois le Smic).

Question de synthèse.

La mise en place par lʼactuel gouvernement Fillon de lʼexonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires entre parfaitement dans la logique dʼoffre de certaines politiques de lutte contre le chômage via la diminution du coût du travail, notamment des moins qualifiés. En effet le coût du travail pour lʼemployeur se compose du salaire et des cotisations sociales qui servent à financer la protection sociale. Les économistes classiques estiment que leur diminution, en réduisant le coût du travail, stimulera lʼemploi (qui représente la population active occupée) en le rendant moins cher pour les employeurs. Il sʼagit donc de lutter contre le chômage en favorisant les offreurs dʼemplois. On est donc amené à sʼinterroger sur lʼefficacité globale de telles mesures. Il semble en effet que bien que ces mesures aient connu quelques succès, elles génèrent des effets pervers pour les salariés et la protection sociale. Nous verrons dans un premier temps quʼun allégement des cotisations sociales à la charge des employeurs semble a priori favorable à lʼemploi, puis dans un second temps nous expliquerons quelles sont les limites dʼune telle mesure.

De nos jours et dans notre société, il existe plusieurs forme de chômage. En effet, il y a le chômage conjoncturel qui est lié à lʼinsuffisance de la demande qui ne permet pas dʼassurer le plein emploi. Il existe aussi le chômage lié au dysfonctionnement du marché du travail sur lequel le salaire ne baisse pas bien que lʼoffre soit supérieur à la demande, ce qui entraîne un coût excessif du travail. Aussi du fait des mutations des économies, certains secteurs sont en déclin comme, par exemple, le textile, le charbon… Cʼest le chômage structurel. Mais il existe aussi un chômage volontaire, ce sont des salariés qui cessent volontairement leur activité rémunérée ou qui souhaitent s'informer sur les postes disponibles et qui entrent à nouveau sur le marché du travail et connaissent alors une période de chômage. On dit que cette période est frictionnelle. Il existe plusieurs cause à ce chômage, notamment une cause sociologique, le développement du travail féminin a fait augmenté lʼoffre de travail ce qui a à entraîné une hausse du chômage. Il y a aussi une cause technique au chômage. En effet, le progrès technique est destructeur dʼemplois dans les secteurs où il est introduit. On parle de chômage technologique. Pour lutter contre le chômage, la politique de relance agit sur le marché des biens et des services pour accroître la demande globale alors que la politique de lʼemploi se concentre sur le marché du travail et agit sur lʼoffre et la demande de travail. Ainsi les politiques actives visent à exercer un effet positif sur le niveau de lʼemploi, la baisse du coût du travail (exonérations ou réductions dʼimpôts et de cotisations sociales) pour inciter les entreprises à embaucher.

Les dispositifs dʼallégement de charges ont permis de nombreuses créations dʼemplois entre 1994 et 1997. Le taux de croissance des effectifs qui leur est imputable est de 2,6 % dans lʼindustrie et de 3,4 % dans le tertiaire. 460 000 emplois auraient été ainsi créés ou sauvegardés dans lʼéconomie, entre 1994 et 1997, grâce à ces mesures. La moitié de ces emplois seraient des emplois non qualifiés. Ces créations dʼemplois sʼexpliquent par dʼimportantes substitutions de salariés non qualifiés à des salariés qualifiés, et, dans une moindre mesure, du travail au capital. Cela conforte ainsi lʼidée, souvent avancée, que lʼenrichissement du contenu en emplois de la croissance observé

sur cette période est lié aux allégements de charges sur les bas salaires. Des effets de volume, liés aux baisses de prix, elles-mêmes induites par la réduction des coûts de production, contribuent aussi à ces créations dʼemplois. Ainsi, si la croissance est plus riche en emplois, et en particulier non qualifié, elle est elle-même plus forte.

Le processus de la tertiarisation économique est devenu plus net depuis 30 ans : les emplois tertiaires représentent 9 sur 10 des emplois créés depuis 1970, et ils ont longtemps freiné la croissance du chômage résultant de la suppression dʼemplois dans lʼindustrie. La valeur ajoutée de lʼindustrie est plus volatile que par le passé : plus soumise aux fluctuations extérieures, plus exposée à la concurrence internationale, elle est au cœur des changements de lʼéconomie mondiale. Cette répartition sectorielle de lʼactivité a des conséquences sur les enchaînements conjoncturels. Ceux- ci influencent la place des travailleurs indépendants dans la population active. En effet, lorsque la situation économique se dégrade, le nombre des travailleurs indépendants augmente (les politiques dʼaide à la création dʼentreprise sont un facteur supplémentaire de cette évolution). Aussi, la baisse des cotisations sociales a créée l'augmentation du pouvoir dʼachat des employés et donc une hausse due leur niveau de vie, un effet de profitabilité ainsi quʼun effet de compétitivité (concurrence parfaite). Toutefois ces évaluations ne prennent en compte quʼune partie des effets liés à lʼinstauration des dispositifs dʼallégement de charges sur les bas salaires. Leur échappent, en particulier, lʼeffet du financement de ces mesures et les effets macroéconomiques indirects qui ont pu les accompagner.

Les nouvelles générations dʼactifs sont beaucoup plus diplômées quʼil y a trente ans, mais lʼaugmentation de lʼemploi qualifié nʼa pas été aussi forte que celle de lʼoffre de diplômés. Dans le contexte dʼun chômage massif persistant, certains jeunes diplômés sont ainsi amenés à accepter des emplois faiblement qualifiés ou faiblement rémunérés plutôt que de nʼavoir aucun emploi. Ce décalage entre formation initiale et emploi, appréhendé ici en terme de déclassement, touche environ un jeune sur quatre 3 ans après la fin des études. Le déclassement nʼépargne pas les plus diplômés même si ces derniers y sont généralement moins sensibles. Cette situation est également source dʼinsatisfaction sur le marché du travail et conduit les jeunes déclassés à quitter plus fréquemment leur employeur.

En mars 1994, quatre millions cent mille actifs occupent un emploi

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