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Dynamique Partenariale Dc4

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susceptibles de s'investir dans son montage. Dans un second temps, j'expliciterai la méthodologie de création d'une dynamique partenariale autour de la mise en œuvre du projet.

1 Problématique du public 16/25ans et partenariat :

a/ Régulièrement la société française subit de grandes mutations. La crise des années 80, résultante du choc pétrolier, a particulièrement affecté l'économie française. Aussi et par exemple, le développement du droit des femmes, l'augmentation démographique et l'urbanisation massive sont des facteurs qui ont engendré de grands bouleversements dans l'aménagement du territoire national comme dans l'évolution de la physionomie de la famille et de la société française. Chaque bouleversement important touche en particulier les publics les plus "fragilisés". La crise économique actuelle que connait l'Europe pose en question une refonte des priorités d'action des gouvernements nationaux et nécessite par la même une nécessaire et cruciale adaptation des acteurs locaux quant aux transformations du paysage social.

La problématique majeure de la population des 16 / 25 ans est de se situer à un carrefour symptomatique des mutations de notre société. Tout d'abord le système éducatif français voit la succession presque annuelle de ses réformes rester caduc quant à l'éradication de la déscolarisation. En effet chaque année, selon l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), près de 18% des jeunes sortent du système scolaire sans qualification (annexe 1). Alors que la montée du chômage touche plus particulièrement cette tranche d'âge et que l'exigence de diplôme devient un élément déterminant dans l'accession à l'emploi, cet échec du système éducatif est alarmant.

Alarmant également le rapport du Sénat de mai 2009 indiquant que 20,2% des jeunes de moins de 25 ans vivent sous le seuil de pauvreté contre 13,2% pour le reste de la population (annexe 1). Cette fragilisation économique engendre une complexification importante quant à l'accès à la santé et au logement : 13% des étudiants ne bénéficient pas de complémentaire santé, 23% d'entre eux ont du renoncé à des soins dentaires ou ophtalmologiques du fait de leur revenus insuffisants. Selon l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) 10% des filles restent domiciliées chez leurs parents 7 ans après leur entrée sur le marché du travail contre 25% pour les garçons. Ces derniers chiffres témoignent de la difficulté pour cette population d'accéder à l'autonomie.

Le gouvernement a, depuis 2009, pris conscience de l'urgence dans laquelle se trouvait le public jeune et a tenté de répondre par la mise en place de mesures. L'Arrêté du 29 septembre 2009 fixant les dotations régionales limitatives relatives aux frais de fonctionnement des établissements et services d'aide par le travail (annexe 5) tant à rendre les missions locales "fer de lance" de ce plan d'action. La lutte contre le décrochage scolaire, l'accompagnement intensif des 16/18 ans, les "dotations d'autonomie" matérialisées par des allocations ou des revenus minimums ont été mis en place. Toutefois ces mesures ne sont pas encore à la hauteur des difficultés rencontrées sur le terrain lorsque l'on constate que l'extension d'attribution du Revenu de Solidarité Active (RSA) ne touche que 130000 jeunes dans la condition où ils ont pu travailler 2 années sur trois.

b/ Le constat que je réalise quotidiennement avec mon équipe au sein de la mission locale est l'angoisse profonde que ressentent ces jeunes entre une formation initiale qui semble, à leur yeux dévalorisée, et un accès à l'emploi toujours plus concurrentiel et exigeant. Un projet qui, à mon sens et après concertation avec l'équipe pluridisciplinaire de la mission locale, pourrait apporter soutien au public des jeunes serait la réalisation de ponts d'échanges entre les établissements scolaires du secondaire de ma commune et le réseau d'accompagnement éducatif et social. En effet nous constatons régulièrement dans le discours des jeunes un manque de connaissance et d'identification des ressources du territoire. Ce manque de lisibilité est peut-être dû au peu d'échanges réalisés entre les collèges et lycées de mon secteur avec les ressources extérieures que sont le club de prévention, le service jeunesse de la ville, le centre social, le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), le Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi (PLIE) et le pôle emploi. Cette hypothèse m'a été confirmée par la Conseillère d'Orientation du collège détaché sur l'établissement X d'où nous vient une part importante des jeunes de 16 à 18 ans.

Il nous semblerait qu'un travail de reconnaissance, de sensibilisation et de rencontre précoce des acteurs de l'insertion professionnelle directement avec les établissements scolaires permettrait tant aux élèves qu'aux enseignants d'appréhender de façon plus pratique la réalité des ressources du territoire et les réelles possibilités d'insertion. Ces échanges pourraient également permettre de créer une dynamique partenariale durable et propice à la réalisation de projets trans-institutionnels.

2 Méthodologie de projet et dynamique partenariale:

a/ l'analyse du tissu partenarial local montre que certains acteurs ont des missions analogues et, pour certains, réalisent déjà des projets en communs. Les conseillers du PLIE organisent régulièrement des journées thématiques centrées sur la question de l'insertion professionnelle en lien avec l'Education Nationale. Ses rôles de coordination et d'animation en font un acteur incontournable dans la mise en place du projet. Je me suis déjà rendu à l'une de ces journées et les animateurs m'ont confié la faible fréquentation des jeunes concernés mais aussi d'autres acteurs tels que le club de prévention et le service jeunesse de la ville.

Ces deux derniers sont en lien quotidiennement à travers diverses activités d'animation et d'accueil sur des structures de la commune ou directement dans la rue. Mes échanges réguliers avec les éducateurs du club font souvent apparaitre de très faibles échanges avec le collège et le lycée de la commune alors que la parole des jeunes recueillis par ce service concerne principalement la vie au sein de ces établissements. Cette parole, souvent orientée sur la question de l'insertion, trouve des réponses à travers des stages que les animateurs et éducateurs parviennent à trouver difficilement et ponctuellement avec les jeunes.

Le centre social et le CCAS ont des missions élargies d'accueil et d'orientation du public. Le centre social n'accueille que ponctuellement des jeunes autour d'activités conjointement organisées avec d'autres services ou associations de la ville. Toutefois les familles qui fréquentent ces espaces publics témoignent elles aussi de certaines inquiétudes quant à l'avenir de leurs enfants.

Le service du pôle emploi enfin n'intervient pas directement sur la ville et est relativement difficile à solliciter. Cependant la directrice de ma mission locale bénéficie de contacts internes grâce auxquels nous parvenons régulièrement à trouver des solutions pour des jeunes que nous accompagnons.

b/ En tant que conseillère en économie sociale et familiale, j'apporte à l'équipe pluridisciplinaire mon expertise sur les questions d'économie familiale, de logement et d'accès aux droits. J'interviens régulièrement en binôme sur certaines situations pour élargir le regard à porter sur des problématiques particulières. Chaque situation est énoncée lors de réunions d'équipe hebdomadaires afin de croiser les regards et démultiplier les ressources détenues par l'ensemble de l'équipe. Le champ de l'insertion professionnelle est une thématique avec laquelle je travaille quotidiennement puisque concomitante avec celle de l'accession au logement et au maintien de la cohésion familiale.

Lors d'une réunion d'équipe j'expose mon souhait de solliciter les acteurs mentionnés ci-dessus en vue, dans un premier temps, d'appréhender leurs ressentis respectifs quant à l'organisation de tels types d'échanges, le degré de collaboration qu'ils ont pu atteindre jusqu'alors avec les établissements scolaires et éventuellement sous quelle forme envisageraient-ils la modalité et la finalité de ces rencontres. La conseillère d'orientation des établissements m'a déjà assuré de son soutien et s'est proposée de faire relai tant avec l'équipe de direction qu'avec celle enseignante.

Pour beaucoup, ces acteurs me connaissent et connaissent ma structure avec laquelle ils collaborent régulièrement autour de projets collectifs ou dans le cadre de suivis individuels de jeunes. Je les contacte directement par téléphone ou par mail pour ce premier échange. Je décide de prendre rendez-vous avec l'une des conseillères du pôle emploi voisin que je sais sensible à la question des jeunes majeurs sans qualification.

Les premiers retours font état d'une volonté de participer à une telle initiative

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