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Fiche Pays

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de reprise en fin d’année, des investissements étrangers qui restent très en-deçà de leur niveau d’avantcrise, enregistrant une nouvelle chute de plus de 50% sur l’année, ce sont principalement les exportations qui ont tiré la croissance du pays en 2011, bénéficiant notamment d’une reprise soutenue de la production industrielle et de récoltes agricoles abondantes. Dans une moindre mesure, l’accélération de la mise en chantier de grands travaux d’infrastructures – réseaux routiers, autoroutiers et ferroviaires principalement - financés au titre des fonds structurels et de cohésion sur le budget 2007-2013 de l’Union Européenne, a participé au redressement de l’économie roumaine. Le FMI, qui a placé la Roumanie « sous surveillance » depuis le 25 mars 2009 et la signature d’un accord de soutien financier associant l’UE – mise à disposition d’un fonds de 19,95 Mds EUR -, anticipe un léger fléchissement de la croissance économique en 2012 : le PIB ne devrait progresser que de 1,8 à 2%. L’indice des prix à la consommation a atteint un minimum historique en 2011, enregistrant une progression limitée à 3,14 % : la chute des prix des denrées agricoles, résultat de récoltes abondantes, a largement contribué à enrayer les pressions inflationnistes que subissait l’économie locale au cours des dernières années. Le taux de chômage, enfin, fait partie des plus bas de l’UE 27, à un peu moins de 5% fin 2011, en net recul par rapport à fin 2010 (6,9%) et 2009 (7,8%). Ces chiffres sont toutefois à relativiser : ils ne prennent notamment pas en compte une partie de la population, notamment les populations rurales qui vivent de l’exploitation de leur terre dans la cadre d’une agriculture vivrière. Par ailleurs, le taux de chômage est sensiblement moindre à Bucarest : 2,5 à 3% de la population active.

Situation financière du pays

La crise de 2009 avait fait craindre une dégradation brutale et prolongée de la situation financière du pays : envolée de la dette publique, creusement du déficit budgétaire, chute des réserves et dépréciation du Leu. L’accord de soutien financier conclu avec le FMI et l’Union Européenne le 25 mars 2009 a permis à la Roumanie, certes au prix d’un plan d’austérité particulièrement drastique (réduction du salaire des fonctionnaires de 25%, des prestations sociales de 15% et relèvement de la TVA de 19 à 24%), d’afficher fin 2011 d’excellents indicateurs : la dette publique reste modérée à 35 % du PIB, le déficit budgétaire (4,3% du PIB) est inférieur au niveau imposé par le FMI (4,4%), l’inflation est maîtrisée, la parité RON/EUR est restée stable. Au total, même si la Roumanie reste un pays sous surveillance et poursuit son ajustement structurel, elle affiche aujourd’hui des « fondamentaux » sains qui devraient lui permettre, pour autant qu’elle réussisse les prochains exercices imposés – privatisation des entreprises publiques notamment – de retrouver une dynamique de croissance solide et durable.

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FICHE PAYS

Politiques fiscale et économique du pays

Dispositif fiscal : Cote unique : 16% (impôts sur le revenu, sur les sociétés et sur les dividendes pour les personnes physiques roumaines et morales étrangères) Impôts sur les dividendes : 10% dans le cadre de la Convention fiscale franco-roumaine, sur présentation d’un certificat de résidence fiscale. Pour les personnes morales roumaines : 0% si le bénéficiaire détient à la date du paiement du dividende au moins 15% du capital du payeur, depuis au moins 2 ans – à défaut, taux de 10%. A partir de 2009, les personnes morales ressortissantes de l’Union européenne bénéficient du même régime : 0% ou 10% selon les cas. er TVA : 24% depuis le 1 juillet 2010 (19% auparavant). Politique économique : depuis la conclusion de l’accord de soutien financier entre le FMI, la CE et la Roumanie en 2009, le gouvernement roumain dispose d’une marge de manœuvre ténue pour mettre en place une politique économique qui échapperait aux recommandations, voire aux exigences de ses bailleurs de fonds. Les principaux axes de cette politique sont les suivants :  Privatisation totale ou partielle des grandes entreprises publiques roumaines : une première liste pléthorique d’entreprises privatisables avait été publiée en 2010 par le gouvernement roumain ; en 2011, le ministère de l’Economie, afin de rendre l’exercice plus attractif pour les investisseurs potentiels étrangers, a publié une short-list de 19 sociétés étatiques à privatiser en priorité : elles appartiennent principalement aux secteurs de l’énergie, des transports et de l’industrie ; plus qu’une mesure de politique budgétaire, certes imposée par la FMI, il s’agit d’une mesure destinée à rendre plus performante la contribution des grands groupes roumains au développement économique du pays.  Accélération de la consommation des Fonds structurels et de cohésion (FSC) européens en 2012 : au 31/12/2011, la Roumanie n’avait absorbé que 5,5% des fonds mis à sa disposition dans le cadre de la politique de convergence européenne, soit un peu plus de 1 Md EUR ; le tout nouveau ministère des Affaires Européennes roumain, créé à cet effet, s’est engagé à tripler d’ici fin 2012 l’absorption de fonds européens. Le respect de cet engagement pourrait porter la contribution des FSC à 3,8% du PIB roumain.  Dans le secteur énergétique, une réforme est en cours, destinée à stimuler l’investissement privé en éliminant les ème facteurs de distorsion de concurrence : la transposition du 3 « paquet énergie » de l’UE est à l’ordre du jour du calendrier parlementaire 2012 et notamment l’indépendance de l’autorité de régulation du secteur.

Accords politiques, juridiques et multilatéraux

      Partenariat stratégique avec la France signé le 4 février 2008 entre le Président Sarkozy et le Président Basescu er Etat membre de l’Union Européenne depuis le 1 janvier 2007 Membre de plein droit de l’OTAN depuis le 29 mars 2004 Convention bilatérale sur l’encouragement et la protection des investissements signée le 21 mars 1995 Membre du GATT depuis le 14 novembre 1971 (puis de l’OMC à partir de 1995) Convention fiscale de non-double imposition signée en 1974

Commerce extérieur

Importations en 2011 (est.) : Exportations en 2011 (est.) :

roumaines (4

ème

54,6 Mds EUR 44,9 Mds EUR 5,8 % des importations

Poids de la France dans les importations de la Roumanie :

rang)

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FICHE PAYS

Etat des lieux du commerce extérieur

La Roumanie est un pays qui affiche traditionnellement un taux d’ouverture (importations + exportations/ PIB) très élevé : en 2011, il a sensiblement progressé par rapport à 2010 pour atteindre près de 80%. C’est le résultat d’une forte hausse des importations (+18,7%) et surtout des exportations (+23,7%). ème La France, qui était en 2010 le 3 partenaire commercial de la Roumanie, a reculé d’une place en 2011 au profit de la ème Hongrie. Comme en 2010 néanmoins, la France reste le 4 fournisseur de la Roumanie, derrière l’Allemagne, l’Italie et la ème Hongrie et son 3 client. Avec 3 ,1 Mds EUR d’exportations en Roumanie et 3,4 Mds EUR d’importations de Roumanie, la France enregistre en 2011 un nouveau déficit commercial (300 M EUR), qui s’est néanmoins sensiblement réduit par rapport à 2010 (– 486 M EUR). A l’exception d’un recul de 10% en 2009, les échanges franco-roumains n’ont cessé de croître au cours de la dernière décennie, progressant de 23% en 2010 et de 13,5% en 2011 : les exportations françaises en Roumanie ont bondi de 12,5% en 2010 et de 15,5% en 2011, les exportations roumaines vers la France de 24% en 2010 et de 11,6% en 2011. Malgré la progression continue des exportations françaises, le poids de la France dans les importations roumaines s’est érodé au cours des deux dernières années : de 6,11% en 2009, il a chuté à 5,95% en 2010 et à 5,8% en 2011. Le facteur énergétique explique à lui seul ce recul, qui a d’ailleurs davantage affecté les deux principaux fournisseurs de la Roumanie, l’Allemagne (17,2% de part de marché en 2009, 16,9% en 2011) et l’Italie (11,8% en 2009, 11,2% en 2011), le Kazakhstan (4,2%), la Russie (4,06%) et l’Ukraine (1,46%) gagnant chacun près d’un point de part de marché en Roumanie entre 2009 et 2011. En 2011 par ailleurs, 9472 sociétés françaises ont exporté vers la Roumanie, soit près de 2000 de plus qu’en 2010 (source : Service Economique).

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Les secteurs porteurs et la présence française

Secteurs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Automobile Infrastructures de transports : chemins de fer Télécommunications Banques, assurances Grande distribution Produits cosmétiques Eau-Energie-Environnement Produits pharmaceutiques,

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