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Fiche Pays Inde

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ines et les zones rurales. Le pays est d’ailleurs encore largement e rural (deux tiers de la population) et agricole (la moitié de l’emploi et 1/5 du PIB). Le pays est structurellement en forte inflation (de l’ordre de 7,5 % sur la même période avec une accélération sensible sur les trois dernières années) mais la crédibilité de la Banque centrale permet de contenir les risques de spirale inflationniste. Les déficits jumeaux sont également importants (en moyenne sur la période 1991-2009 : déficit budgétaire de 7,5 % du PIB et déficit courant de l’ordre de 1 % du PIB). Le pays est importateur net de capitaux. Sur la période récente, l’Inde a été touchée par la crise économique et financière mondiale de la fin de 2008 et du début de 2009, du fait de la baisse de ses exportations, des retraits de capitaux vers les pays développés (phénomène de deleveraging) et de la montée de l’aversion pour le risque. Toutefois le pays a relativement bien résisté, avec une croissance de 6,3 % en 2008-2009 et de 5,7 % en 2009-2010. Les indicateurs conjoncturels récents laissent présager une accélération de l’activité pendant l’année fiscale en cours.

Politiques économique du pays

Depuis le début des années 2000, les gouvernements successifs ont essayé de réduire le déficit. Une loi de discipline budgétaire (Fiscal Responsibility and Budget Management Act, 2003) contraint le déficit du gouvernement central à être inférieur à 3 % du PIB, ceci selon un rythme graduel. Les États fédérés ont, pour la plupart, adopté des textes équivalent et l’État central les oblige à réduire leur déficit à 3 % de la leur PIB. Toutefois, la hausse des prix des matières premières en 2008 puis le ralentissement des recettes fiscales et les mesures prises pour relancer l’économie fin 2008 et début 2009 se sont traduits par un déficit consolidé du gouvernement de 7,4 % du PIB en 2008-2009 et de 9,7 % en 2009-2010. Le budget 2010-2011 prévoit une augmentation de 8,5 % sur un an des dépenses de l’État fédéral, soit un ralentissement par rapport aux années précédentes. La fin des dépenses exceptionnelles, liées notamment au retrait progressif des mesures de soutien à l’activité décidées dans le contexte de la crise, contribuerait à limiter la hausse des dépenses publiques. Le service de la dette, premier poste budgétaire (1/4 du budget), resterait stable en part de PIB (3,6 %). Les recettes (nettes des transferts aux États et territoires) augmenteraient de 14,8 % sur un an, grâce notamment à la reprise de l’activité économique, la vente des licences 3G, le dynamisme de l’impôt sur le revenu et grâce à un retour partiel sur les allégements fiscaux (la taxe centrale sur les ventes ‒ excise duty ‒ est relevée à 10 %, contre 8 % durant la phase de relance et 14 % auparavant ; la taxe sur les services ‒ service tax ‒ est maintenue à 10 %

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FICHE PAYS

mais son assiette fiscale devrait être élargie). Au total, le déficit public consolidé (avec les États fédérés donc) devrait e atteindre 8,5 % du PIB en 2010-2011. Pour la première fois et suivant les recommandations de la 13 Commission des Finances, le gouvernement s’engage dans une réduction chiffrée de la dette publique à 68 % du PIB en 2015. Le gouvernement s’est engagé à réformer la fiscalité directe (via un nouveau code) et indirecte (introduction de la Goods & Services Tax). L’aboutissement de ces réformes (repoussées à avril 2011) reste conditionné aux avancées dans les négociations entre notamment l’État fédéral et les États fédérés au sujet des compensations. Les gouvernements successifs et la Planning Commission donnent la priorité aux investissements en infrastructures, principal goulot d’étranglement de l’économie indienne. Le système financier est solide mais peu profond et peu efficace. Les banques publiques représentent 70 % du secteur. Dans ce secteur comme dans les autres, les autorités mènent, depuis le début des années 1990, des réformes progressives visant à accroître la concurrence et la compétitivité des banques, des institutions financières non bancaires et des sociétés d’assurance. La Banque centrale est indépendante du gouvernement de l’Union. Elle mène une politique monétaire ciblant principalement l’inflation mais sans afficher d’objectif quantitatif précis. Le change est flottant mais avec des interventions afin de limiter la volatilité, notamment lorsqu’elle est liée à des flux de capitaux.

Accords politiques, juridiques et multilatéraux

          Membre du G20 (également G33, G77) Membre de l’OMC Membre du FMI Membre de la Banque mondiale Membre de la Banque asiatique de développement Membre de l’Asia « Pacific Group on Money Laundering », groupe régional de type GAFI Observateur au GAFI Membre du Conseil de stabilité financière Partenariat renforcé avec l’OCDE SAARC (South Asian Association for Regional Cooperation)            Accord commercial régional (South-Asia Free Trade Area) Accord commercial Asie-Pacifique (accord de Bangkok, 2006) Accord Commercial avec le Bhoutan (2006) Traité commercial avec le Népal (1991) Accord de libre-échange avec Sri Lanka (2000) Accord de libre-échange avec l’ASEAN (2010) Accord préférentiel avec le Chili (2005) Accord préférentiel avec le MERCOSUR (2004) Accord préférentiel de commerce avec l’Afghanistan (2003) Accord de coopération économique avec Singapour (2005) Accord de coopération économique avec la Corée du Sud (2009)

Commerce extérieur

Importations en 2009 : Exportations en 2009 : 258 Mds USD 165 Mds USD

Poids de la France dans les importations du pays : 1,6 %

Source : FMI

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FICHE PAYS

État des lieux du commerce extérieur

Contrairement à la situation dans d’autres pays émergents, notamment en Chine, l’économie indienne est relativement peu ouverte au commerce extérieur. En 2009-2010 (d’avril à mars), les exportations de biens représentaient 13 % du PIB et les importations 21 % (contre respectivement 24 % et 20 % en Chine en 2009). Ainsi en 2009-2010, les exportations de biens totalisaient 165 Mds USD, contre 43 en 2001-2002 (croissance moyenne annuelle de 18 %) et les importations 258 Mds USD contre 59 Mds USD en 2001-2002 (croissance moyenne annuelle de 20 %). Les énergies fossiles constituent le plus gros poste d’importations (96,3 Mds USD, soit plus du tiers des importations totales). L’Inde importe pour subvenir à ses propres besoins mais aussi pour réexporter : la raffinerie du RIL est la plus grande au monde. Le second poste d’importations le plus important est la bijouterie et les pierres précieuses (46,3 Mds USD) ; ces dernières sont, là aussi, largement réexportées après transformation. Les autres secteurs d’importations principaux sont les produits chimiques et pharmaceutiques, le nucléaire et les équipements électriques. Au cours de l’année budgétaire 2009-2010, la France a exporté pour 4,1 Mds USD, soit une part de marché de 1,6 %. e Elle est le 23 fournisseur de l’Inde. Ce classement est cependant trompeur. Nombre de pays exportant vers l’Inde sont quasi mono-exportateurs (l’énergie : Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Iran, Indonésie, Koweït, Nigéria, Iraq, Qatar, Angola ; l’or : Suisse ; les pierres précieuses : Belgique, Afrique du Sud ; les minerais : Australie) ou sont des plaques tournantes pour les exportations (Singapour, Hong Kong). Sans tenir compte de ces pays, la France occuperait e la 8 position.

La part de marché de la France en Inde oscille légèrement autour de 1,8 % entre 1999-2000 et 2009-2010 (elle est très dépendante des livraisons de matériel aéronautique, premier poste d’exportation de la France), et ceci, malgré l’évolution structurelle de la montée en puissance de l’Asie, avec, en premier, la place croissante des exportations chinoises (11,2 % de part de marché de la Chine en Inde en 2009-2010, contre 2,9 % en 1999). La Chine devient le premier partenaire commercial de l’Inde après l’Union européenne.

Les importations en France de marchandises en provenance de l’Inde atteignent 3,3 Mds EUR en 2009-2010. La part de marché de l’Inde en France s’élève à 0,6 % au cours de cette année. Les importations en provenance d’Inde sont particulièrement concentrées en textiles et cuir. Les produits pétroliers raffinés représentent également une part importante des importations.

Exportations vers l’Inde

26,60 %

Importations depuis l’Inde

22,50 %

Bateaux, avions, trains, motos Équipements mécaniques Métaux

40,20 %

10,10 % Énergie Habillement Produits chimiques

15,00 %

35,90 %

Autres

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