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Lorenzaccio

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Musset laissant libre court à son imagination.

Question 2 :

L’instabilité de l’identité de Lorenzo se traduit d’abord par la pluralité de ses appellations dans la pièce. Elles reflètent le caractère trouble du personnage qui a plusieurs masques. Il donne une image brouillée, instable

Son nom officiel, Lorenzo de Médicis, rappel son appartenance à une lignée prestigieuse. C’est le nom de sa noblesse et de sa légitimité. Mais d’autres surnoms apparaissent dans la pièce. Certains peuvent être lus comme des appellations affectueuses, même si cette affection « Renzo » est doublée d’une familiarité méprisante. Elle est utilisée par le duc comme marque d’affection : « ce pauvre Renzo ». Mais aussi par sa mère : « ce pauvre Renzo ne sera jamais un guerrier ». « Renzino », toujours dans la bouche du duc, donne une connotation affectueuse, familière, le complice d’Alexandre. « Mon Lorenzino », terme de Marie Soderini (II, 4), est purement affectueux, comme l’indique le possessif, et apparaît seulement comme un nom d’enfance. « Mon petit Lorenzo » pourrait être l’équivalent. Dans l’acte III scène 3, on en découvre plus sur Lorenzo, le masque se laisse quelque peu percer à jour, et on se rend compte que le héros ne sait plus lui-même qui il est : le masque est devenu une partie de lui. Le héros éponyme se surnommera Lorenzaccio qui est un athée qui dirige les plaisirs du Duc. Ce surnom s'applique à l'individu dangereux maudit par les gens honnêtes. On se méfie de lui comme par exemple le seigneur républicain, Alamno (acte IV, scène 7). Il l’appelle alors « Renzinaccio » qui reprend le suffixe péjoratif, en l’accolant au nom tronqué. Il y a donc une double dégradation.

Dans cet écart se joue enfin l’enjeu du drame : la récupération de l’identité véritable, la mise à bas du masque, à travers un acte libérateur.

Question 3 :

Un individu tourmenté= > notion romantique dont sont victime les héros : le « mal du siècle » : sentiment du vide de l’existence, absurdité de la vie= > porté par ses désirs, ses défis mais rencontre la fatalité : il meurt= > le héros est l’élément perturbateur :Par exemple, c’est Lorenzaccio qui fera ce que les républicains n’auront pas osé faire : tuer le tyran, et ça se révélera vain. Il apporte la destruction

Lorenzo : M'avait−il offensé alors ? Cela est étrange, et cependant pour cette action, j'ai tout quitté; la seule pensée de ce meurtre a fait tomber en poussière les rêves de ma vie ; je n'ai plus été qu'une ruine, dès que ce meurtre, comme un corbeau sinistre, s'est posé sur ma route et m'appelé à lui. (IV,3)

= > révolté contre son sort ou contre la société= > désespoir, révolte, débauche, conquêtes+ Image désenchanté de l’humanité

Quel bourbier doit donc être l'espèce humaine qui se rue ainsi dans les tavernes avec des lèvres affamées de débauche, quand moi, qui n'ai voulu prendre qu'un masque pareil à leurs visages, et qui ai été aux mauvais lieux avec une résolution inébranlable de rester pur sous mes vêtements souillés, je ne puis ni me retrouver moi−même, ni laver mes mains, même avec du sang ! (IV, 5)

Héros intellectuel, reflet de la conscience moderne S’oppose au pouvoir tyrannique avec comme base son éducation

Question 3 :

Lorenzaccio est une pièce romantique et fuit les restrictions en prenant plus de libertés pour exprimer des sentiments.

Lorenzo, le héros de cette pièce se veut romantique. Son malheur est constitué par sa solitude. En effet il n’a pas d’ami parce que les autres ne le comprennent pas puisqu’ il met toujours son masque, on ne peut plus distinguer entre le vrai Lorenzo, et celui qu’il joue seulement pour gagner la confiance d’Alexandre. D’autre part le malheur vient de son insatisfaction. Il se sent investi d’une mission et d’un idéal et veut changer le monde par idéalisme en essayant de changer son destin. De plus il voit que le monde est trop mauvais et qu’il le rend malheureux. En effet il le méprise parce qu’il ne voit plus aucun bon esprit, il veut fuir de ce monde qui a perdu sa valeur pour lui. Son désespoir se montre par exemple a l’acte 4 scène 3 ou il s’interroge sur lui-même alors qu’il est seul. Sachant que le meurtre du duc va lui coûter la vie, il se suicide en quelque sorte bien qu’il sache que ce meurtre n’a plus aucun sens. Le suicide, qui semble être la seule solution possible, car c’est le destin. En effet, le destin d’un héros romantique est quelque chose qu’il ne peut pas influencer. Or cela s’oppose fortement à son ambition. Celle-là le pousse à aller jusqu’au bout c’est-á-dire jusqu’à la mort sans avoir obtenu le résultat voulu (acte 5, scène 8). Lorenzo voulant améliorer le monde doit remarquer que ses efforts n’auront pas l’effet désiré. Pourtant il tient à ce meurtre jusqu’à sa réalisation. Il mène une rébellion notamment a l’acte 4 scène 9 Il consacre toute sa vie à combattre pour cette seule action qui finalement n’a plus de sens sauf celui d’avoir lieu. Cependant son but ne sera pas atteint à cause de la lâcheté des républicains. Pour finir il est dépourvu de vie amoureuse.

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Des héros solitaires luttent avec le destin. Le héros romantique est toujours un héros déchiré, à plusieurs visages.

C’est un homme sensible, auquel son destin échappe, et dont la société nie les aspirations. Cela transparaît dans sa façon d’être, son ennui, son désœuvrement, son désespoir. Pour montrer son refus du monde qui l’entoure, sa révolte contre les normes bourgeoises, il vit souvent une vie de débauche : drogue, alcool, conquêtes sont son quotidien

Extraits - Acte IV, scène 3

LORENZO. Seul : De quel tigre a rêvé ma mère enceinte de moi ? Quand je pense que j’ai aimé les fleurs, les prairies et les sonnets de Pétrarque, le spectre de ma jeunesse se lève devant moi en frissonnant. Ô Dieu ! Pourquoi ce seul mot, “ à ce soir”, fait-il pénétrer jusque dans mes os cette joie brûlante comme un fer rouge ?De quelles entrailles fauves, de quels velus embrassements suis-je donc sorti ? Que m’avait fait cet homme ? Quand je pose ma main là, et que je réfléchis, - qui donc m’entendra dire demain : je l’ai tué, sans me répondre : Pourquoi l’as-tu tué ?

 L’être incompris ; exceptionnel.

Extraits n°4 - Acte IV, scène 9

LORENZO. Te voilà, toi, face livide ? (La lune parait.) Si les républicains étaient

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