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Lorenzaccio

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s de ses économies à ses filles de leur offrir un avenir prometteur au sein d'un mariage dans la haute société. Ses filles sont tout pour lui. En tant que père, il vit dans la pauvreté. Ses filles vivent dans la richesse et elles ont très peu d'attention pour leur père. Père Goriot vit dans une pension où Eugène Rastignac vit aussi. Eugène est l’énergique provincial parti en exploration dans la capitale. Il découvre le pouvoir de l'argent. Il apprend ce que les gens font pour être dans la haute société. L'élite parisienne est très matérialiste. Il est très important ce que vous avez, ce que vous portez et où vous habitez. Votre réussite et votre prestige en dépend.

Chaque personnage est un apport supplémentaire de Rastignac (et au lecteur lui-même). En effet, leur évolution permet de constater un changement. Ce changement ajoute à l’expérience de Rastignac et lui procure un enseignement certain et une expérience de la vie incontestable. Rastignac est au centre de l’évolution des personnages, c’est à travers ses yeux que la société se dévoile à lui. C’est à travers l’évolution des personnages principaux que le personnage de Rastignac va se transformer, et faire l’apprentissage de la vie.

A mon avis c’est plutôt un roman de formation. Voir aussi p 327 à 332 dans le livre : parcours thématique.

2. Etudiez l’image de Paris. Quelles sont les images utilisées pour évoquer la ville ?

Dans le roman : Paris, lieu de la réalisation des ambitions d’Eugène ; on y trouve les endroits à la mode ; restaurant du « boeuf à la mode « (p31), les boutiques du palais Royal (p31), les théâtres

Voir plan de Paris à la page 8.

Balzac transcrit avec précision la géographie sociale de la capitale.

Balzac présente Paris comme un lieu de destruction et d’errance.

Trois métaphores sont filées tout au long du roman. D’abord celle de l’océan : Paris est un véritable océan (p22), puis celle du labyrinthe : Un étudiant doit étudier les issues du labyrinthe parisien (p43). Enfin, celle du bourbier reprise deux fois à peu d’intervalle, d’abord par Rastignac ; Votre Paris est un bourbier (p59) puis par la duchesse de langeais ; le monde est un bourbier, restons sur les hauteurs (p90)

3. Balzac lui-même nous invite à considérer le roman comme un drame : « En quelque discrédit que soit tombé le mot drame par la manière abusive et tortionnaire dont il a été prodigué dans ces temps de douloureuse littérature, il est nécessaire de l'employer ici» (première page). A votre avis quelles sont les ressemblances entre Le Père Goriot et le drame ?

Le drame se précipite : Vautrin, sûr de faire tomber finalement Rastignac dans son piège, a poursuivi ses intrigues. Mais il ne s’est pas assez méfié de ses voisins de pension. Trahi par une vieille fille, espionne de la police, il est reconnu pour être le forçat évadé « Trompe-la-Mort », et est arrêté le jour même où il a fait tuer en duel le fils Taillefer par un spadassin à sa solde.

Rastignac s’abandonne à sa passion pour Delphine. Mais les deux gendres du père Goriot, avertis des intrigues de leurs femmes, les persécutent et menacent de les réduire à la ruine ; elles viennent implorer le secours de leur père ; elles lui livrent leur secrets les plus douloureux et leurs vanité blessées s’affrontent sous ses yeux. Leur atroce querelle porte au vieillard un coup mortel. Frappé d’apoplexie, il agonise sur son grabat infect. Ses filles ne viennent pas l’assister ou viennent trop tard. Devenu clairvoyant, il maudit les ingrates, les supplie, les rappelle. Il perd la tête ; il meurt enfin, entouré d’Eugène et de Bianchon, étudiant en médecine, qui, seuls, se chargent encore de lui rendre aussi décemment que possible les derniers devoirs. Cet affreux dénouement achève la triste éducation de Rastignac : en bon arriviste qui n’a rien oublié des leçons de Vautrin, après avoir enterré le pére Goriot et avant d’aller dîner chez sa maîtresse, du sommet du cimetière du Père Lachaise, contemplant Paris, mûr désormais pour sa conquête, il s’écrie : « À nous deux maintenant ! »

4. (Lire Milly, Poétique des textes, ch. 3) Qui raconte ? Comment qualifier le narrateur ? Quelles sont ses particularités ? Intervient-il dans le récit ? Justifiez votre réponse.

5. Lisez l’extrait ci-dessous (le portrait de Vautrin, qui se situe dans la première partie du roman) et analysez le rôle du narrateur dans le passage en italique.

« Entre ces deux personnages et les autres, Vautrin, l’homme de quarante ans, à favoris peints, servait de transition. Il était un de ces gens dont le peuple dit : Voilà un fameux gaillard ! Il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents, des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et d’un roux ardent. Sa figure, rayée par des rides prématurées, offrait des signes de dureté que démentaient ses manières souples et liantes. Sa voix de basse-taille, en harmonie avec sa grosse gaieté, ne déplaisait point. Il était obligeant et rieur. Si quelque serrure allait mal, il l’avait bientôt démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée, en disant : Ça me connaît. Il connaissait tout d’ailleurs, les vaisseaux, la mer, la France, l’étranger, les affaires, les hommes, les événements les lois, les hôtels et les prisons. Si quelqu’un se plaignait par trop, il lui offrait aussitôt ses services. Il avait prêté plusieurs fois de l’argent à madame Vauquer et à quelques pensionnaires ; mais ses obligés seraient morts plutôt que de ne pas le lui rendre, tant, malgré son air bonhomme, il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution. À la manière dont il lançait un jet de salive, il annonçait un sang-froid imperturbable qui ne devait pas le faire reculer devant un crime pour sortir d’une position équivoque. Comme un juge sévère, son œil semblait aller au fond de toutes les questions, de toutes les consciences, de tous les sentiments. Ses mœurs consistaient à sortir après le déjeuner, à revenir pour dîner, à décamper pour toute la soirée, et à rentrer vers minuit, à l’aide d’un passe-partout que lui avait confié madame Vauquer. Lui seul jouissait de cette faveur. Mais aussi était-il au mieux avec la veuve qu’il appelait maman en la saisissant par la taille, flatterie peu comprise ! La bonne femme croyait la chose encore facile, tandis que Vautrin seul avait les bras assez longs pour presser cette pesante circonférence. Un trait de son caractère était de payer généreusement quinze francs par mois pour le gloria qu’il prenait au dessert. Des gens moins superficiels que ne l’étaient ces jeunes gens emportés par les tourbillons de la vie parisienne, ou ces vieillards indifférents à ce qui ne les touchait pas directement, ne se seraient pas arrêtés à l’impression douteuse que leur causait Vautrin. Il savait ou devinait les affaires de ceux qui l’entouraient, tandis que nul ne pouvait pénétrer ni ses pensées ni ses occupations. Quoiqu’il eût jeté son apparente bonhomie, sa constante complaisance et sa gaieté comme une barrière entre les autres et lui, souvent il laissait percer l’épouvantable profondeur de son caractère. Souvent une boutade digne de Juvénal, et par laquelle il semblait se complaire à bafouer les lois, à fouetter la haute société, à la convaincre d’inconséquence avec elle-même, devait faire supposer qu’il gardait rancune à l’état social, et qu’il y avait au fond de sa vie un mystère soigneusement enfoui. »

5 Repérez le dialogue entre le ‘narrateur’ et le ‘narrataire’ dans le texte ci-dessous (les premières pages du roman)

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