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Nrf enjeux littéraires

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ollaire : à l’exception de quelques titres solidement implantés, les jeunes revues, faute de structure financière viable sont vouées à la disparition.

LA NAISSANCE DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

I- « UNE LONGUE GESTATION »

Le noyau de l’équipe inspiratrice de la NRF s’est émané vingt ans plutôt avec la rencontre de André Gide et Marcel Drouin liés d’une grande amitié. Les autres membres adhéreront au groupe par une complexe « alchimie » de relations amicales et familiales.

Le groupe est composé de :

* André Gide (1869-1951) Inspirateur de la NRF, il jouera un rôle principal dans la diffusion de la revue, en y adhérant les écrivains et critiques les plus sollicités du moment, sans chercher pour autant de se mettre en avant afin que la revue soit jugée par ce qu’elle représente et pas par ce qu’il représente lui, comme écrivain jusque là peu apprécié et jugé à cause de sa vie personnelle (il reconnait être homosexuel et souffre de névroses qui le poussent à s’isoler de longues périodes).

* Marcel Drouin (1871-1943) Philosophe, cofondateur de la Nouvelle Revue Française : en raison de son cursus universitaire il est appelé, par ses pairs de la NRF, à jouer un rôle de sage et de régulateur. Ses activités professionnelles d’enseignant l’obligent à abandonner le « circuit ».

* Jean Schlumberger (1877-1968) écrivain et éditeur connu pour sa participation à la création de la NRF

* André Ruyters (1876-1952) un romancier et poète belge naturalisé français en 1908. Son nom reste attaché à celui d’André Gide et à la création de la NRF. Connu par son roman La correspondace du mauvais-riche qui déchaîna contre lui la presse catholique qui traita l’ouvrage de blasphème.

* Henri Ghéon (1875-1944) médecin, écrivain, poète et critique à la fois. La Première Guerre Mondiale va changer l’orientation de sa vie : il recouvre la foi catholique et devient tertiaire de l’ordre dominicain (Le Tiers Ordre dominicain, ou Fraternités laïques dominicaines regroupe un ensemble de laïcs qui désirent suivre la spiritualité dominicaine tout en restant laïcs) et dirigera son art au service de Dieu. Il écrira L'Homme né de la guerre où il reprend le récit de sa conversion.

* Jacques Copeau (1879-1949) critique de théâtre. Il dirige la revue en 1912 et 1913 et y publie ses critiques théâtrales

Tous liés par une commune admiration pour les choses de l’art, des lettres ou de la philosophie, ils s’engageront dans plusieurs projets de revues sans atteindre le succès.

II- L’ÉCLOSION :

Le 14 mars 1908, son cercle d’amis tient une réunion avec le naturiste Eugène Monfort (1877-1936) et décident de fonder une revue. Ils en parleront à Gide et lui offriront la décision comme « cadeau » puisqu’il est son inspirateur et son âme.

C’est justement Monfort qui donna le titre de Revue Française à la nouvelle publication.

Le projet ne vise pas une production industrielle, sinon un travail délicat, artisanal et subtil où il serait vain d’y chercher une prévention d’école ou de parti. Il y est question de littérature, toute la littérature.

III- DEUX PREMIER NUMÉRO :

Numéro 1 de 1908

Le premier numéro est daté du 15 novembre 1908. La couverture présente une nouveauté au niveau du titre : André Gide a voulu ajouter l’acronyme : « Nouvelle » mis en italique et en caractères plus petit.

Ce numéro publié sous la direction de Monfort déclenche une crise interne quelques jours après sa diffusion. En effet, ce dernier permet – sans la l’accord du comité- la publication de deux articles qui déplairont au cercle de Gide : il s’agit d’un article de Léon Bocquat dans lequel il cite avec enthousiasme trois pages d’un article de Marc Bernard intitulé « Contre Mallarmé » où il est question de divulguer l’idée d’impuissance chez le poète. L’autre article est signé Marcel Boulenger et intitulé : «En regardant chevaucher d’Annunzio» où il s’agit de réhabiliter la face du poète italien critiqué dans tous les salons littéraires français de l’époque.

Gide et son équipe sont indignés par ce qu’ils décrivent comme « l’inversion des valeurs ».

Monfort quitte la revue le 28 novembre. La diffusion de ce premier numéro est stoppée net.

Numéro 1 de 1909

Le 7 décembre 1908, Gide, Schlumberger et Copeau se réunissent pour décider de reprendre la revue, et annoncent l’apparition d’un nouveau numéro 1 pour le mois de février 1909.

Ce numéro apparu sous la direction d’un comité composé de Schlumberger, Ruyters et Copeau. André Gide voudra rester toujours à l’ombre. Pourtant, la revue ouvre son deuxième nº 1 avec une critique sur la publication de son roman La Porte Étroite qui est celui qui va le faire connaître.

L’IMPACT DE LA NRF SUR LE PAYSAGE INTELLECTUEL FRANÇAIS

I- L’AMBITION DE LA REVUE

* La revue dénonce la parisianisme, l’académisme et se veut fondatrice d’un classicisme-moderne.

Elle « cherche l’équilibre entre les œuvres d’imagination et les contributions critiques, entre l’avant-garde et le tout-venant de la bonne littérature, entre le génie français et les voix étrangères, entre les auteurs d’obédience catholiques et ceux qui ne passeront jamais le seuil d’une église, entre ceux qui sont acquis, ceux qui ne semblent pas destinés à l’être…»

* La revue consacrera la plupart de ces pages aux critiques littéraires, avant de remplir ses rayons peu à peu de nouvelles publications d’écrivains qui peu à peu confient leurs productions à la revue.

* La revue réunit un éventail d’écrivains, d’éditorialistes et de critiques hétéroclites: Claudel, Jammes, Philippe, Jacques Rivière, Giraudoux, Alain Fournier, Guillaume Apollinaire, Romarins, Fargues, Valéry Larbaud, Gabriel Mourey, Georges Valois, Verhaeren, Thibaudet et Proust parmi bien d’autres.

Tous eux, contribuent à développer la revue qui prend peu à peu de l’ampleur.

* Grâce aux influences de Gide et son réseau d’amitié sans limites, une nouvelle recrue adhère le circuit de la NRF. Il s’agit de Gaston Gallimard.

Le jeune homme, disposant d’un riche patrimoine, participe à l’essor de la Maison, en s’associant financièrement à son développement. On signa le 31 mai 1911 l’acte de naissance des Editions de la Nouvelle Revue Française. La NRF devient ainsi l’une des rares revues a créer une maison d’éditions, car d’habitude c’était que les maisons d’édition créaient les revues et pas l’inverse.

II- LE TEMPS DES MOBILISATIONS

La Première Guerre Mondiale fait

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