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« A New York ! », Senghor, Ethiopiques, 1956

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Par   •  12 Juin 2023  •  Cours  •  1 160 Mots (5 Pages)  •  169 Vues

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EXPLICATION LINEAIRE

Texte n° 15- LA POESIE DE LA NEGRITUDE

« A New York ! », Senghor, Ethiopiques, 1956.

L'étonnement / La fascination de l'auteur pour cette ville, V.1 à 6

 Le poème débute sur une apostrophe lyrique « New York ! » suivie d’un éloge qui montre que le

poète s'adresse à la ville comme si elle était une personne.

Les buildings sont comparés à des « grandes filles d’or aux jambes longues » dans une métaphore que le texte filera par la suite.

Les « grandes filles d’or » font naître d’une part l’image de femmes blondes semblables à des déesses et d’autre part l’image de la lumière du soleil qui éclaire les façades des gratte-ciels avec le complément du nom « d’or » 

La fascination de Senghor s’ouvre sur une impression qui débute avec le connecteur temporel « d’abord » ce qui laisse sous-entendre qu’une deuxième viendra en contraste avec la première.

Il découvre la ville et décrit la puissance que New-York exerce sur lui comme on remarque avec les les expressions « j’ai été confondu » ainsi que l’anaphore  « si timide d’abord » font apparaître le poète comme un homme intimidé par la beauté de la ville.

L’apparence froide et moderne de la ville métaphorisée par ses « yeux de métal bleu » et son

 « sourire de givre »  suscite également une forte impression dans son esprit.

     Aux vers 3 et 4, l’ambigüité de la ville apparaît et le paralyse.

La métaphore « levant des yeux de chouette parmi l’éclipse du soleil »  traduit une sorte d’angoisse dans son regard tandis que la hauteur des immeubles « éclipse » le « soleil » montre que son regard est transfiguré en oiseau inquiet.

     Dans la phrase qui se déploie sur les deux vers suivants, l’aspect de la « lumière sulfureuse»

de la ville l’aveugle comme en témoigne la métaphore hyperbolique « dont les têtes foudroient le ciel », comme si les gratte-ciels avaient la puissance de la foudre. 

L’Immensité est soulignée par la PSR qui défient les cyclones (…) pierres ». Cela montre que l’ orgueil de la ville se métamorphose en une force capable d’affronter les forces de la nature.

La ville est toute en force avec la métaphore des « muscles d’acier et leur peau patinée de pierres ». 

 Ainsi, le poète est d’abord impressionné par la « beauté » et la grandeur de la ville mais l’éblouissement ne dure que quinze jours.

La répulsion du poète, V.7 à la fin

La fascination pour la ville cèdent la place à un sentiment de répulsion introduit par la conj de coordination à valeur adversative : « Mais quinze jours sur les trottoirs chauves de Manhattan ».  

Le blâme succède à l’éloge, il n'y a pas d'arbre, pas de végétation sur les trottoirs goudronnés.

 La nature est détruite.

 Au vers suivant, cette répulsion est plus appuyée.

D’abord avec le tiret qui renforce la coupure du texte en deux parties ce qui montre que le poète va  évoquer ce qui manque dans l'Amérique qu'il découvre.

Puis avec la « fièvre » qui le saisit. Le vouvoiement crée une sorte de distanciation contrastant avec le tutoiement lyrique de la 1ère partie du poème comme si l’espace urbain new-yorkais était capable de contaminer de manière violente.

 C’est l’appel de la nature africaine qui s’expriment en découvrant NY. L’absence de paysages naturels et sauvages crée un malaise dans l’esprit de l’homme noir déraciné comme on peut le voir  avec la description à sens privatif « quinze jours sans un puits ni pâturage ».

Senghor oppose cette vision de l’Afrique à celle de la ville de New-York qui tue la nature : « tous les oiseaux de l’air / Tombant soudain morts sous les hautes cendres des terrasses ». La cendre des toits des buildings s’est substituée à la terre africaine.

Les vers 11 à 14 sont rythmés par l’anaphore « pas un » pour signifier la déshumanisation de New-York aux yeux mélancoliques du poète.

On observe l’absence de fraîcheur avec le lexique « en fleur », « main fraîche »  ainsi que la disparition de la naissance avec « pas un rire d’enfant en fleur » « pas un sein maternel » pour déplorer l’absence de vie.

Les négations sont nombreuses et l’anaphore de la négation « Pas un » suivi d'éléments rassurants « rire d'enfant », « sein maternel », « mot tendre » montre qu'il manque la chaleur humaine à cette ville.

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