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Approche Comparative Sur Le Wisc Iv

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es approximations rendant parfois sa passation délicate. Mais était il autant dépassé au point que la mesure de l’intelligence proposée se devait d’être refondue et ce, de manière plutôt radicale ? Et comment un praticien formé aux anciennes échelles, possédant des grilles d’analyse et d’interprétation, manquant peut être de validité mais restent signifiantes sur le plan de la clinique du sujet, va-t-il pouvoir aisément s’approprier un outil radicalement transformé ?

La recherche de textes pour ce travail fut très intéressante car il m’a amené à découvrir les premiers articles publiés à la sortie du Wisc IV. Cet article est un recueil de sept articles paru dans le Journal du Psychologue n°253, en décembre 2007. Deux ans plus tard, je propose de faire à nouveau travailler ces textes. Il m’a semblé pertinent de faire un choix parmi ces différents articles. En effet, dans la mesure où ils abordent tous la problématique du Wisc IV, j’ai voulu relever dans certains articles, leurs spécificités et la manière dont les auteurs ont articulés ce nouveau test à leurs pratiques. C’est pourquoi, une première synthèse regroupera deux articles traitant des changements entre le Wisc III et le Wisc IV au regard de l’évolution de certains travaux. Dans la seconde synthèse nous aborderons les limites de cette nouvelle échelle. Nous évoquerons notamment l’effet de ces changements sur les enfants à haut potentiel (article 4), mais aussi les conséquences de la disparition de deux subtests (article 5) (Arrangements d’images et Assemblage d’objets) qui constituaient une riche source d’observations cliniques.

Enfin nous discuterons sur comment ce changement conceptuel d’évaluation de l’intelligence doit nous permettre de réfléchir à l’élaboration d’une nouvelle analyse clinique dans la pratique du Wisc4.

Synthèse 1 :

Le premier constat que l’on peut faire par rapport au Wisc III, est que cette nouvelle échelle explose l’idée d’un QI unifié, privilégiant le calcul de quatre indices. En effet le QIV et le QIP ont été remplacés par Compréhension verbale (ICV), Raisonnement perceptif (IRP), Mémoire de travail (IMP) et Vitesse de traitement (IVT). Il nous faut comprendre pourquoi un tel abandon. L’explication résiderait selon J.Gregoire par rapport au fait que les deux échelles Verbale et Performance de l’ancien Wisc étaient plutôt hétérogènes alors que les quatre indices factoriels seraient davantage homogènes. En effet, bien que l’échelle Verbale soit la plus homogène des deux échelles, l’épreuve Arithmétique n’est que modérément corrélée avec les autres épreuves de cette échelle. En plus du raisonnement verbal, cette épreuve fait appel au raisonnement numérique et à la mémoire de travail. L’échelle de performance est, quant à elle, nettement plus hétérogène. En particulier, l’épreuve de Code n’est que faiblement corrélée avec les autres épreuves. Le nom même de l’échelle de performance, posait problème, car il ne rendait pas compte de ce que mesure le QIP. Certains praticiens l’appellent même parfois « mesure de l’intelligence non verbale ». Ce constat a conduit les concepteurs du Wisc IV à opérer un choix radical en abandonnant l’option d’un calcul des QIV et QIP au profit du seul calcul des indices. La dernière version du Wisc IV intègre également les nouvelles théories neuroscientifiques, plus proche des pratiques neuropsychologiques. L’échelle est construite autour de quatre scores factoriels homogènes correspondant à quatre dimension de l’intelligence : intelligence fluide (manipulation des abstractions, règles, généralisations logiques), intelligence cristallisée (c'est-à-dire les connaissances acquises), mémoire de travail et vitesse de traitement. Le Wisc IV souligne l’importance accordée à l’intelligence fluide. La mémoire de travail est une composante fondamentale de l’intelligence fluide. La vitesse de traitement améliore l’efficacité de la mémoire de travail.

C’est ainsi que d’une approche globale dans laquelle le sujet se trouvait au centre de l’évaluation, nous sommes passé à une approche factorielle qui elle, est centrée sur les variables (les tests) et leurs organisations en facteurs mathématiques hiérarchisée. Les auteurs du Wisc IV ont également cherché à se conformer à l’évolution actuelle de la conception de l’intelligence, celle d’un noyau dur, le facteur G (à l’origine de toutes les performances de l’individu pour toutes les tâches). Mais nous verrons que ce réductionnisme n’a pas marché notamment à partir de l’exemple de l’effet de ces changements sur les enfants à haut potentiel. En effet, on a constaté que le facteur G parait plus important chez les enfants avec un QI plus faible et paraît au contraire plus faible chez les enfants de QI élevé. Dès lors, cette nouvelle composition du QI qui a changé de signification, ont des répercussions sur ces enfants, puisque les enfants HP, avec le Wisc III, ne le sont plus que pour moitié avec le Wisc IV.

On voit donc que malgré le souhait des concepteurs du Wisc IV de mieux isoler les causes des difficultés, et de faire apparaître le facteur G et la flexibilité, le fonctionnement intellectuel n’échappe pas à la complexité. Nous nous apercevons aussi rapidement que ces différents indices occupent une place tout aussi importante que l’indice de compréhension verbale. Le souci est que ces indices n’appartiennent pas aux référents de la psychologie clinque qui avait dégagé des repères épistémologiques en termes d’images du corps et de discours du sujet. Dès lors, comment rendre compte de la dynamique pulsionnelle et défensive qui sous tend toute forme d’opération mentale chez l’être humain ?

Synthèse 2 :

Comment expliquer que cette nouvelle composition du QI a manifestement comme nous l’avons dit précédemment, des répercussions sur les enfants à haut potentiel ? Il est clair que l’effet de l’actualisation de l’étalonnage ne peut suffire à expliquer cette différence. On sait que l’IVT est le seul indice factoriel habituellement « chuté » chez les enfants HP. Or, les subtests sollicitant la VT sont plus nombreux dans le Wisc IV. De plus, les contenus ont été réduits, or les enfants HP sont connus pour la brillance de leur intelligence cristallisée. En effet, certains subtests mieux réussi (Information, Complètement d’images) ne sont plus comptés dans le QI, tandis que d’autres relativement moins bien réussis (Matrice, Symboles, Mémoire des chiffres), composent dorénavant le QI. C’est ainsi que dans une étude menée en 2007, on constate un nombre relativement important de subtests pour lesquels la différence n’est pas significative entre des enfants HP et un groupe témoin. Concernant l’analyse des subtests certaines épreuves s’avère réussi (Similitudes), d’autres sont les plus chutés (Barrages, Symboles et Code) mais sont peut être moins investies chez ces enfants. Dans la plupart des cas, pas dans tous, l’efficience médiocre des enfants précoces dans ce subtest est due au fait que cette épreuve fait très peu appel à ce que nous considérons être l’intelligence. Ces enfants sont désarmés devant une épreuve qui ne demande aucune réflexion. Les enfants précoces ont besoin qu’une activité fasse appel à leur intelligence pour mobiliser pleinement leur attention et être efficients, ce qu’ils confirment d’ailleurs lors des autres subtests. C’est pourquoi il convient parfois de calculer deux QI, l’un avec les subtests de Vitesse de Traitement, l’autre sans, pour ne pas exclure à tort un enfant de la précocité.

D’autres part, une des limites que l’on peut également trouver, est celle de la disparition des subtests Assemblage d’objet (AO) et Arrangements d’images (AI). Ces subtests étaient très riches d’informations, notamment au niveau au clinique. Ils renvoyaient respectivement, aux représentations corporelles, à la capacité d’organiser une séquence temporelle et, surtout, d’établir des situations entre des images évoquant des situations relationnelles. En outre, ils permettaient d’aborder chez l’enfant ces capacités, d’adaptation au social et à la réalité, de se situer dans le temps et l’espace et d’organiser et planifier des séquences temporelles, qui impliquent une certaine souplesse de la pensée. Nous étions donc face à deux subtests qui associés au jeu et à la créativité suscitaient des comportements exploratoires, des verbalisations ou mises en récit du sujet. Ils constituaient, à cet égard, une riche source d’observations cliniques et une lecture qualitative qui nous semble t-il ne doit pas être oubliée dans l’évaluation de l’intelligence de l’enfant.

Nous ne pouvons aussi, que regretter la mise en optionnel de certains subtests (notamment celle de Complètement d’images et d’Information) car même s’ils gardent l’avantage d’un étalonnage récent,

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