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Commentaire de texte de LUCRECE « L’Univers est infini » (lignes 951-1013)

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Par   •  21 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  2 383 Mots (10 Pages)  •  924 Vues

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Commentaire de texte de LUCRECE « L’Univers est infini » (lignes 951-1013)

Le texte, que nous commentons est extrait de l’unique ouvrage De Rerum Natura (De La Nature) de Lucrèce, poète latin du Ier siècle avant J.C., dont la vie s’étendit probablement de-98 à -55 avant J.C.

Ce long poème didactique écrit en hexamètres dactyliques, est dédié à l’aristocrate Caius Memmius, que Lucrèce souhaite initier à la philosophie épicurienne, et à qui il offre ce témoignage d’amitié.

L’ouvrage est divisé en six livres (3 x 2 livres), qui ont pour sujet les atomes, l’âme et le monde.

Le livre I traite des principes de la doctrine épicurienne et démontre notamment de l’existence des atomes.

Pour étudier la doctrine épicurienne, qui se fonde sur le fait que le sage ne s’implique pas dans les affaires publiques (source de trop de maux), mais transmet à autrui sa propre conception du bonheur.

Nous essaierons  de comprendre ce poème en le plaçant dans le contexte des cosmologies antiques et qui fut publié par Cicéron après la mort de son auteur.

Juste avant le passage que nous étudions, Lucrèce décrit la beauté de la nature sous forme poétique afin que le lecteur soit captivé et puisse comprendre ses théories difficilement assimilables.

La théorie de la formation des mondes fut toujours le sujet de beaucoup de chercheurs.                                    - Leucippe, philosophe grec  auteur de la théorie atomiste selon laquelle l’univers est compose d’atomes et de vide.                                                                                                                                                                             – Démocrite, philosophe grec précisa la théorie de Leucippe excluant l’intervention  des Dieux dans son explication  de l’univers et estimant que le vrai principe des choses est le vide et les atomes, particules insécables. Platon aurait été violemment hostile à sa philosophie.  

Lucrèce nous enseigne [I-951] que les éléments de la matière sont solides, et voltigent éternellement, sans être vaincus par les âges: examinons à présent si la somme des atomes est bornée ou infinie; voyons de même si le vide que nous avons trouvé dans la nature, c'est-à-dire le lieu ou espace au sein duquel les corps agissent, est terminé de toutes parts, ou s'il a une étendue et une profondeur immenses.

Dans “De la nature”, Lucrèce exprime son souhait de voir des guerres disparaitre; il veut un monde naturellement serein et comme un épicurien, il attend le bonheur.                                                                Dans l’antiquité, l’atome est considéré comme une particule de matière indivisible qui est l’élément dernier de tout ce qui existe. Selon Démocrite, les atomes sont éternels homogènes entre eux, ils ont une forme un poids mais ne possèdent pas les propriétés sensibles couleurs et autres des composes. L’atome des anciens correspondrait  plutôt à la molécule des chimistes modernes.                                                                                                                                                                                                                                [1-953]  « mais dévoilons la suite », ici Lucrèce nous laisse entendre qu’il écrit sur un papyrus que l’on déroule pour lire le texte.                                                                                                                               Les atomes évoluent dans l’espace, milieu homogène et indéfini. Il n’est fini dans aucune direction.               Cette conclusion est empruntée à Epicure et on sait que Cicéron l’a trouvée stupide.

Le grand tout ne se termine dans aucun sens; car autrement il aurait une extrémité. [1,960] Mais un corps ne peut en avoir, je pense, si on voit au-delà quelque chose qui le limite, et qui empêche la vue de passer outre.

Or, puisqu'il faut avouer que rien n'existe au-delà du monde, le monde n'a donc aucune extrémité, et par conséquent il n'a ni fin ni mesure. Peu importent les régions où tu es placé: quelque lieu que tu occupes, un espace sans bornes te restera ouvert en tous sens.

En supposant même que le grand tout finisse, si un homme va se placer au bout du monde, [1,970] comme le dernier point de ses dernières limites, et que de là il jette une flèche ailée; lequel aimes-tu mieux, ou que le trait, lancé avec force, aille là où il a été envoyé, et vole au loin; ou que je ne sais quoi l'arrête, et lui fasse obstacle? Car il faut choisir; et, quelque parti que tu prennes, tu ne peux nous échapper, et tu es réduit à accorder au monde une étendue infinie. En effet, soit que la flèche, arrêtée par un obstacle, ne puisse achever sa course et atteindre le but, soit qu'elle passe outre, elle ne part pas de l'extrémité du monde. [1,980] Je te poursuivrai ainsi; et, dans quelque lieu que tu fixes des bornes, je te demanderai ce qui arrivera à la flèche. Il arrivera que, pour lui faire place, les bornes reculeront, et le monde se prolongera sans cesse.

L’univers est tout ce qui existe dans le temps et dans l’espace. Lucrèce nous laisse choisir de quelle manière un objet lancé dans l’espace va atterrir. [1-974] l’auteur nous interpelle « il te faut choisir » et admettre que l’univers « s’ouvre à l’ infini » vers 976. Il démontre que s’il était fini notre objet lancé rencontrerait un obstacle et si l’univers « était partout enclos » vers 986 la masse de la matière irait vers là bas « elle croupirait au-dessous » vers 991. Est fini ce qui a une limite ou une mesure,   est infini ce en quoi nous concevons aucune limite.                                                                                                          

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