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Le Concept De Famille

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t essentiel du noyau familial. C’est une fonction biologique.

-Deuxième définition : La fonction lignagiaire (de lignage). La famille est une contribution à la transmission généalogique, elle contribue à instaurer la place symbolique de l’enfant dans la société. C’est une fonction symbolique.

Ces deux fonctions de liens d’alliance et de filiation caractérisent toute organisation familiale, c'est-à-dire qu’elle est fondée sur la reconnaissance de deux différences importantes : la reconnaissance des sexes (alliance) et la reconnaissance des générations (filiation). De nos jours, ces deux fonctions se recouvrent (généralement).

-Troisième définition : La définition topique. On peut dire que la famille est un lieu qui réunit sous le même toit, les membres qui la composent.

-Quatrième définition : La famille a, à l’égard des enfants, des fonctions éducatives, nourricières et protectrices. Ces fonctions se fondent sur l’établissement de liens affectifs entre enfant/parent. Tous les parents ont des raisons de haïr ou d’aimer leurs enfants. Ces liens sont une des raisons pour lesquelles on a beaucoup de mal à créer des familles de toute pièce (exemple : les kibboutz…). Quand on élève un enfant sans lien familial (présence de parents), ça ne marche jamais vraiment bien, le développement affectif de l’enfant s’en trouve troublé.

-Cinquième définition : La famille est un lieu qui a une fonction de convivialité, de protection à l’égard de chacun de ses membres (la famille est un espace d’intimité en opposition à la société qui est un espace public). C’est un lieu d’expression de la vie intime.

-Sixième définition : La famille est un espace économique qui regroupe des intérêts partagés. C’est la prise en charge par le groupe des intérêts économiques de chacun. C’est pour ça que les publicités ciblent des morceaux de la famille.

-Septième définition : La famille est un microsystème psychosocial. C’est le plus petit système organisé qui construit une société. En tant que système, la famille a une certaine autonomie. Elle va régir ses propres règles et ses propres représentations. Elle a une spécificité qui va marquer chaque famille. Cet aspect de la famille sécrète une notion de liberté qui fait qu’elle est la cible directe des systèmes totalitaires.

II] La famille est-elle un système ?

Même si les formes de vies familiales se diversifient, le modèle idéal de la famille ne change pas (modèle de la famille nucléaire). Elle est régie par le mirage monogame indissoluble. Ce modèle idéal ne correspond plus à la réalité (plus de 50 % de divorces). Le divorce est un avatar négatif du modèle. L’évolution contemporaine fait qu’il y a une distinction entre alliance et filiation, que le mariage a perdu le monopole de la filiation. Il y a des familles recomposées (constellations familiales complexes) et des familles adoptives, etc. (on voit aussi l’émergence de familles homosexuelles). Il est important pour le médecin de ne pas projeter ses représentations familiales sur les patients, il doit comprendre que des familles puissent fonctionnement différemment de la sienne. Ça devient donc de plus en plus dur de se faire une idée sur une famille particulière (comment se représenter cette famille ? Comment la décrire ?...). Il faut essayer de comprendre ce qui lie les gens entre eux dans la famille.

Le mouvement des thérapies familiales apporte des éléments qui permettent d’essayer de décrire les familles. Il se développe dans les années 60 aux Etats-Unis. Au début, les thérapeutes familiaux étaient plus formés sur la psychanalyse. Ensuite, d’autres se sont plutôt intéressés aux autres aspects de la famille. Un autre apport est donné par la théorie générale des systèmes. Von Bertalanfly (biologiste) a donné l’idée de la création d’une nouvelle épistémologie scientifique non pas en les isolant mais une épistémologie qui se donnerait pour but d’étudier les liens, de montrer comment ces systèmes évoluent dans des systèmes plus vastes. C’est ce qu’on appelle l’épistémologie des interactions. Les descriptions apportées par les thérapeutes disystémiques sont influencées par la théorie de Von Bertalanfly.

Un système est constitué par un ensemble d’éléments interdépendants, c'est-à-dire liés par des relations telles que si un élément est modifié, le reste du système l’est. Par exemple, s’il arrive quelque chose(d’important ou non) à la famille, tout le reste de la famille sera touché. Les systèmes ouverts sont des systèmes ayant des échanges importants avec l’extérieur. Ils se maintiennent par ces échanges. On peut parler de néguentropie (dans un système ouvert, il y a toujours une possibilité de transformation en contact avec l’environnement). L’interaction est une donnée essentielle de l’activité des systèmes. Dans un système ouvert, il y a des parties interagissant, on les appelle sous-systèmes. Pour la famille, le système est en relation avec un environnement, constituée de sous-systèmes (exemple : filles/garçons, parents/enfants). La famille répond donc bien à cette définition du système.

Les différents systèmes ont plusieurs propriétés :

-la totalité : Pour parler de système, on doit avoir un tout cohérent avec des limites et une identité. La famille répond bien à ce critère là. Ensemble, les membres forment un tout cohérent. C’est quelque chose de quasi-immédiat.

-la non-sommativité : Dans le système vivant, le tout ne se réduit pas à la somme de ses parties. Elle permet de décrire l’émergence d’organisations internes dans le système. Exemple : la découverte de la vie en couple (évolution perpétuelle).

Quand on s’intéresse à une famille, on doit introduire un troisième niveau de complexité d’organisation : la circularité.

-la circularité (concept qui vient de la cybernétique) : Quand des éléments interagissent ensemble, on ne peut plus se contenter d’une épistémologie linéaire (Exemple : système de sécrétion des hormones thyroïdiennes et leur rapport avec l’hypophyse et ses sécrétions). Dans un système humain, on a ce genre de régulation (le père rentre bourré, la mère est pas contente et elle lui gueule dessus, ce qui le dessoule un peu). En biologie, on a des régulations assez stables. Si on a un problème, c’est qu’il y a une maladie. C’est une régulation qui entraine de l’homéostasie. Dans les systèmes humains, il y a des régulations similaires. On a donc des feedbacks négatifs qui vont créer l’homéostasie mais aussi des feedbacks positifs (exemple : de l’augmentation, toujours plus de surenchère dans une dispute par exemple). La régulation négative favorise l’homéostasie, la régulation positive favorise le changement. La circularité est une autre façon de voir la famille (autre que la manière cartésienne où on essaie de trouver un attribut chez l’un des membres de la famille, l’attribut qui provoque le disfonctionnement). A noter qu’un médecin ne doit jamais prendre partie pour un membre d’une famille.

-l’équifinalité : Les systèmes peuvent arriver au même résultat en ayant pris des chemins différents. Les interactions autour d’un symptôme vont former un résultat qui ressemble à celui d’autres interactions autour du même symptôme. Ce principe était mis en avant par les systémiciens pour contrer la psychanalyse. Parfois, il faut plutôt se concentrer sur le présent plutôt que sur le passé.

La théorie des systèmes permet de prendre en compte le fait que l’homme a une créativité propre (activité endogène). Il y a la possibilité de changer les interactions avec l’environnement. L’homme a la possibilité de créativité par rapport au récit de ce qui lui arrive (faculté de prendre

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