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"Le Voyageur" De Guillaume Apollinaire

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et transitoire

• le jeu : « l’on jouait aux cartes »

2. l’incertitude

- énonciation :

• « tu » : femme aimée ? Annie qui émigre aux USA ? « et toi tu m’avais oublié » v. 16 ; ou « tu » universel v. 31 pouvant concerner n’importe qui = implication du lecteur

• « nous » / « on » : qui accompagne le poète ?

• « vous »

- imprécision :

• dans la désignation : « quelqu’un », « un autre », « deux matelots », des « femmes sombres », « tous les regards de tous les yeux », « les ombres » = horizon brouillé

• dans la qualification : ainsi les adjectifs ne cernent-ils pas le substantif auquel ils s’appliquent ; exemple « femmes sombres » : tristes ? liées à la nuit ? prostituées ? noires de peau ? voilées par l’obscurité du souvenir ? – ou « auberge triste » ainsi qualifiée par hypallage, tout comme « troupeau plaintif des paysages »

= la mélancolie du poète est projetée sur les êtres et les lieux qu’il croise ;

.

II. Souffrance.

1. La quête de l’autre : un appel pathétique.

- perte de l’être cher

• « toi tu m’avais oublié » = proximité du jeu des cartes : évocation du hasard mais aussi des gains et des pertes ; allusion malicieuse au dicton : malheureux au jeu, heureux en amour ?

• la scène des matelots dans le tercet : les 2 premiers vers créent un couple indéfectible grâce au parallélisme, couple mystérieux uni par une force qui semble surhumaine ; mais le dernier vers (le troisième !) vient rompre cette harmonie ; tragique de la mort + « tomba sur le côté » = éloignement

- volonté de créer une proximité, un lien

• leitmotiv obsédant : « te souviens-tu » qui structure tout le poème, forme interrogative mise en évidence par l’inversion Sujet / Verbe et notamment par la « reprise = volonté de laisser une empreinte dans la mémoire de l’autre, faire revivre un désir perdu

• apostrophes qui débutent par l’exclamation lyrique « ô » associée à l’invocation des compagnons mystérieux = qui sont les « compagnons » du poète ? ses amis ou des compagnons de misère anonymes, ses « frères » d’infortune ?

2. La solitude.

- absence d’interlocuteur

• faux dialogisme : les questions du poète restent sans réponse », le « tu » reste lointain et inaccessible ; le dialogue ne peut s’installer malgré l’insistance des adresses formulées par anaphore ;

• compagnons de substitution qui ne peuvent pourtant suppléer la présence d’un être cher : v. 14 et 15 présence d’animaux de compagnie « furet » et hérisson », maigre consolation pour les exclus et les solitaires ; de plus, il s’agit d’animaux plutôt farouches avec lesquels il est difficile d’avoir un échange …

- exclusion

• « Ouvrez-moi cette porte » premier et dernier vers du poème : situation d’urgence mise en valeur par l’injonctif ; image symbolique de la porte : de sa vie ? du temps ? de la mémoire ? du paradis ? du Grand secret ? ; scène pathétique grâce à la gestuelle (frapper / pleurer) mise en avant grâce à l’allitération en P ; symbolique de l’exclusion, l’entrée est refusée au poète ;

• allusion à l’état d’orphelin au v. 4 « paquebot orphelin » et v.18 « orphelinat des gares » = le départ, le voyage est associé à une perte, au deuil

III. Un poème entre le passé et le futur.

1. la fuite du temps

- obsession du passé :

• Le discours est scandé par la reprise du verbe « se souvenir » associé au « tu » mais aussi au « vous », volonté de réactiver un passé commun ;

• La fuite du temps : « au déclin de l’été » v. 33

• « et de tous ces regrets de tous ces repentirs » v. 5 = passé douloureux

- permanence poétique :

• le poème fait une boucle, comme pour retenir le passé, l’enfermer ;

• symbolique de l’élément liquide qui représente ici une permanence : au début puis à la fin de l’extrait ; entre les 2, les matelots assurent une sorte de relais : « le bruit éternel d’un fleuve large et sombre », allégorie de la parole poétique ?

2. entre tradition et modernité

- forme :

• Strophes de longueur différente, certaines de facture classiques (quatrains, tercets), d’autres pas (vers isolés, quintiles).

• à l’intérieur des strophes pas de régularité / un quatrain régulier aux rimes embrassées (suivi d’autres), tercet rimé en alexandrin ; 2ème strophe quatrain sans rimes et vers hétérogènes ;

• nombre de syllabes : Apollinaire joue notamment sur une hésitation de lecture : si ces vers sont libres on n’en compte pas les e muets, si ce sont des vers réguliers ceux-ci importent… Exemple : « Nous traversâmes des villes qui tout

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