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Poemes Révoltés

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r indifférent aux événements de son temps; il se doit de prendre des positions politiques ou idéologiques.

Les thèmes abordés dans tous les poèmes que j’ai retenue sont des problèmes de la société qui sont récurent à travers le monde.

Les poèmes du XIXème siècle représentent les problèmes de société de leur époque, Certains poème sont plus violant que d’autre dans la façon de s’exprimé mais j’aime bien leur manière d’être sur de soi et de l’exprimer sans aucun regret cependant je trouve que la façon d’Hugo dans Melancholia et Lamartine dans l’Homme est plus touchante et sentimental.

Tout les poèmes que j’ai choisit pour la partie du XXème siècle sont sur le thème de la guerre. Je trouve que tous ces poèmes sont poignants, et cherche l’affrontement par des moyens littéraires à faire réagir le gouvernement. Je trouve aussi que ces poème laisse une trace sur ce qu’il c’est passé, et que c’est une période bouleversante qu’il ne faut pas oublier.

Cette recherche sur la révolte m’a permis d’établir une comparaison entre les poètes révoltés et les rappeurs du XXIème siècle qui exposent les mêmes problèmes (politique, racisme, pauvreté, religion…) en utilisant des techniques semblable (rime, assonance, images, métaphore…) pour dénoncer des problèmes de sociétés.

II- Poèmes :

a. Poèmes du XIXème siècle

1. CHARLES BAUDELAIRE : Au Lecteur, « Les Fleurs du Mal »

2. ALPHONSE DE LAMARTINE : L’Homme, « Méditations poétiques »

3. VICTOR HUGO : Mélancholia, « Les Contemplations »

4. LOUIS FRECHETTE : La Voix De L’Exilé

5. ARTHUR RIMBAUD : Le Mal, « Les Cahiers de Douai »

b. Poèmes du XXème siècle

6. LOUIS ARAGON : Strophes Pour Se Souvenir, « Roman inachevé »

7. ROBERT DESNOS : Destiné Arbitraire

8. PAUL ELUARD : Liberté, « Poésies et vérités »

9. JAQUES PREVERT : Pater Noster In « Paroles »

10. BORIS VIAN : Le Déserteur

a- Poèmes du XIXème siècle

1- Charles Baudelaire : <J'aime passionnément le mystère, parce que j'ai toujours l'espoir de le débrouiller.>

AU LECTEUR,

La sottise, l'erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine. Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ; Nous nous faisons payer grassement nos aveux, Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste Qui berce longuement notre esprit enchanté, Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste. C'est le diable qui tient les fils qui nous remuent ! Aux objets répugnants nous trouvons des appas ; Chaque jour vers l'enfer nous descendons d'un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé d'une antique catin, Nous volons au passage un plaisir clandestin Que nous pressons bien fort comme une vieille orange. | Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes, Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons, Et, quand nous respirons, la mort dans nos poumons Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes. Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie, N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins Le canevas banal de nos piteux destins, C'est que notre âme, hélas ! N'est pas assez hardie. Mais parmi les chacals, les panthères, les lices, Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, Dans la ménagerie infâme de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde ! Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris, Il ferait volontiers de la terre un débris Et dans un bâillement avalerait le monde ; C'est l'ennui ! - l'œil chargé d'un pleur involontaire, Il rêve d'échafauds en fumant son houka. Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat, Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère ! |

2- Alphonse De Lamartine <Les poètes sont les voix de ceux qui n'ont pas de voix.>

L’HOMME,

Toi, dont le monde encore ignore le vrai nom, Esprit mystérieux, mortel, ange, ou démon, Qui que tu sois, Byron, bon ou fatal génie, J’aime de tes concerts la sauvage harmonie, Comme j’aime le bruit de la foudre et des vents Se mêlant dans l’orage à la voix des torrents ! La nuit est ton séjour, l’horreur est ton domaine : L’aigle, roi des déserts, dédaigne ainsi la plaine ; Il ne veut, comme toi, que des rocs escarpés Que l’hiver a blanchis, que la foudre a frappés ; Des rivages couverts des débris du naufrage, Ou des champs tout noircis des restes du carnage. Et, tandis que l’oiseau qui chante ses douleurs Bâtit au bord des eaux son nid parmi les fleurs, Lui, des sommets d’Athos franchit l’horrible cime, Suspend aux flancs des monts son aire sur l’abîme, Et là, seul, entouré de membres palpitants, De rochers d’un sang noir sans cesse dégouttants, Trouvant sa volupté dans les cris de sa proie, Bercé par la tempête, il s’endort dans sa joie. Et toi, Byron, semblable à ce brigand des airs, Les cris du désespoir sont tes plus doux concerts. Le mal est ton spectacle, et l’homme est ta victime. Ton oeil, comme Satan, a mesuré l’abîme, Et ton âme, y plongeant loin du jour et de Dieu, A dit à l’espérance un éternel adieu ! Comme lui, maintenant, régnant dans les ténèbres, Ton génie invincible éclate en chants funèbres ; Il triomphe, et ta voix, sur un mode infernal, Chante l’hymne de gloire au sombre dieu du mal. Mais que sert de lutter contre sa destinée ? Elle n’a comme l’œil qu’un étroit horizon. Ne porte pas plus loin tes yeux ni ta raison : Hors de là tout nous fuit, tout s’éteint, tout s’efface ; Dans ce cercle borné Dieu t’a marqué ta place. Comment ? pourquoi ? qui sait ? De ses puissantes mains Il a laissé tomber le monde et les humains, Comme il a dans nos champs répandu la poussière, Ou semé dans les airs la nuit et la lumière ; Il le sait, il suffit : l’univers est à lui, Et nous n’avons à nous que le jour d’aujourd’hui ! | Notre crime est d’être homme et de vouloir connaître : Ignorer et servir, c’est la loi de notre être. Byron, ce mot est dur : longtemps j’en ai douté ; Mais pourquoi reculer devant la vérité ? Ton titre devant Dieu c’est d’être son ouvrage ! De sentir, d’adorer ton divin esclavage ; Dans l’ordre universel, faible atome emporté, D’unir à tes desseins ta libre volonté, D’avoir été conçu par son intelligence, De le glorifier par ta seule existence ! Voilà, voilà ton sort. Ah ! loin de l’accuser, Baise plutôt le joug que tu voudrais briser ; Descends du rang des dieux qu’usurpait ton audace ; Tout est bien, tout est bon, tout est grand à sa place ; Aux regards de celui qui fit l’immensité, L’insecte vaut un monde : ils ont autant coûté ! Mais cette loi, dis-tu, révolte ta justice ; Elle n’est à tes yeux qu’un bizarre caprice, Un piège où la raison trébuche à chaque pas. Confessons-la, Byron, et ne la jugeons pas ! Comme toi, ma raison en ténèbres abonde, Et ce n’est pas à moi de t’expliquer le monde. Que celui qui l’a fait t’explique l’univers ! Plus je sonde l’abîme, hélas ! plus je m’y perds. Ici-bas, la douleur à la douleur s’enchaîne. Le jour succède au jour, et la peine à la peine. Borné dans sa nature, infini dans ses voeux, L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux ; Soit que déshérité de son antique gloire, De ses destins perdus il garde la mémoire ; Soit que de ses désirs l’immense profondeur Lui présage de loin sa future grandeur : Imparfait ou déchu, l’homme est le grand mystère. Dans la prison des sens enchaîné sur la terre, Esclave, il sent un cœur né pour la liberté ; Malheureux, il aspire à la félicité ; Il veut aimer toujours, ce qu’il aime est fragile ! Tout mortel est semblable à l’exilé d’Eden : Lorsque Dieu l’eut banni du céleste jardin, Mesurant d’un regard les fatales limites, Il s’assit en pleurant aux portes interdites. Il entendit de loin dans le divin séjour L’harmonieux soupir de l’éternel amour, Les accents

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