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Commentaire Mme de Maintenon

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Par   •  4 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 426 Mots (6 Pages)  •  523 Vues

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COMMENTAIRE

Madame de Maintenon de son vrai nom Françoise Aubigné est née en 1635 et morte en 1719. Elle connait une enfance difficile et pauvre. A 16 ans, elle se marie avec le poète burlesque, Paul Scarron (1652) qui l’introduit dans les cercles littéraires parisiens. Après la mort de son époux, elle reçut une pension d’Anne d’Autriche et se plongea dans la vie des salons où elle fréquentait Mesdames des Ursins, de Coulanges, de Sévigné. Elle y fait aussi la rencontre de Mme de Montespan. Elle lui confie alors la garde de ses enfants illégitimes avec le roi. Elle devient gouvernante en 1669 et entre dans la vie privée du roi. Discrète et pieuse, elle est qualifiée de « bel esprit » par le roi qui finira par apprécier son calme et sa conversation spirituelle jusqu’à éprouver pour elle un amour sincère et fidèle. Elle jouit d’une grande influence sur Louis XIV qui se rend quotidiennement chez elle et gouverne en sa présence. Dès 1681, la marquise, éducatrice et pédagogue, s'intéresse à l'initiative d'une amie, Mme de Brinon. Celle-ci a créé à Montmorency, une école pour les jeunes filles pauvres de la noblesse. Enfin, en 1684, elle convainc son royal époux de l'utilité d'une maison d'éducation à Saint-Cyr, derrière le château de Versailles. C'est ainsi qu'est fondée la Maison royale de Saint-Louis en 1686.

        En quoi Madame de Maintenon est-elle une figure emblématique pour l’éducation des filles au 17ème siècle ?

Dans un premier temps nous chercherons à savoir pourquoi Mme de Maintenon s’est-elle intéressé à l’éducation des filles et comment la Maison Royale de Saint-Cyr est-elle née, puis nous étudierons les principes organisationnels du pensionnat et enfin nous analyserons les orientations pédagogiques/ éducative du pensionnat

  1. Madame de maintenon et l’éducation des filles

La seule affaire où Mme de Maintenon se révéla tout entière, c'est la création de Saint-Cyr. Sa vie, depuis le jour où elle put la mener, fut un chef-d’œuvre d'habileté et de sagesse, cependant Saint-Cyr a été son œuvre maîtresse. Jamais elle n'avait perdu le souvenir des misères et des difficultés qu'elle avait eu à traverser. Dès qu'elle put disposer des faveurs du roi, elle choisit d'épargner aux jeunes filles pauvres ce dont elle avait tant souffert. « Je voudrais, disait-elle, secourir la noblesse tout entière. » Elle avait commencé par payer la pension de quelques enfants à Montmorency (1680), puis à Rueil (1682) ; et dès ce moment on peut dire que son cœur s'était donné. Le succès était tel qu'il fallut songer à une autre maison. Louis XIV venait d'acquérir le château de Noisy ; on y transféra le pensionnat en 1684. Noisy devint à son tour insuffisant, et Saint-Cyr fut créé en 1686 : « La maison royale de Saint-Cyr, dite l’Institut de Saint-Louis, fut fondée en 1686 par Louis XIV, pour l’éducation de 250 demoiselles de pauvre noblesse. » (p.5).  Le but de cette maison fut de mettre les demoiselles « à tout, dit Mme de Maintenon, et les faire travailler aux ouvrages pénibles, pour les rendre robustes, saines et intelligentes » (p.7). Et Mme de Maintenon à donner tout son être pour l’éducation de ces jeunes filles « de me donner tout entière et de vous aider de tout mon pouvoir à établir dans les classes un bon esprit, et cette éducation solide dont je vous parle si souvent : celle que nous leur avons donné jusqu’ici a été trop extérieure et trop superficielle. » » (p.5)

  1. Principes organisationnels du pensionnat

La naissance de la maison royale de Saint-Cyr s’inscrit dans une période de développement des pensionnats pour jeunes filles. Il s’agit souvent de femmes qui s’ennuient et veulent s’occuper, ou bien d’autres qui cherchent de la reconnaissance divine comme sociale.

La Maison Royale de Saint-Louis était ouverte gratuitement « aux filles des gentilshommes tués ou ayant ruiné leur santé et leur fortune pour le service de l'État ». Elles devaient avoir entre sept et douze ans pour entrer à la Maison Royale. Beaucoup de pensionnaires étaient filles, nièces ou orphelines de militaires.

La maison pouvait accueillir 250 « Demoiselles de Saint-Cyr ». « Les demoiselles entraient dans la maison depuis l’âge de sept ans jusqu’à l’âge de douze ans, elles y restaient jusqu’à vingt ans. » (p.5).

Lorsqu'elles quittaient l'établissement à la fin de leurs études, elles recevaient une dot de 3 000 livres destinées à leur assurer un mariage convenable ou leur permettre d'entrer au couvent : « Les demoiselles sortaient de Saint-Cyr à vingt ans, et on leur donnait une dot de trois mille livres avec un trousseau. » (p.7-8). Cependant, certaines ne quittaient pas l'établissement et devenaient éducatrices, pour cela, elles devaient suivre un « noviciat » de six ans durant lequel elles recevaient une formation pédagogique dirigée par la « Maîtresse des novices ».

Les demoiselles ne sortent jamais de la maison or mis quelques permissions rares, leurs parents ne peuvent leurs rendre visite au parloir seulement pendant les octaves des 4 grandes fêtes de l’année. Les élèves, âgées de sept à vingt ans, étaient réparties en quatre « classes » en fonction de leur âge : « Elles étaient partagées, suivant leur âge, en quatre classes, et dans chaque classe en cinq ou six bandes ou familles de huit ou dix élèves. Jusqu’à l’âge de dix ans, elles étaient dans la classe rouge […] A l’âge de onze ans, elles passaient dans la classe verte […]. A l’âge de quatorze ans, elles passaient dans la classe jaune […] A l’âge de dix-sept ans, elles passaient dans la classe bleue […] développée jusqu’à la perfection. ». (p.6-7)

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