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Mme De Lafayette

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de la célèbre Louise de La Fayette, qui mène une existence retirée dans son château, lui apporte la fortune et un nom. Elle l’accompagne dans ses domaines familiaux en Auvergne et dans le Bourbonnais bien qu’elle retourne fréquemment à Paris où elle commence à s’introduire dans la haute société de la Cour et à ouvrir avec succès son propre salon. Leur bonheur conjugal semble avoir sombré après quelques années de mariage, après la naissance de leurs fils, date à partir de laquelle François de La Fayette se fait tellement discret qu'il semble avoir littéralement disparu (ce n'est qu'à la fin du xixe siècle qu'un document trouvé dans les archives de la Trémoille indique que ce mari silencieux avait vécu jusqu'au 26 juin 1683) . La Bruyère a résumé ainsi cette étrange situation : « Nous trouvons à présent une femme qui a tellement éclipsé son mari, que nous ne savons pas s’il est mort ou en vie… »

On compte, parmi les connaissances de Marie-Magdeleine de La Fayette, Henriette d'Angleterre, future duchesse d’Orléans, qui lui a demandé d’être sa biographe1 ; le Grand Arnauld et Huet dont le Traité de l'origine des romans sera publié en préface de son Zaïde. Au tout début de la Fronde, elle a également été proche du cardinal de Retz.

Établie de façon définitive à Paris en 1659, elle fait paraître anonymement La Princesse de Montpensier en 1662. De 1655 à 1680, elle sera étroitement liée avec La Rochefoucauld (l’auteur des Maximes), dont elle dira : « M. de La Rochefoucauld m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur. » La Rochefoucauld présente Marie-Madeleine de La Fayette à beaucoup de grands esprits littéraires du temps, y compris Racine et Boileau. 1669 voit la publication du premier tome de Zaïde, un roman hispano-mauresque édité sous la signature de Segrais mais presque certainement dû à Madame de La Fayette. Le deuxième volume paraît en 1671. Zaïde fut l’objet de rééditions et de traductions, notamment grâce à la préface de Huet.

L'oeuvre la plus célèbre de Marie-Madeleine de La Fayette est La Princesse de Clèves, d’abord éditée par un de ses amis en mars 1678. Cette œuvre, dont le succès fut immense, passe souvent pour être un prototype du roman d'analyse psychologique.

La mort de La Rochefoucauld en 1680 puis du comte de La Fayette en 1683 la conduit à mener une vie sociale moins active dans ses dernières années. Elle s'est clairement retirée de la vie mondaine, afin de se préparer à la mort.

Trois de ses ouvrages ont été édités à titre posthume : La Comtesse de Tende (1723), Histoire d’Henriette d’Angleterre (1720) et Mémoires de la Cour de France (1731).

Famille[modifier]

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est la fille aînée de Marc Pioche (†1649), écuyer, sieur de La Vergne et gouverneur du neveu de Richelieu, Jean-Armand de Maillé-Brézé, et d'Isabelle Pena (†1656), fille de François Pena, médecin ordinaire du Roi, et de son épouse, Michelle Coupe.

Son baptême eut lieu le 18 mars 1634 en l'église Saint-Sulpice. Furent désignés pour parrain Urbain de Maillé-Brézé, maréchal de France, et pour marraine Marie-Madelaine de Vignerot, dame de Combalet, plus tard duchesse d'Aiguillon, nièce de Richelieu.

Marie-Madeleine eut au moins deux sœurs cadettes:

Éléonore-Armande, baptisée le 10 avril 1635;

Isabelle-Louise, née en 1636

Sa mère, Isabelle Pena, se remaria le 21 décembre 1650 avec Renaud-René de Sévigné (†1656), oncle de la marquise de Sévigné.

Mlle de La Vergne épousa le 15 février 1655 François Motier, comte de La Fayette (frère de Louise de La Fayette)(1616-1683). Celui-ci détenait plusieurs terres en Auvergne dont les terres de La Fayette, de Goutenoutouse, de Médat et de Forest2.

Elle eut de lui:

Louis de La Fayette (1658-†1729), baptisé le 7 mars 1658, entré dans les Ordres;

Armand-Renaud de La Fayette (17 septembre 1659-†1694), militaire

Le jugement de ses pairs[modifier]

« Mme de La Fayette est la femme qui écrit le mieux et qui a le plus d'esprit. » Boileau

« Sa Princesse de Clèves et sa Zaïde furent les premiers romans où l’on vit les mœurs des honnêtes gens, et des aventures naturelles décrites avec grâce. Avant elle, on écrivait d’un style ampoulé des choses peu vraisemblables. » Voltaire, Le siècle de Louis XIV (1751).

« Sa simplicité réelle est dans sa conception de l’amour ; pour Mme de La Fayette, l’amour est un péril. C’est son postulat. Et ce qu’on sent dans tout son livre (la Princesse de Clèves) comme d’ailleurs dans la Princesse de Montpensier, ou la comtesse de Tende, c’est une constante méfiance envers l’amour (ce qui est le contraire de l’indifférence). » Albert Camus, Carnets (1964).

« Tout en elle nous attire, la rare distinction de son esprit, la ferme droiture de ses sentiments, et surtout, peut-être, ce que nous devinons au plus profond de son cœur : une souffrance cachée qui a été la source de son génie. » Morillot, Le roman du xviie siècle.

Œuvres[modifier]

Page de titre de l’édition de 1678 de La Princesse de Clèves

Page de titre de l’édition de 1670 de Zaïde, histoire espagnole

La Princesse de Monpensier, Paris, C. de Sercy, 1662

La Princesse de Monpensier, Paris, C. de Sercy, 1662, version numérique, orthographe et ponctuation modernisées

Zaïde, histoire espagnole, tome 1, tome 2, Paris, Claude Barbin, 1671

La Princesse de Clèves, À Paris, chez Claude Barbin, 16 mai 1678 [anonyme]. (traduit en anglais en 1689 à Londres).

Romans et Nouvelles, Paris, Classiques Garnier, 1989, ISSN 0750-2176

La Comtesse de Tende (1718), posthume

Histoire de madame Henriette d'Angleterre, première femme de Philippe de France, Duc d'Orléans, Amsterdam, M.-C. Le Cène, 1720

Mémoires de la cour de France pour les années 1688 et 1689, Paris, Foucault, 1828

Bibliographie[modifier]

Harry Ashton, Madame de La Fayette, sa vie et ses œuvres, Cambridge University Press, 1922. (En ligne)

Jean de Bazin de Bezons, Index des mots du roman de Mme de La Fayette « La Princesse de Clèves » », Paris, 1966

Jean de Bazin de Bezons, Qui a écrit « La Princesse de Clèves » ? : étude de l'attribution de « La Princesse de Clèves » par des moyens de statistique du vocabulaire, Paris, Nizet, 1970

Jean de Bazin de Bezons, Vocabulaire de « La Princesse de Clèves », Paris, Nizet, 1967

David Bensoussan, Madame de Lafayette, « La Princesse de Clèves » : 40 questions, 40 réponses, 4 études, Paris, Ellipses, 2000

Jody Beth, Violeta Richards, « La Princesse de Clèves » : visions de femme, Thèse de doctorat, Miami University, 1993

Christian Biet, Pierre Ronzeaud, Madame de La Fayette : La Princesse de Montpellier, 1662, « La Princesse de Clèves », 1678, Paris, Magnard, 1989

Henry Pierre Blottier, Catherine Vandel-Isaakidis, « La Princesse de Clèves », Paris, Bordas, 1991

Mercédès Boixareu, Du « Savoir d'amour » au « dire d'amour » : fonction de la narration et du dialogue dans « « La Princesse de Clèves » » de Madame de Lafayette, Paris, Lettres modernes, 1989

Jacqueline Cancouët-Lenanton, Poétique de l'érotisme dans « La Princesse de Clèves », Thèse de doctorat, University of California, Irvine, 1980

Alain Cantillon, « La Princesse de Clèves », Madame de Lafayette : résumé analytique, commentaire critique, documents complémentaires, Paris, Nathan, 1989

Diana (Robin) Capaldi, Épicurienne par degrés : le raisonnement dérobé dans « La Princesse de Clèves », Mémoire de maîtrise, University of Virginia, 1990

Françoise Carignan Mignault, Le Temps dans « La Princesse de Clèves », Mémoire de maîtrise, University of Colorado, 1970

Centre d'étude du vocabulaire français, Index des mots : « La Princesse de Clèves », Besançon, Université de Besançon, 1966

Jean-Antoine de Charnes, Conversations sur la critique de « La Princesse de Clèves », Tours, Université de Tours, 1973

Jean-Michel Delacomptée, « La Princesse de Clèves » la mère et le courtisan, Paris, Presses Universitaires de France, 1990

Roger Duchêne, Pierre Ronzeaud, Madame de La Fayette, la Princesse de Montpellier, « La Princesse de Clèves » : journée d'étude organisée par le Centre Méridional de Rencontres sur le 17e siècle (C.M.R. 17) à Marseille, 18 novembre 1989, Paris, Aux amateurs de livres, 1990

Myriam Dufour-Maître, Jacqueline Milhit, «

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