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Explication linéaire : Mme Lafayette, La Princesse de Clèves

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Par   •  17 Janvier 2024  •  Commentaire de texte  •  1 508 Mots (7 Pages)  •  98 Vues

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Explication linéaire : Mme Lafayette, La Princesse de Clèves

Introduction

        Madame de Lafayette, née en 1634 et morte en 1693, est une romancière et épistolière française du Grand siècle. La Princesse de Clèves est un roman classique écrit au XVIIe siècle racontant l’histoire tragique d’un amour impossible entre une jeune aristocrate, mariée au Prince de Clèves plus âgé qu’elle, et le duc de Nemours à la cour d’Henri II. Il aborde les thèmes de l’amour, de l’honneur et des dilemmes moraux. Le passage étudié ici se situe dans la première partie de l’œuvre, et finit l’incipit. Peu de temps après le mariage de la princesse de Clèves, un bal est organisé au Louvre pour les fiançailles du duc de Loraine et de la seconde fille du roi, Claude de France. La scène décrite voit la première rencontre entre la princesse et le duc de Nemours se dérouler. En quoi cette scène de bal est-elle théâtrale ? Le premier mouvement, dans le premier paragraphe (de « Elle passa tout le jour » à « sans avoir un grand étonnement »), présente le contexte, les conditions de cette première rencontre. Puis, le second paragraphe (de « Monsieur de Nemours » à « et s'ils ne s'en doutaient point ») décrit les deux qui dansent ensemble. Enfin, le dernier mouvement est comprend le discours direct de la fin de l'extrait avec la présentation des deux personnages à la famille royale.

Développement

        La première phrase de l’extrait introduit l'évènement du bal, mettant en avant la préparation de la princesse de Clèves qui souligne l'importance de la soirée à venir : « Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer ». La précision apportée à l'évocation de l'évènement participe à créer une attente : « bal et au festin royal qui se faisaient au Louvre. ». C'est une soirée complète, fastueuse et surtout royale au Palais Royal (le Louvre). Ensuite, nous sommes directement immergés dans l'action avec le passé simple : « le bal commença ». La suite de la phrase, « et comme elle dansait avec monsieur de Guise », pose une action de second plan avec l'imparfait. En effet, l'action de premier plan est évidemment le suspense organisé autour de l'apparition de M. de Nemours, introduit avec le passé simple : « il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait et à qui on faisait place. ». On comprend que le nouvel arrivant est un personnage puissant. La troisième phrase apporte l'élément perturbateur à la situation initiale. Celui-ci semble d'autant plus important qu'il vient du roi lui-même : « le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Nous suivons la venue de M. de Nemours à travers son regard : « Elle se tourna, et vit ». Elle le connaît à peine, elle doute « elle crut d'abord ». Son identité est donc dévoilée, et son arrivée reste fracassante « qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l'on dansait. » Suit une description laudative, un éloge rapide de M. de Nemours sur sa naissance « Ce prince », son allure « difficile de ne pas être surprise », sa prestance « l'air brillant qui était dans sa personne ». Nous revenons dans la fin du paragraphe sur l'éloge hyperbolique de la beauté de la princesse : « sans avoir un grand étonnement ». Le « mais » ne marque donc pas ici la contradiction, l'opposition, plutôt la complémentarité. Le lieu et le moment magnifiques de la rencontre entre les deux sont posés dès les premières lignes. Madame de Clèves est la première à entrer en scène, M. de Nemours vient ensuite et s'impose immédiatement. Le décor est posé.

        Dans le deuxième mouvement, le point de vue change, passant à une focalisation interne de M. de Nemours, qui une nouvelle fois idéalise la beauté de madame de Clèves : « Monsieur de Nemours fut tellement surpris de sa beauté », « marques de son admiration ». Le ton reste fortement hyperbolique. Le début du paragraphe marque également le premier rapprochement physique entre les deux : « lorsqu'il fut proche d'elle ». L'action débute au passé simple avec « Lorsqu'ils commencèrent à danser », mais surtout, nous assistons à la construction d'une scène théâtrale avec les deux acteurs et le public : « il s'éleva dans la salle un murmure de louanges ». Leur danse devient un spectacle. Ensuite, le focus se déplace vers le couple royal : « Le roi et la reine se souvinrent qu'ils ne s'étaient jamais vus ». Leur mention éclaire la scène de prestige et rappelle surtout que "La Princesse de Clèves" est aussi un roman historique, un témoignage sur la cour non pas d'Henri II, mais de Louis XIV. L'évocation du coup de foudre entre les deux se fait dans la suite de la phrase : « qu'ils ne s'étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître ». L'alchimie semble opérer dès leur premier contact. La position supérieure du couple royal est soulignée dans la dernière phrase : « Ils les appelèrent quand ils eurent fini, sans leur donner le loisir de parler à personne ». Le roi et la reine endossent le rôle d'entremetteurs ; de spectateurs, ils deviennent acteurs dans un discours indirect : « et leur demandèrent s'ils n'avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s'ils ne s'en doutaient point ».

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