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Mouvement Contre Le Contrat Premiere Embauche

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, considérant que cela aurait pu faciliter les licenciements abusifs.

Les stages, CDD et périodes en alternance effectués par le salarié dans la société au cours des deux années précédant la signature du CPE auraient été décomptés des deux années de « consolidation » du CPE, qui aurait pu être contracté après un CDD. Enfin, le contrat devait être porté par écrit, entrainant dans le cas contraire sa requalification en CDI, seul contrat de travail français pouvant être établi oralement.

En France, le contrat première embauche était un type de contrat de travail a durée indéterminée, à destination des moins de 26 ans. Contrairement à ce que son nom indique, un salarié aurait pu être sous le régime de ce contrat, sans qu’il s’agisse pour autant de son premier emploi. A l’instar du contrat nouvelle embauche, ce contrat était assorti d’une « période de consolidation » de deux ans durant laquelle l’employeur pouvait rompre le contrat de travail sans en donner le motif, succédant à une période d’essai équivalent à celle du CDI. Ce contrat avait pour but d’embaucher des jeunes car le taux de chômage en 2006 était de 23% pour les jeunes actifs ce qui était supérieur au taux moyen de la population active.

Le 14 mars avec 41 000 manifestants et le 16 mars avec 447 500 personnes, les manifestations composées principalement d'étudiants et de lycéens se poursuivent. Des actions « coup de poing » sont également organisées, comme le blocage de trains (Nantes, Dijon), de rocades ou de voies rapides (Rennes, Nice, Rouen, Poitiers, Dijon, pont de l'ile d'Oléron), le blocage du convoi de l'Airbus A380 ou encore des « expulsions » des locaux du MEDEF et de l'UMP (Montpellier, Poitiers).

Le vendredi 17 mars, le gouvernement tente de « renouer le dialogue » et souhaite améliorer le CPE par la discussion. Il reçoit les syndicats mais ceux-ci refusent toute négociation tant que le contrat ne sera pas retiré.

Le samedi 18 mars a lieu une journée nationale de manifestations avec entre 530 000 et 1,5 million manifestants qui défilent dans 160 villes de France. Des heurts avec la police ont lieu en fin de cortège.

Une grève interprofessionnelle a lieu le mardi 28 mars. Une nouvelle manifestation rassemble entre 1 055 000 et 3 000 000 de personnes. Le 30 mars. Des préavis de grève sont déposés par les syndicats pour la journée du 4 avril appelant à des manifestations interprofessionnelles. Trente-deux villes de France connaissent des débrayages dans les transports publics, 40 % des écoles du primaire et 25 % du secondaire sont perturbées. Durant cette journée, les manifestations rassemblent entre 1 million et 3 millions de personnes.

Le 5 avril, les négociations entre les parlementaires UMP et les syndicats de travailleurs, de lycéens et d'étudiants débutent pour une modification éventuelle de la loi, conformément aux souhaits du président de la République. Les syndicats demandent que le CPE soit abrogé avant le 15 avril 2006. Les députés socialistes déposent une proposition de loi allant également dans ce sens.

Le 6 avril, la grève continua avec une augmentation très importante des actions coups de poings, comme le blocage du pont de l'île d'Oléron par les lycéens du CEPMO qui bloqua le département pendant de longues heures, ou encore les arrêts de train en gare de Paris, Lille, Bordeaux, et le blocage du convoi de l'Airbus A380.

Le 10 avril, Dominique de Villepin annonce que « les conditions ne sont pas réunies » pour que le CPE s'applique. La majorité des Assemblées générales votent alors la fin du mouvement.

Plus difficile à identifier que l'opposition des syndicats et des partis, le rôle dans le mouvement anti-CPE des étudiants d’habitude non-organisés, qui pour beaucoup se mobilisent pour la première fois. On parlera parfois de « manifestations spontanées », même s'il s’agissait souvent de manifestations décidées à l’avance (en assemblées générales). L'imprécision de l'emploi des termes de « gauchistes » ou « casseurs », les approximations sur l'ampleur des événements montrent aussi l'embarras du gouvernement et des médias pour désigner et décrire une telle situation (choix du mouvement anti-CPE d'utiliser les blocages : lycées, universités, gares, routes, etc.).

Lors des émeutes de l'automne précédent, il avait été beaucoup question du rôle d'Internet dans la propagation et les tentatives de coordination du mouvement, des sites dénoncés par police et politiques. L'attention se porte cette fois vers les sites militants d'édition libre tels Bella ciao ou Indymedia Paris dont le rôle est reconnu par certains grands média.

Malgré le rôle des syndicats étudiants dans l'initiation du mouvement, le mouvement s'appuya peu sur ces organisations. Le mouvement était structuré par les assemblées générales sur les universités, assemblées générales qui étaient structurées au niveau national par la coordination nationale étudiante. Dans ce mouvement certaines organisations syndicales durent faire face à de l'hostilité de la part des éléments les plus radicaux, cette méfiance fut surtout concentrée sur la Cé, qui, si elle n'était pas totalement hostile au principe du blocage demandait que des votes à bulletin secret soient organisés pour les décisions de blocage dans un souci de démocratie et en raison du fait qu'il était très compliqué de se positionner contre les blocages lors des AG au risque de se faire chahuter ou insulter.7. l'UNEF, qui fut un temps réservée sur les piquets de grève et qui fut accusée par une partie des militants de chercher à trahir le mouvement8 (notamment en refusant l'élargissement des revendications à autre chose que le CPE alors que les assemblées générales avaient pour la plupart des revendications plus larges), ce à quoi l'UNEF opposait la nécessité d'avoir un mot d'ordre clairement identifiable et permettant de maintenir l'unité avec les syndicats de salariés. Ces deux organisations furent aussi critiquées en raison de leurs interventions médiatiques qui ne faisaient quasiment jamais référence à la coordination nationale9.

Julie Coudry, fut régulièrement invité sur des plateaux télé et était détestée des étudiants mobilisés car ses propos étaient jugées contraires aux positions d'un mouvement qu'elle prétendait représenter et ce sans avoir reçu le moindre mandat pour cela. Ce mouvement lui a permise d'acquérir en peu de temps une relative notoriété. Bruno Julliard, président de l'UNEF était dans une situation

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