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Peinture Française

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Académie, il veut commencer sa carrière publique par un coup d'éclat avec un tableau radicalement nouveau. Il délaisse les sujets galants et mythologiques de son premier maître, Boucher, pour s'inspirer des historiens romains et de la pièce classique de Corneille, Horace (1640). Avec ce sujet, David veut donner un exemple de patriotisme et de stoïcisme. Il est ainsi proche des philosophes du siècle des lumières, comme Diderot qui prônait une peinture morale. David souhaite également donner une forme nouvelle à son tableau. Il veut accéder au grand style à la manière des peintres français du XVIIe siècle, Poussin et Le Brun. Pour réaliser son tableau en s'inspirant de l'art antique, il retourne à Rome. Lorsque sa toile est achevée, il la présente dans son atelier romain en 1785, puis au Salon, à Paris, la même année. Chaque fois, c'est un triomphe.

Le manifeste du néoclassicisme

Le Serment des Horaces est le premier chef-d'oeuvre d'un style nouveau, en rupture avec le style rococo. La composition est large et simple. Ses personnages grandeur nature sont peu nombreux et disposés en frise au premier plan, comme sur les sarcophages de la Rome antique ou les vases grecs. Les figures sont également isolées par de grands vides sur une scène frontale. David insiste sur la géométrie de la salle. L'éclairage vif et oblique donne du relief aux figures. Les caractères opposés des personnages sont traduits par des formes différentes. Aux hommes, David donne des corps énergiques construits sur des lignes droites et un coloris éclatant. Aux femmes, il réserve les lignes sinueuses et les couleurs douces. Ce tableau a servi de modèle dans toute l'Europe à une peinture d'un style appelé plus tard néoclassique.

Documentation

Le Serment des Horaces

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Le Serment des Horaces

Le Serment des Horaces

Artiste Jacques-Louis David

Année 1784-1785

Type Peinture d'histoire

Technique peinture à l'huile

Dimensions (H × L) 330 cm × 425 cm

Localisation musée du Louvre, Paris

Le Serment des Horaces est un tableau du peintre français Jacques-Louis David, achevé en 1785. Ce tableau est considéré comme un des chefs-d’œuvre du néoclassicisme tant dans son style que dans sa description austère du devoir. Le tableau est de grande taille : 330 centimètres de hauteur et 425 centimètres de largeur. Il est conservé au Musée du Louvre.

Il représente un grand sujet de l’histoire légendaire de la Rome Antique, où les frères Horaces défendent en combats singuliers la cité de Rome face aux Curiaces champions de la ville d'Albe. Liés par mariage à leurs sœurs respectives, le sacrifice des Horaces et des Curiaces exalte les vertus patriotiques. Le seul survivant du combat fut l'ainé des Horaces, qui à son retour fut maudit par sa sœur Camilla pour la mort de son mari. Les frères Horaces jurent à leur père par ce serment de vaincre ou de mourir dans cette guerre qui les oppose aux Curiaces d'Albe, champions des Albains, cité rivale et voisine. Si le combat apparaît bien dans plusieurs sources littéraires (Tite-Live, Plutarque, et autre), le serment lui est une invention de David. Il est possible que David qui était franc-maçon ait été inspiré par les procédures de serment utilisant les épées de ceux-ci. Le serment des Horaces est une invention de David qui traduit l'idée de courage et de fierté. Dans ce tableau, David brise les règles habituelles de composition en décentrant les sujets principaux. Il ne tient pas non plus compte des principes de l’Académie en traitant ses couleurs et reliefs de manière relativement plate.

Sommaire

[• 1 Historique

• 2 Composition

o 2.1 Trinité

o 2.2 Stabilité des lignes

o 2.3 Une perspective épurée

o 2.4 Chronologie

o 2.5 Jeux de regards et position des personnages

• 3 Lumière et couleurs

o 3.1 Influence indirecte du Caravage

o 3.2 Des couleurs qui appuient la composition

• 4 Signification et portée du tableau

o 4.1 Le message patriotique interprété au travers des couleurs

• 5 Influences

o 5.1 Gavin Hamilton : Le Serment de Brutus

o 5.2 Nicolas Poussin

• 6 Voir aussi

• 7 Sources

• 8 Notes et références

Historique[modifier]

Bien que les études du tableau fussent commencées à Paris sur une commande du roi, David choisit de le peindre à Rome, dans le Palazzo Costanzi, ce qu’il ne put se permettre que grâce au soutien financier de son beau-père. Il fut aidé en partie par son élève Jean-Germain Drouais.

Il fut achevé en 1785. Exposé d’abord à Rome dans l'atelier du peintre, il fut ramené à Paris et exposé au Salon de 1785. Il eut un énorme succès et permit à David d’éclipser ses rivaux dont Pierre Peyron.

Dans les années qui suivirent, le tableau devint symbole de la Révolution française, mais il est peu probable que David l'ait conçu comme un appel à la révolution. En 1800 l'œuvre inspirera le compositeur italien Bernardo Porta, ami du peintre, pour son opéra Les Horaces d'après la pièce de Pierre Corneille.

Composition[modifier]

Trinité[modifier]

L'unité jusque dans chaque frère Horace

Le chiffre trois est omniprésent dans la composition du Serment des Horaces. En effet, il a toujours été considéré comme un symbole de perfection et de stabilité. Il faut, par exemple, seulement trois points pour définir un plan, ce sont aussi trois points que forment la triangulation qui renforce le squelette. Dans bon nombre de mythologies, le chiffre trois renvoie à l'idéal et à la symbiose divine : les trois entités chrétiennes (Père, Fils et Saint-Esprit), les trois Moires et les trois Charites grecques...

Mais aussi ici les trois Horaces, les trois Curiaces et leurs sœurs respectives. Dans Le Serment des Horaces, toute la composition est basée sur le chiffretrois : on compte trois groupes de personnages, chacun inscrit dans un des trois arches présents en arrière-plan.

La règle des tiers ici respectée

La première association est composée des trois Horaces : les frères adoptent une position qui suggère la figure géométrique du triangle. Ils évoquent la force, la stabilité et l'unité de leur groupe, mais aussi celles qui règnent dans chacun d'eux.

Le père des trois combattants, constituant la deuxième partie, porte aussi en lui le chiffre « trois » : les trois épées qu’il s’apprête à confier à ses trois fils.

Enfin, au niveau du troisième groupe, les femmes sont au nombre de trois : en les représentant toutes trois, David a sans doute voulu mettre en valeur leur union dans le malheur et leur soutien solidaire. On pourrait croire qu’en recul se trouve une épouse, mais la femme en noir est en réalité la mère des Horaces. En réconfortant ses petits-enfants au nombre de deux, le petit groupe compte lui aussi trois membres : l’artiste a pu vouloir représenter le lien intergénérationnel qui unit la famille.

On observe que la règle des tiers a été parfaitement appliquée et centre ainsi le regard du spectateur sur le « tiers central » : les mains tendues des Horaces vers les glaives détenus par le père ; l’accent est mis sur le serment prêté.

Stabilité des lignes[modifier]

Lignes droites pour les hommes , courbes pour les femmes au-dessous de la médiane

Le tableau montre une dichotomie caractéristique du néoclassicisme : on remarque d’emblée la présence de deux groupes dans la composition de David : les hommes, à gauche, et les femmes, à droite. Cette division est surtout menée par la différence qui prédomine entre les lignes directrices : elles sont droites pour les hommes, courbées pour les femmes. Si les hommes, droits, aux bras tendus, sont empreints de détermination, de force et de patriotisme, les femmes éplorées par le départ

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