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Dissertation Travail

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se des choses, il crée, il transforme, il agit et améliore sans cesse ses qualités de vie bien qu’il puisse considérer que ce travail lui est imposé.

Idée 2 : la dialectique du maître et de l’esclave.

Lorsque le « maître », la personne dirigeant le travail que l’homme doit effectuer lui donne ou lui impose ce travail, l’homme est « esclave » mais il possède aussi un pouvoir. Comme l’expose Hegel dans « La Phénoménologie de l’esprit » l’esclave est celui qui transforme la nature sous les ordres de son maître qui profite ensuite de l’objet transformé, mais celui-ci, contrairement à son esclave ne jouie pas de la transformation s’opérant en lui lorsqu’il travaille cet objet, il ne s’accomplit pas et vit alors dans un monde qu’il ne reconnait plus et qu’il ne comprend qu’à travers les yeux de son disciple. En effet, celui-ci peut alors inverser le rapport de domination et se retrouver sur un pied d’égalité avec son maître car c’est en travaillant qu’on atteint une liberté. Hegel a ainsi montré, que dans le concret, travailler n’est pas seulement être aliéné aux ordres d’un autre, c’est œuvrer à la transformation de la nature ou d’un objet et de soi même. L’idéal, évidemment, serait de n’être dépendant de rien ni de personne ; mais cela est une liberté abstraite. L’homme a entre les mains un travail qui lui permet d’agir, il échappe ainsi à la domination absolue du « maître », il acquiert un certain espace de liberté. Comme le dit Sartre dans « Situations III » : « L’élément libérateur de l’opprimé, c’est le travail ». En travaillant, en affrontant la résistance des choses, intellectuelles ou matérielles, l’homme produit donc une œuvre qui lui révèle sa propre liberté ou, tout au moins, un désir de liberté. Il a déjà prit conscience qu’il pouvait être libre, même si le chemin est encore long pour être totalement libre. Cependant, on peut considérer le facteur économique comme un moyen d’obtenir une certaine liberté.

Idée 3 : L’argent.

En effet, lorsqu’on travaille, le facteur économique n’est pas négligeable. C’est avant tout ce salaire qui permet à l’homme de subsister et d’assouvir ses besoins naturels, de survivre. Mais l’homme sait qu’il travaille pour au bout, obtenir un salaire qui lui permettra également, en quelque sorte, de savourer sa liberté, le temps qu’il s’accorde en dehors de son travail : ses propres intérêts, ses loisirs mais également subvenir aux besoins et aux envies de sa famille, pouvoir s’accomplir dans un domaine différent d’un travail aliénant. L’homme est alors dépendant de ce salaire et donc du travail, sans lequel il ne pourrait pas vivre correctement. Au final, le travail ne nous piège-t-il pas plus qu’il nous libère ?

Antithèse :

Idée 1 : tout ce que le travail me procure, ce sont des contraintes et de la fatigue.

Dans un autre sens, on peut considérer que tout ce que le travail procure à l’homme ce sont des contraintes et de la fatigue. Les citoyens libres de l’antiquité l’avaient très bien compris, eux qui, grâce à leurs esclaves, ne travaillaient pas. En effet, l’idéal grec se trouvait au contraire dans les loisirs qui permettaient l’entretien du corps, la gymnastique par exemple, et de l’esprit, surtout à la participation aux affaires de la Cité. De cette idée découle l’usage fréquent des esclaves dont la valeur n’est pas estimée en termes de travail mais d’utilité car ils estimaient que l’effort et le contact avec la matière étaient dégradants. Aujourd’hui, le vrai travail n’est pas lié au besoin, il est une activité consciente, visant à faire du monde naturel un monde humain. Marx développe une critique du travail « réel » qu’il juge comme un travail aliéné. En effet, dans la société capitaliste, le travail est détourné de son véritable but, il ramène dès lors l’humanité à l’animalité. Il n’est donc pas possible de considérer le travail comme libérateur, quand la production fait de l’homme un travailleur parcellaire qui s’ennuie devant un labeur reçu comme une punition. Marx, dans « Ebauche d’une critique de l’économie politique » définie le travail comme une « activité qui dépossède. » dans laquelle « l’ouvrier ne s’affirme pas, mais se nie; qu’il ne s’y sent pas satisfait, mais malheureux; qu’il n’y déploie pas une libre énergie physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. ». Ainsi, le travail n’est plus un moyen de développer son esprit, ses facultés, mais devient une activité rasante et écrasante, anti-productive, l’une des principales raisons de cette anti-productivité humaine étant l’asservissement.

Idée 2 : le travail est un asservissement de l’homme.

Tant qu’il travaille, l’homme est asservi soit à la machine, soit aux lois de la productivité. La machine se substitue au travail de l’homme. Le travail entrave donc le développement de la raison individuelle ; pire, non seulement on ne demande pas à l’homme de réfléchir, mais on souhaite qu’il ne réfléchisse pas, car cela pourrait perturber la production. La mécanisation du travail, cette substitution de la machine aux gestes humains et à l’outil a déshumanisé le travail. Dans la civilisation industrielle, l’œuvre que le travailleur produisait, qui était épanouissante pour lui et la preuve de son habileté, n’est plus. D’une autre manière, le taylorisme est une méthode consistant en une organisation rationnelle du travail qui est divisé en tâches simples et répétitives, confiées à des travailleurs spécialisés. Même le travail manuel n’a plus rien de créateur et aboutie donc à l’automatisation empêchant à l’homme d’avoir un contact avec les objets qu’il fabrique. Sa seule hâte devient alors de pouvoir profiter de son temps libre.

Idée 3 : nous ne sommes libres que pendant nos loisirs.

D’autres auteurs nous invitent à penser que le travail est un service en vue de nier, de brimer l’individu, de le contraindre à s’oublier lui-même au profit

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