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Extrait De Platon, Le Banquet

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Bien qui comme le feu du mythe de la caverne éclaire et rend visible toutes les autres idées. Notre a pour fondement le monde des Idées.

L'homme est la connaissance, l'âme a toujours habité dans le monde des Idées, qu'elle a connu avant d'être attaché à un port. La connaissance de l'homme sur la Terre n'est de lors qu'un souvenir (cf: mythe de l'attelage). L'aspiration de Platon a un univers idéal qui constitue sa force et sa faiblesse. Elle réside dans son mépris du monde matériel, le corps en particulier. Sa force est de s'appuyer sur l'ordre des Idées, mais il a tendance à confondre les deux.

Nous nous donnerons ici deux objectifs : mieux comprendre ce passage dans la dynamique du Banquet et approcher ce qu'apporte à notre étude générale sur la question du Beau chez Platon ce nouvel extrait.

1°)

On aime quelque chose qu’on n’a pas actuellement, à savoir la conservation de soi dans l’avenir de ce dont on jouit actuellement.

Or l’amour, dit-on est amour du beau et non du laid. Si donc l’Amour est amour de ce dont il est privé, il faut nécessairement admettre que l’Amour est privé de beauté, que par conséquent, contrairement à ce que dit Agathon, il n’est pas beau. Comme, d’autre part, les choses bonnes, sont par là même belles, le bon fait aussi défaut à l’amour. Il y là une suite irrésistible de conséquence sur l’identification du beau et du bon.

L’amour n’est pas beau, ni bon, il ne s’ensuit pas qu’il soit nécessairement mauvais. On dira donc de l’Amour qu’il est quelque chose d’intermédiaire entre le beau et le laid, entre le bon et le mauvais : c’est à partir d’ici que le personnage de Diotime entre en scène. Mais tout le monde ne s’accorde-t-il pas à reconnaître que l’Amour est un grand dieu ? - Or comment cela se pourrait-il être puisque les dieux possèdent tout ce qui est beau et bon et que l’Amour, au contraire est privé du beau et du bon ? Ce n’est pas à dire pourtant que l’Amour soit un simple mortel. De même que précédemment, il faut voir en lui un être intermédiaire, intermédiaire entre le mortel et, I’immortel. En d’autres termes, ce n’est pas un grand dieu, c’est un grand génie. Un démon de ce genre est un intermédiaire entre les dieux et les humains. Ces génies sont en grand nombre et l’Amour est l’un d’eux. "

C'est à ce moment là de son discours que Socrate, pour rendre encore plus explicite son dessein va recourir à un nouveau mythe pour exprimer la nature contradictoire d'Eros. Pour fêter la naissance d'Aphrodite, les dieux faisaient un grand festin. Parmi les convives se trouvait Poros (l’esprit du gain, l’abondance) fils de Métis (la sagesse). A la fin du repas Pénia (la pauvreté), vint à la porte pour mendier quelque chose. Apercevant Poros, elle s’avisa dans sa misère d’avoir un enfant de lui et s'unissant à lui, elle conçut l’Amour. Cette double origine, pour Socrate, rend compte de la nature double et contradictoire de l'Amour.

Parce qu'il n'est ni dans le dénuement, ni dans l'abondance, parce qu'il tend vers les belles choses, dont le savoir et la connaissance sont le meilleur exemple, c'est relativement au beau que l'Amour est amour. L'Amour est donc, par le fait même de son origine, ami de sagesse, il est philosophe. Telle est la nature de l'Amour, telle est son essence. L’Amour est amour de la possession éternelle du bon, et, d'autre part la génération, la production, sous quelque forme que ce soit, peuvent seules donner à l’être mortel l’éternité et l’immortalité. L’amour est donc nécessairement le désir d’immortalité.

Quand il s'élève au second degré, il conçoit la beauté de l'âme comme de beaucoup supérieure à la beauté du corps. Par conséquent, s'il rencontre une âme bien douée, même accompagnée d'une beauté corporelle médiocre, il s’en contentera, en deviendra amoureux, il s’efforcera de produire en elle des discours qui rendent les jeunes gens meilleurs.

L'initié sera ainsi nécessairement amené à considérer la beauté dans les actions et dans les lois, et là encore il se rendra compte que la beauté, des unes aux autres ne change pas de nature et, de nouveau que la beauté des corps n'a que peu de prix.

Après le spectacle des actions, il faut que le guide tourne l'esprit de son disciple vers les sciences et lui faut voir, ici encore, une beauté commune à toutes.

Mais nous voici parvenus à l'étape suprême, au dernier effet de l'amour bien réglé. Grandi et fortifié dans ces régions supérieures, celui qui reçoit l’initiation finit par apercevoir une certaine science une qui est celle de la beauté même.

Nous comprenons alors aisément comment s'unissent dans ce dialogue les notions d'Amour, de Beau et de Bien.

2°) Platon nous permet de concevoir l'art de manière positive, c'est-à-dire comme un signe empreint de beauté qui peut mener l'âme vers la vérité et le bien.

L'initiation à la sagesse

Cheminement

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