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Heurs Et Malheurs Scolaires En Milieux Populaires

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dans des configurations de relation à la fois au sein de sa famille et à la fois au sein de l’institution scolaire.

Son hypothèse centrale c’est de dire que l’échec ou la réussite scolaire dépende du degré de consonance ou de dissonance entre les configurations familiale et scolaire.

Quand il y a dissonance, cela signifie que les principes socialisateurs (« la règle du jeu ») qui ont cours dans la configuration familiale sont en contradiction ou, sont très différents de celles qui ont cours dans la configuration scolaire. Et ce sont c’est contradictions, ces différences qui vont permettre de comprendre l’échec scolaire.

Au contraire, quand il y a consonance, l’enfant sera en réussite scolaire.

L’enquête se déroulent dans des écoles d’un quartier populaire (quartier identifier comme regroupant des populations peu favorisées), dans des classes de CE2 :

Dans un premier temps, il va choisir des famille dont l’enfant est en CE2 et il va surtout choisir des familles qui se ressemble, au sens où, on va retrouver dans chacune de ces famille, peu de capital économique et peu de capital culturel scolaire (il retient les familles ou il y a peu de diplôme et des revenu économique plutôt faible)

Dans un second temps il va s’intéresser à un deuxième critère : celui de performance des élèves : il va regarder le résultat des élèves à l’évaluation nationale d’entrée en CE2. Il va alors retenir deux groupe d’élève : un groupe de 14 enfants qui ont obtenue moins de 4,5 sur 10, à l’évaluation nationale et un groupe de 13 élèves qui ont obtenue plus de 6 sur 10 à l’évaluation nationale.

Ainsi, il va procéder à des entretiens au sein de cette population d’enquête. Il va faire des entretiens avec :

* Les enseignants des élèves concernés : dans un premiers temps il va vérifier les situations scolaires pour savoir si la note obtenue à l’évaluation nationale n’est pas une erreur, si elle correspond bien au niveau de l’élève. Et dans un deuxième temps, il va chercher à avoir des renseignements sur le comportement des enfants en classe.

* Les enfants eux-mêmes, à la fois sur ce qu’ils vivent en classe, mais aussi sur leur vie quotidiennes à l’extérieur de l’école. Il va donc poser des questions assez précises sur leur pratique.

* Les parents.

I) Les traits familiaux analysés

a. Des dispositions

B. Lahire analyse certaines caractéristiques de la socialisation familiale : il va s’intéresser aux dispositions que peuvent construire les enfants. Ce qui l’intéresse, c’est de voir comment se construisent les dispositions des enfants et si certaines dispositions que les enfants construisent ou renforcent au sein de la configuration familiale, vont correspondre à des dispositions qui sont scolairement attendue, scolairement payante.

* Dans un premier temps, il va s’intéresser aux dispositions langagières. Il va regarde ce qui se passe par rapport au langage. Ainsi, Lahire va poser des questions sur les pratiques ordinaires de l’écrit dans l’ensemble de ses entretiens, il va poser des questions sur les pratiques familiales de lecture et d’écriture au sein de la famille. On parle ici de pratiques ordinaires car elles renvoient à des pratiques assez ordinaire d’écriture et de lecture (listes de courses, écriture des annotations dans les albums photos ; lire des histoires aux enfants ; noter le titre des films sur les cassettes enregistrées ; lire des recettes des cuisine…)

Ces entretiens lui permettent de mesurer la distance ou la proximité de la famille avec la culture écrite et ça lui permet également de voir comment peuvent se construisent des dispositions vis-à-vis des contraintes temporelle. Pourquoi ? Tout simplement parce que, les listes de courses, par exemple, sont des supports à la planification de l’action.

Ce dont se rend compte B. Lahire, c’est que recourir assez fréquemment à des dispositions écrites (calendrier, planning), des dispositions planificatrices, correspondent à la logique scolaire, au rapport scolaire au temps. Ces outils, ces supports aux dispositions planificatrices sont donc plutôt en accord avec les exigences scolaire (en témoigne le cahier de texte à l’école)

Ainsi, ces dispositions planificatrices sont scolairement payantes.

* B. Lahire interroge également un autre domaine de pratique, un autre trait de la socialisation familiale, qui est l’exercice de l’autorité. Il s’intéresse aux formes d’exercices de l’autorité. Il va alors poser des questions aux parents, sur la manière dont ils se font obéir (sur ce que les enfants ont droit ou pas le droit de faire). Donc, comment s’exerce l’autorité au sein de la famille (par exemple comment ça se passe au moment du repas : « est-ce qu’ils ont droit de parler » ; « de sortir de table », « comment vous leur expliquez qu’ils n’ont pas droit… »), ce sont des questions précises dans différents domaines qui permette de reconstruire les formes d’exercices de l’autorité domestique. Ainsi, ce qui va intéresser Lahire, c’est de voir si ces formes d’exercices de l’autorité domestique ressemblent ou non aux formes scolaires d’exercices de l’autorité. Est-ce qu’elles sont éloignées ou proches des formes scolaires d’exercices de l’autorité.

La forme scolaire d’exercice de l’autorité rejoint la notion de règle impersonnelle. La logique de la règle impersonnelle, c’est que les élève n’obéisse non pas à la personne de l’enseignant mais à des règles qui sont valables pour tout le monde.

Dans l’absolue ce que l’enseignant essaie de mettre en place c’est un fonctionnement qui fait que les élèves respect la règle et non pas besoin que l’enseignant lui-même la rappelle. Tout simplement parce que ses élèves respectent la règle, et non pas l’enseignant lui-même, parce qu’ils la comprennent, parce qu’elle est justifiée etc.

En fait, ce qui est attendu de la part des élèves c’est qu’ils sachent s’auto-contraindre.

* On en vient ainsi à la troisième disposition qui est : la disposition à l’auto contrainte. Ainsi, nous venons de voir que ce qui est attendu de la part des élèves c’est qu’ils connaissent les règles et qu’ils s’y conforme par eux-mêmes. Or ce rapport-là à l’autorité, savoir s’auto contraindre se construit dans certaines conditions (ça ne tombe pas du ciel !). Le fait de pouvoir s’auto contraindre nécessite une certaine forme de prévision : pour s’auto-contraindre il faut pouvoir prévoir. Prévoir par exemple les sanctions qu’on encourt si on transgresse tel ou tel limite ou prévoir que l’on va se faire disputer si on fait tel ou tel chose. Et cette prévision peut reposer sur le fait de connaitre les limites à l’avance, car ces limites ont étaient explicitée voire, justifier.

Ainsi, prévoir peut donc passer par le fait de connaitre les limites (parce qu’elles ont été explicité), mais ça peut également passer par la régularité.

Autrement dit, cette auto contrainte est également possible d’en d’autre formes d’autorités qui ne passent pas forcement dans l’explicitation de règles. Les enfants connaissent les limite, non pas parce qu’elles sont explicité, mais parce que les sanctions s’exercent de manière régulière. Donc les limite ne sont pas explicitées mais elles sont tout de même prévisibles.

A l’inverse, l’auto contrainte est difficile à constituer dans certaines famille ou il n’y a pas de règles explicité, ni une très grande régularité dans l’application des sanctions. Concrètement, c’est une forme d’autorité domestique où les parents interviennent que lorsque l’enfant est en train de dépasser les limites (sans que ce soit nécessairement prévisible pour l’enfant). Les adultes signifient la limite au moment où elle est en train d’être transgressée (par exemple l’enfant joue tardivement dehors, les parents trouvent qu’il se fait tard alors ils interviennent lui criant par la fenêtre que c’est l’heure de rentrer).

Donc dans les deux premières formes d’exercice de l’autorité, on a possibilité de prévisions mais pas dans la troisième. Et, cette dernière forme d’autorité va permettre de comprendre certains comportements, qui sont scolairement mal perçu (par exemple, l’enfant attend que l’enseignant, lui dise qu’il faut qu’il se mette au travail ou qu’il faut qu’il rentre en classe à la fin de la récréation etc…).

b. Les conditions de leur construction

Ce à quoi c’est également intéressé Lahire, ce sont les conditions de construction de ces dispositions. Dans les conditions de construction, ce que l’on voit c’est que les parents peuvent mettre en œuvre des dispositions qui sont assez proches de ce qui est attendu scolairement. Bernard Lahire va chercher à vérifier que les enfants sont bien dans des conditions qui leur permettent de construire ces dispositions. Par exemple, lorsque nous parlions tout à l’heure de pratique de l’écrit, il peut y avoir au sein de la famille des pratiques de lecture, d’écriture mais elles vont avoir un effet socialisateur pour les enfants seulement si elles sont mises en œuvre en présence de l’enfant.. Ainsi, si par exemple, on a un père, qui est un grand lecteur

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