Jean Jaures Et Greve De Carmaux

sur 3000. lors de ce mouvement le bureau de la direction a été vandalisé, d'où l'arrestation, condamnation et le renvoi de 10 ouvriers.

Le président du conseil, chef du gouvernement Émile LOUBET envoie 1500 hommes de troupe et propose un arbitrage :

→ Calvignac sera réintégré dans ses fonctions d’ouvrier de la Compagnie. Un congé lui sera accordé pendant tout le temps que dureront ses fonctions de maire.

→ Seront repris par la Compagnie tous les ouvriers qui se sont mis en grève, à l’exception toutefois de ceux qui ont été condamnés par le tribunal correctionnel d’Albi. É. Loubet président du Conseil en 1892. (images.hacette-livres.fr)

Jean JAURES, professeur, socialiste et journaliste est arrivé dans cette grève avec son article (document n°3,4), pour le journal « la dépêche » où il soutient les ouvriers, Jean-batiste Calvignac et le suffrage universel.

Avec ses autres articles, incriminant les dirigeants de la société des mines qui auraient incité à la violence, Jean Jaurès fiat monter la grève au niveau parisien et national.

Document n°3 :

On connaît l’origine du conflit : un ouvrier mineur, Calvignac, a été élu maire de Carmaux le 1er mai par un conseil municipal ouvrier, socialiste et républicain. Tout récemment, il a été élu conseiller d’arrondissement, à une majorité énorme, contre le candidat patronné par la compagnie [des mines]. Deux jours après, il est congédié. […] Calvignac a demandé deux jours de congé régulier par semaine, pour pouvoir remplir son double mandat de maire et de conseiller d’arrondissement. Le directeur lui a répondu que c’était impossible. Et c’est là-dessus que la rupture a eu lieu. Impossible ? Il faut tout de suite que les hommes politiques de la région avertissent le gouvernement que, s’il laisse la compagnie commettre contre les ouvriers élus d’aussi monstrueux abus de pouvoir, il se rend complice d’une violation du suffrage universel. C’est bien par la faute de la compagnie que le travail est suspendu, et, si elle ne cède pas, elle encourt, légalement, la déchéance.

Jean Jaurès, La Dépêche, Toulouse, 29 août 1892. (images.hacette-livres.fr)

Document n°4

Jean Jaurès défend le mouvement de protestation des mineurs, il se mobilise avec les ouvriers et fait l’apprentissage de la lutte des classes.

Suite à ce conflit le Marquis de Solages démissionne de son mandat de député. Le président du conseil Émile Loubet intervient :

 Jean-baptiste Calvignac réintégré à la mine et restera maire de Carmaux jusqu'en 1929.

 les ouvriers de la mine seront réembauchés sauf les dix condamnés par le tribunal correctionnel d'Albi.

Jean Jaurès sollicité par les ouvriers de la mine , sera élu député du Tarn à l'occasion d'une élection législative supplémentaire en janvier 1893 avec 1172 voix d'avance.

Il participera par la suite à la création du parti socialiste français en 1902.