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Jean Jaures

Mémoire : Jean Jaures. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
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e laquelle je siégeais et avec laquelle j'avais été élu pouvait, par le même chemin de pensée, aller de la République au socialisme. Il me semblait que par une évolution intérieure et logique toute la République gouvernementale devait tendre vers l'idée d'égalité sociale, vers l'organisation fraternelle du travail et de la propriété. Cette illusion a duré, toujours décroissante, de 1885 à 1888. [...] Et je vis bien qu'il s'agissait au fond d'une lutte entre la classe qui détenait tout et la classe dépouillée de tout."

Devenu socialiste et marxiste, il se pencha sur la condition des ouvriers mais rejeta la vision guesdiste : il était réformiste et croyait à l'efficacité du parlementarisme républicain. Il défendit les premières lois sociales notamment sur la liberté syndicale et la création des caisses de retraite ouvrière, ainsi que l'École de la République.

La grève des mineurs de Carmaux en 1892 le marque profondément : il découvre alors la lutte des classes et acquiert la conviction que la révolution est inéluctable. Il fonde dès lors un journal, « La petite république », dans lequel il défend le socialisme républicain.

En 1898, il défendit Alfred Dreyfus, capitaine accusé sans preuve d'être un espion au service de l'Allemagne, parce qu'il était juif. Lors de cette défense, il fit paraître les preuves de son innocence.

En 1903, il déclara dans un discours à la jeunesse : "Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques". En 1904, il fonda son journal L'« Humanité » et en 1905 son parti : la Section Française de l'Internationale Ouvrière (S.F.I.O.), qui devait rassembler les différents courants socialistes.

Libre penseur, il prôna la séparation des Églises et de l'État. Il défendit le projet de séparation d'Aristide Briand, ce qui lui valut comme à ce dernier le surnom de "papalin" de la part de Georges Clémenceau. Les radicaux trouvaient en effet le projet trop laxiste. En 1905, à la Chambre des députés, il apporta son soutien à Aristide Briand.

Conformément à la résolution du Congrès Mondial de la Libre Pensée de Paris en 1905, lors duquel les libres penseurs avaient réaffirmé leur opposition catégorique à la guerre face aux tensions

internationales, avaient adopté le slogan "guerre à la guerre" et qui préféraient encore l'insurrection à la guerre, il prôna la grève générale contre la mobilisation. Son pacifisme lui fit des ennemis, notamment parmi les nationalistes.Le 31 juillet 1914 il fut assassiné à Paris au « Café du Croissant » par un nationaliste, Raoul Villain.

Son talent d'orateur et la force de ses convictions continuent de frapper les mémoires.

« Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire » J.J

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