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La Subjectivité De La Perception Du Lieu

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portance de la réversibilité des différents parcours perceptifs dans le processus de constitution de l’apparaître phénoménologique. Cette possibilité de faire du lieu où je me trouve un lieu que je pourrais percevoir d’ailleurs modifie à la fois la perception que j’ai de ma situation présente et la perception du lieu vers lequel je me dirige."

Merleau-Ponty relèvent et développent essentiellement la complexité de la subjectivité de la perception du lieu. Le lieu se projette par l’esprit, il est constitutif de la pensée. En même temps que la rencontre avec une certaine idée du monde génère une certaine lecture du lieu. Cette intelligibilité du monde est un processus circulaire.

Pour Merleau-Ponty, la lecture et la compréhension du lieu dépendent strictement des conditionnements culturel, religieux, familial, géographique, historique, professionnel, etc. de l’individu qui se projette physiquement dans le lieu, et dont la perception modèle également l’idée du monde.

La perception d’un lieu dépend donc bien des références personnelles et culturelles qui construisent en amont de toute perception cette capacité à percevoir

Heidegger et le lieu

La notion de la perception phénoménologique entre Heidegger et Merleau-Ponty, ce qui nous intéresse ici est de constater que la même dimension subjective de la perception fonde la pensée heideggérienne du lieu. Si les approches en termes d’analyses diffèrent, le questionnement est similaire : l’interrogation heideggérienne renvoie aux conditions de la compréhension et de la perception du lieu,

Le lieu et l’esprit, est repris par d’autres penseurs, philosophes et analystes. On notera chez Heidegger l’importance de la localisation de l’individu ou de la communauté en "son" lieu, "son" habiter, qui modèle et organise une relation singulière à cet endroit entre les hommes, les divins, le ciel et la terre, ce qu’Heidegger nomme le Quadriparti. L’être de l’homme se manifeste dans cette localisation précise, et donc distincte d’une autre localisation, à laquelle tout participe, le climat, la topographie, la matière, le langage.

Heidegger pour renforcer l’idée d’une subjectivité du lieu : "Le maître concept de Heidegger est, La perception du lieu est donc une perception singulière et personnelle. Mais, parce qu’elle s’inscrit dans le registre perceptif de paramètres communs à une assemblée plus ou moins importante d’individus, cette singularité de la perception n’empêche nullement l’existence d’une perception collective du lieu.

L’idée que l’individu se fait du monde est forcément admise et considérée comme juste, auquel cas aucune adhésion ne serait possible. En cas de conflit moral, l’homme développe des stratégies afin d’être intellectuellement en phase avec son idée du monde. Cette approche peut être relativement aisée à développer par l’architecte dans la mesure où il a le pouvoir de donner forme à une idée.

La singularité de la perception du lieu, sensible, chorétique et non topologique, la question se pose alors de savoir comment l’architecte, appelé à œuvrer pour le bien-être de tous, ou au nom d’une collectivité peut atteindre à une objectivité du regard et de la compréhension d’un lieu, afin de mener à bien sa mission ?

Cette objectivité est-elle possible dans la réalité ? L’architecte a-t-il la capacité de se projeter dans la perception des autres ? Cette objectivité est-elle finalement souhaitable ? Le monde se construit et s’enrichit à partir de la multiplicité des regards et de la différence des perceptions. De ce point de vue, le XXème siècle est un siècle singulier, un siècle où la mondialisation des échanges, des cultures, des savoirs et des expériences complexifie les rapports de l’homme au monde et donc amplifie les rapports subjectifs. L’architecture de ce siècle n’en sort pas indemne, et semble chercher sa voie en expérimentant des postures architecturales référencées et/ou novatrices, entre modernisme, postmodernisme, rationalisme, brutalisme, régionalisme critique, etc.

L’hypothèse émise est que l’architecte tente de manière récurrente d’inscrire une vision personnelle du monde au cœur de son architecture, au sens où il donne plus ou moins

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