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La nuit des temps Gondawa

Fiche : La nuit des temps Gondawa. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Novembre 2017  •  Fiche  •  1 945 Mots (8 Pages)  •  3 857 Vues

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Gondawa, une civilisation en avance sur la nôtre et aux couleurs du communisme

Eléa et Païkan viennent du passé. Ils ont été conservés dans une capsule pendant 900 000 ans avant d’être découverts par une équipe de scientifiques de l’ère dite moderne. Eléa, qui semble physiquement en meilleure santé, est la première à être réanimée. Grâce à la confiance nouée avec Simon, elle décrira son monde et le mode de vie particulier de ses habitants.

Technologiquement, Gondawa est nettement en avance par rapport aux connaissances terrestres actuelles : « Gondawa possédait le sérum 7 qui les rendait réfractaires à toutes les maladies ». Elle dispose de l’énergie absolue mais aussi de l’arme solaire qui sera la cause de sa destruction : « l’équation de Zoran permettait de puiser au sein de l’énergie universelle de quoi vêtir ceux qui étaient nus et nourrir ceux qui avaient faim. »

Gondawa a été construite après une guerre qui a rendu la surface de la planète inhabitable ; c'est donc un monde souterrain fait de labyrinthes, de galeries et de jardins, mais ce n’est pas un monde lugubre ni froid, c’est un monde d’amour et de paix. Gondawa est gérée par un superordinateur qui essaie de faire coïncider les désirs des hommes avec les intérêts de la société et en ce sens, c’est un monde totalitaire : « L’ordinateur a choisi cinq femmes, pour leur équilibre psychique et physique, pour leur santé et leur parfaite beauté. Elles ont reçu les numéros 1 à 5 par ordre de perfection. » Mais à Gondawa, les habitants sont heureux et ne manquent de rien, personne n’est opprimé.

La civilisation de Gondawa apparaît donc comme un monde parfait. Le travail n’y est pas obligatoire et chacun est sûr d’avoir le minimum nécessaire pour vivre. L’alimentation est synthétique, elle est fabriquée à partir de rien par une machine. La redistribution des richesses à l’œuvre fait bien sûr penser au communisme.

Une autre des particularités importantes de Gondawa est sa gestion rigoureuse de la natalité. Les Gondas se reproduisent peu contrairement à leurs voisins d’Enisoraï qui ont donc besoin de conquérir un espace vital plus grand. Gondawa malgré son désir de paix est donc menacée par ce puissant voisin Enisoraï. Son utilisation de l’arme solaire dans ce conflit détruira le monde entier.

René Barjavel

René Barjavel est un écrivain français né en 1911à Nyons dans la Drôme de parents boulangers. Alors qu’il est pensionnaire au collège de Cusset dans l’Allier, il se passionne pour la littérature. Une fois bachelier, il enchaîne les petits métiers, dans les villes de Cusset, Vichy et Moulins : pion, agent immobilier ou employé de banque. Il débute aussi comme journaliste dès ses dix-huit ans au Progrès de l’Allier. En 1934, on le retrouve donnant des conférences sur Colette à Moulins et à Vichy. Il fait la rencontre décisive de l’éditeur Robert Denoël dans cette dernière ville en 1935 et monte à Paris où il travaille dans sa maison d’édition en tant que chef de la fabrication. Il poursuit une carrière de journaliste en parallèle, devient secrétaire de rédaction de la revue Le Document et tient la rubrique cinéma du Merle blanc. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est vite démobilisé et crée L’Écho des étudiants à Montpellier.

C’est en 1943 que René Barjavel publie sa première fiction, dans le journal collaborationniste Je suis partout, sous la forme d’un feuilletonRavage, qui deviendra un roman très populaire de la science-fonction française, décrit une société post-apocalyptique à travers le parcours d’un groupe de personnes réunies autour d’un étudiant en chimie agricole, qui tentent de retrouver un mode de vie agricole sans le soutien de machines après la disparition de l’électricité. Ce roman dystopique qui rappelle H. G. Wells évoque l’idéologie du régime de Vichy à travers le retour à la terre et la quête d’un éden perdu, ainsi que le culte du chef qui fonde la nouvelle société humaine. Les ficelles satiriques en sont quelque peu grossières. Le Voyageur imprudent, roman qui paraît sous la même forme la même année, paraît directement inspiré de La Machine à explorer le temps de Wells et constitue un antépisode de Ravage. Le héros, physicien-chimiste, en collaboration avec un jeune mathématicien, a découvert une substance autorisant le voyage dans le temps. Il visite un futur très lointain et découvre une terre, cent mille ans après le temps présent, où l’humanité a évolué vers la spécialisation des tâches. Le héros, qui voyage aussi dans le passé, découvre que ses balades temporelles ne sont pas anodines, ses actions ayant des conséquences ; et il se trouve ainsi confronté au paradoxe du grand-père quand il en vient à tuer son aïeul. Avec ces deux premiers romans, Barjavel apparaît comme un précurseur de la science-fonction française – le terme n’est pas encore utilisé en France –, la production américaine dans le genre n’arrivant sur le territoire massivement qu’après 1945. En 1944, Barjavel, passionné du septième art, publie aussi un Essai sur les formes futures du cinéma ; il devient en outre directeur littéraire chez Denoël.

En 1946, Barjavel quitte un temps la science-fiction en publiant Tarendol, fondé sur un des thèmes favoris de l’auteur, l’amour. L'histoire est centrée autour de l’intense relation amoureuse qu’entretiennent deux adolescents issus d’une région inspirée par la Drôme natale de l’écrivain, qui se voient confrontés à l’opposition à leur union du père de la jeune fille et aux événements de la Seconde Guerre mondiale, le jeune homme devant fuir après avoir été dénoncé à la fois à la Gestapo et au maquis. Barjavel présente l’amour comme quelque chose de précieux dans les temps noirs de l’histoire ; il intervient plusieurs fois dans le récit pour louer ce sentiment. Apparaissent en toile de fond les vicissitudes de la France occupée, dont les habitants sont confrontés à diverses privations, au rationnellement alimentaire, et doivent obéir à un couvre-feu. La même année, Barjavel devient critique théâtral pour le journal Carrefour. Entre 1951 et 1965, il devient surtout scénariste et dialoguiste pour le cinéma ; il participe notamment à la série des Don Camillo aux côtés du réalisateur Julien Duvivier, et écrit par exemple les dialogues de la traduction française du Guépard de Visconti en 1963.

Dans La Nuit des temps, qui apparaît comme le chef-d’œuvre de Barjavel pour beaucoup, une civilisation disparue il y a 900 000 ans est découverte sous les glaces de l’Antarctique par une équipe plurinationale de scientifiques. Ils auront accès à l’histoire de cette civilisation à travers une femme découverte en état de biostase qu’ils réveillent, et dont ils traduisent le discours à l’aide d’une machine apposée sur son front. Barjavel se livre ici à une dénonciation de la guerre et du danger nucléaire car le monde d’Éléa s’est autodétruit dans une surenchère meurtrière. À nouveau le récit repose sur une histoire d’amour, qui évoque Roméo et Juliette, entre les deux survivants de la civilisation détruite. La Nuit des temps devait au départ être un film, une superproduction française réalisée par André Cayette, mais le producteur du projet se désista et Barjavel adapta en 1968 le scénario en roman. Après la mort de l’auteur, le rapprochement avec La Sphère d’or (Out of the Silence) de l’Australien Erle Cox a été fait et on a même parlé de plagiat. En 1969, l’écrivain délaisse le fantastique pour imaginer, dans Les Chemins de Katmandou, que des groupes de jeunes du monde entier se dirigent vers la capitale népalaise, en quête d’un lieu d’oubli où s’adonner librement à l’usage de drogues. Leur quête de libération, inspirée du mouvement hippie, se révèle finalement être un cheminement vers la mort. À nouveau le roman est adapté d’un scénario, mais le film fut cette fois effectivement tourné par André Cayette.

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