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Les Agences De Notations & La Crise Financiere

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risques impliquent une adaptation des méthodes................................p.15

C - Implication des banques dans la notation et le ‘Rating Shopping’........................p.15

III) Remises en question des agences de notations..............................................p.16

III.1/ Limites et critiques de la notation financière................................................................p.17

A - Caractère procyclique……………..………………………………………………….p.17

B - Pertinence, fiabilité et transparence….………………………………………………p.17

C - Conflits d’intérêts……………………………………………………………………..p.18

III.2/ Adaptation de la régulation des agences de notations à l'innovation financière et solutions éventuelles aux problèmes posés…………………………………………………p.19

A - Rôle des agences à redéfinir…………………………………………………………p.19

B - Régulation au niveau européen……………………………………………………...p.19

C - Propositions au niveau international……………………………………………….p.20

Conclusion ……………………………………………… ………………..……………p.21

Bibliographie....................................................................................................................p.22

Annexe................................................................................................................. ...............p.24

Introduction

La crise mondiale qui frappe le monde de l’Economie aujourd’hui découle en grande partie de la crise financière débutée juin 2007 avec la faillite de plusieurs fonds spéculatifs, investis dans des titres adossés à des prêts subprimes. Ces prêts très en vogue dans les années 2000 aux Etats-Unis ont été accordé à des ménages à faibles revenus ayant des scores de crédit inférieurs aux 700 nécessaires pour être appelé “Prime”. L’expansion du crédit qui en a résultée s’est faite dans un contexte non inflationniste et de manière inconsidérée provoquant la création d’une bulle spéculative sur le marché immobilier. On a dans le même temps assisté à la « marchéisation » du risque de crédit, rendue possible par la titrisation qui est un processus permettant d’ échanger des actifs traditionnellement illiquides sur le marché. Ce point est l’un des éléments expliquant la facilité qu’ont connu les banques à octroyer tant de prêts tout comme le concours des agences de rating dans la création en grande quantité des produits structurés de prêts subprimes bancaire.

Au fil des années, le risque de défaut des prêts subprimes a augmenté, dû à la conjonction de dysfonctionnements microéconomiques et d’une situation macroéconomique instable. On peut entre autres citer la hausse des taux directeurs, l’augmentation des effets de leviers et une réglementation devenue obsolète suite aux innovations financières. L’action de ces facteurs a amené les grandes banques comme HSBC et Lehmann Brothers à revoir leurs recommandations sur les subprimes provoquant un brusque revirement des anticipations du marché. Leurs prix étant devenus déraisonnables, ils ont soudainement chuté. Les banques ont alors enregistré des pertes importantes et ont resseré leurs conditions d’octroi de crédit amenant une crise de liquidité puis une crise de confiance sur le marché interbancaire. Les entreprises ont eu du mal à trouver les financements nécessaires à leur croissance et la crise financière s’est alors transformée en une crise économique mondiale.

L’importance de la crise a conduit l’opinion publique à rechercher les responsabilités de chacun. Outre les banques, les trois plus grandes agences de notation à savoir Moody’s Investor Services, Standard and Poor’s et Fitch Ratings ont aussi été décrié pour avoir entretenu une confiance trop importante sur le marché. Une agence de notation n’est pourtant qu’un organisme indépendant chargée d’évaluer la qualité des dettes via l’attribution d’une note à caractère consultatif. Le fait est qu’elles ont participé à l’essor des produits structurés dont l’encours est difficilement appréciable. Ils s’échangent en effet sur un marché de gré a gré. Cependant, on a pu noter que le nombre de notation de ces produits par Moody’s a enregistré une importante hausse, passant de 4000 en janvier 1999 à 30000 en 2006.

Les trois agences contrôlent le marché de la notation et ont acquis en quelques années une reconnaissance internationale car elles ont permis au marché financier d’ appréhender les fruits de l’ingénierie financière avec une relative facilité. Les investisseurs les ont sollicités de manière importante car ils avaient confiance dans leurs expertises reposant sur des modèles élaborés et pouvait en comprendre les résultats facilement grâce à la note finale. En quantifiant le risque de crédit dans les produits structurés, les agences de notation ont permis de mieux le transférer au système financier dans son ensemble.

Il existe plusieurs sorte de produits structurés mais dans ce mémoire nous allons seulement nous intéresser aux “Collateralized Debt Obligation” (CDO) car ils ont été un vecteur de propagation de la crise des subprimes et le processus de pooling/tranching dont ils font l’objet a attiré notre intérêt.

Après quelques recherches, plusieurs questions ont attisé notre curiosité: En quoi les agences de notation participe t-elle au meilleur fonctionnement du marché financier? Comment procèdent elles pour évaluer le risque de crédit et pourquoi leurs participations a l’émergence des produits structurés, dont les CDOs, a permis une meilleure maîtrise du risque? Quelles sont les responsabilités des agences de notation dans la récente crise économique et comment la réglementation s’adapte t-elle?

Dans un premier temps, nous expliquerons l’intérêt des investisseurs à prendre en compte les notes émises par les agences de notation et la nécessité des émetteurs de leur faire appel. Ensuite nous étudierons la méthode d’évaluation des agences de notation d’une manière générale puis au regard des CDOs, et enfin nous tenterons de cerner les limites de la notation financière et de mettre en rapport les critiques qui ont été faites avec les futurs réglementations.

I) Importance des agences de notation pour le marché

Le terme de notation financière a été émis pour la première fois en 1909 aux Etats-Unis par John Moody. A l’époque, la notation s’apparentait à l’analyse de crédit mise au point par Dun and Bradstreet. Mais à l’heure actuelle, la notation financière est le passage obligé de toute émission obligataire sur les marchés de capitaux dû à la loi L214-44 du code monétaire et financier.

Ce n’est seulement qu’à partir de 1970, que les agences de notation sont devenues des acteurs incontournables. Leur essor est allé de pair avec la globalisation financière et le développement des marchés financiers, et surtout avec la faillite de « Penn Central4 » qui avait émis plus de 80 millions d’obligations.

Elles sont devenues de plus en plus nécessaires durant ces dernières décennies à cause de la diversification et de la complexification de l’ingénierie financière tant pour les investisseurs que pour les émetteurs.

I.1/ Utilité pour les investisseurs

A - Un signal de qualité

Depuis la remise en cause des dogmes clasiques par keynes, on sait que l’économie dans son ensemble est bercé par l’incertitude. Celle-ci peut revêtir plusieurs formes comme l’indétermination des comportements futurs, l’éventualité de la faillite de l’entreprise ou encore l’asymétrie de l’information, qui représente une situation dans laquelle les agents disposent de données pertinentes que d’autres n’ont pas. Ecrit par Akerlof en 1970 “The market for “lemons”: Quality Uncertainty and the market Mechanism décrit les effets pervers de cette asymétrie qui peut mener à des comportements opportunnistes et d’aléa moral. Ce dernier se rencontre sur le marché lorsqu’une des parties profite de son avantage informationnel pour agir dans son propre intérêt même si cela peut être nuisible à l’autre partie. Par exemple, une banque serait tentée de cacher certaines informations lors de la vente de produits qu’elle aurait créée afin de les vendre plus cher et plus facilement. Akerlof explique que si rien n’est fait pour contrer cette non-efficience du marché, alors il disparaitra. En effet la selection adverse aura tendance a éliminer les bons produits pour ne laisser que les mauvais car des acheteurs en manque d’information préféreront se tourner vers les produits aux plus bas prix afin de limiter leur perte si leur achat n’est pas de la qualité escomptée. Une parade proposée repose sur la théorie du signal, qui est

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