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Les Relations Internationales 1919-1938

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et universaliste des relations internationales face aux européens : proposition d’une nouvelle diplomatie renonçant aux accords secrets au profit d’une diplomatie ouverte, placée sous le contrôle de la Ligue des Nations (sécurité collective).

Le principe des nationalités (principe des peuples à disposer d’eux-mêmes selon leurs origines ethniques) est le moyen de régler des questions européennes :

- évacuation et autodétermination de la Russie

- reconstitution de la Pologne

- autonomie des peuples d’Autriche-Hongrie et des populations non turques de l’Empire Ottoman

- intégrité de la Roumanie, de la Serbie et du Monténégro.

L’indépendance de la Belgique et le retour de l’Alsace Lorraine sont également prévues.

 La conférence de Paris (conférence de la paix) réunit 27 délégations dont seuls la Russie soviétique et les vaincus sont exclus. En 1918, le conseil des 10 (France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Etats-Unis) rédige la chartre de la SDN et cherche une solution au problème russe puis le traité de Versailles est préparé par quatre d’entre eux. Wilson contraint Clémenceau à renoncer à l’annexion de la Sarre, Orlando dont l’annexion de la Dalmatie est refusée quitte le conseil mais sera contraint de revenir et de signer la close.

2) Les traités donnent naissance à un système diplomatique ambitieux mais immédiatement critiqué

LE PACTE DE LA SDN SERT DE PREAMBULE A TOUS LES TRAITES

La SDN est un moyen de régler un certains nombres de problèmes laissés en suspens par les traités. Elle comporte 5 membres permanents : les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, l’Italie et le Japon. Le cœur du dispositif de la SDN est l’engagement des membres de la SDN à respecter et à maintenir contre toute agression l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tous ses membres. Les moyens d’y parvenir sont le désarmement, l’arbitrage international ou la Cours de Justice internationale et des sanctions économiques ou militaires. Cependant, elle ne dispose pas des moyens de son ambition : les Américains ont refusé le projet des français d’une armée internationale (nouvelle preuve du militarisme français) et le retrait des Etats-Unis affaiblira durablement la SDN en 1920.

LE TRAITE DE VERSAILLES : PIECE MAITRESSE DU REGLEMENT DE LA PAIX

Le traité de Versailles prévoit la démilitarisation de l’Allemagne (zone gauche de Rhin) garantissant la sécurité ; territorialement, l’Allemagne abandonne 76 000 km² (Alsace Lorraine… soit 6,5 millions d’habitants) et les colonies passent sous le mandat de la SDN ; politiquement, l’Allemagne doit renoncer au rattachement avec l’Autriche et économiquement, l’Allemagne doit verser des réparations considérables (livraison de matières premières, de sa flotte de commerce, de ses brevets …).

Ce traité est présenté à l’Allemagne le 7 mai 1919 qui demande alors sa modification : Lloyd George est prêt à faire des concessions mais Clémenceau refuse absolument et Wilson, pressé d’en finir, ne veut pas de négociations. La signature de l’Allemagne est donc arrachée de force sous la menace d’une invasion planifiée par Foch. L’Allemagne voit donc ce traité comme un véritable « diktat ».

LES AUTRES TRAITES BOULEVERSENT LA CARTE EUROPEENNE

 les traités de Saint-Germain-En-Laye avec l’Autriche (1919) et de Trianon avec la Hongrie (1920) achèvent la décomposition de l’empire des Habsbourg :

- la république autrichienne renonce au Trentin et au Haut-Adige en faveur de l’Italie, (malgré la présence d’importantes minorités germanophone) et se sépare également de la Bohème Moravie et de la Slovaquie ainsi que des territoires polonais

- la Serbie agrandie par les territoires de Slovénie, de Croatie et de Bosnie-Herzégovine devient le royaume des Serbes, croates et slovènes

- la Hongrie abandonne à la Roumanie près du tiers de son territoire en dépit de la présence de fortes minorités hongroises

 le traité de Neuilly (1919) : la Bulgarie perd son débouché sur la mer Egée

 le traité de Sèvres (1920) avec la Turquie : il prévoit le démembrement de l’Anatolie, la perte de l’Arménie, des territoires arabes et la neutralisation des détroits

LES FAIBLESSES DE LA PAIX DE VERSAILLES MALGRE SA COHERENCE

- les problèmes naissent de la mise en œuvre de ces principes : la SDN n’a pas les moyens d’assurer le règlement des conflits qui lui sont confiés (décision prise à l’unanimité, pas d’armée internationale). De plus les grandes puissances sont divisées ou absentes.

- la balkanisation de l’Europe exacerbe les nationalismes qui ne peuvent se satisfaire de compromis décevants. Paradoxalement, l’Allemagne vaincue devient le principal partenaire de chacun des pays. Un rapprochement germano-soviétique est ainsi réalisé par le traité de Rapallo en 1922.

- entre les vainqueurs la situation n’est pas meilleure. Avec le repli des Etats-Unis sur elle-même, Londres se place en position d’arbitre soupçonneux des ambitions françaises (retour des vielles querelles). La France cherche au maximum de profiter des traités par sa supériorité militaire sur l’Allemagne.

II. En cinq ans la faillite du traité de Versailles est consommée

1) Les traités ont divisés l’Europe en deux camps

CAMP REVISIONNISTE : ITALIE, RUSSIE, ALLEMAGNE ET VAINCUS

L’Italie est vexée des territoires reçus, ayant reçu le Trentin et l’Istrie mais pas la Dalmatie qui lui avait été promis dans un accord secret. Cela se traduit par une forte montée du nationalisme italien qui aboutit sur la prise du pouvoir par Mussolini en 1922. De même, les vaincus contestent fortement le tracé des frontières imposé par les traités.

En Allemagne, la république de Weimar recentre sa politique extérieure sur l’Europe avec pour objectif la reconstitution de la puissance économique et la révision des clauses du traité de Versailles. Cette ambition est encouragée par les désaccords entre le Royaume-Uni et la France. Deux stratégies lui sont donc offertes : soit exécuter les traités et mettre en avant sa bonne volonté afin d’obtenir un allègement des charges, soit résister par tous les moyens ce qu’elle fera jusqu’en 1923.

LA POSITION FRANCAISE EST AMBIGUE

La position des Français est ambiguë, elle reste insatisfaite de la paix : sans la protection du Royaume-Uni et croyant peu à l’efficacité de la SDN, le redressement de l’Allemagne inévitable menace sa sécurité. Inversement, la France cherche à exploiter au maximum les avantages économiques sur l’Allemagne jusqu’en 1921 : les accords de Wiesbaden (1921), prolongeant les versements en nature vont dans ce sens, les réparations devant être pour une part versées en charbon.

LES DIVISIONS DE L’EUROPE

A l’Est, la perte de l’alliance russe est compensée par un réseau d’accords militaires et politiques avec la Pologne (1920) puis avec les pays de la petite entente (Yougoslavie, Tchécoslovaquie et Roumanie) en 1921. Toutefois cette politique souffre de deux incohérences : d’une part les alliés de la France s’opposent, la Pologne notamment est en conflit avec la Tchécoslovaquie, d’autre part le choix fait dès 1921 d’une stratégie militaire défensive interdit à la France de venir au secours des alliés en cas de guerre avec l’Allemagne.

Les Etats-Unis, quant à eux, choisissent la voie du non-engagement, à mi-chemin entre l’isolationnisme qu’ils montraient au 19ème siècle et un interventionnisme populaire en Europe.

2) Les problèmes restés en suspens suscitent des conflits jusqu’en 1923

LA TURQUIE EST LA PREMIERE A REAGIR

La Turquie est la première à réagir avant même la signature du traité de Sèvres. Le général Mustapha Kemal conteste le pouvoir du sultan et les traités. Il profite de la désunion des vainqueurs pour reconquérir son pays entre 1921 et 1923. Après avoir renversé le sultan, il négocie le traité de Lausanne (1923) qui reconnait les nouvelles frontières de la Turquie.

LA QUESTION DE L’ADRIATIQUE

Dès 1918, la population de la ville de Fiume en majorité italienne avait demandé son rattachement au royaume au nom du principe des nationalités : demande refusée car cette ville située au nord de l’Istrie est enclavée au milieu de population slave et constitue un débouché maritime indispensable pour la Yougoslavie. A la suite des incidents avec la garnison française chargée de maintenir l’ordre, d’Annunzio (poète nationaliste), avec l’aide des officiers italiens, s’emparent de la ville. Giolitti finit par négocier un statut de ville libre sous contrôle de la SDN. En 1924, Mussolini profite de ce que la France, empêtrée dans la Ruhr ne peut secourir son allié Yougoslave pour imposer à Belgrade le pacte de Rome qui prévoit notamment le rattachement de Fiume à l’Italie (la SDN reste impuissante).

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