La sexualité dans Gargantua

Question de la sexualité. Pendant la Renaissance pas de tabou. Tous les sujets sont abordés dans la littérature de cette époque. Longue renaissance. Rabelais utilise les potentialités du roman pour toutes les interrogations, les sujets qui par la suite seront beaucoup plus délicates à aborder. Pourquoi les choses changent autour de 1630, un siècle après Rabelais.

À la suite des guerres de religions, la France doit se ressaisir. Le fait par un resserrement autour de normes de plus en plus contraignantes. Notamment en matière de mœurs. Le discours de la littérature. A partir des débuts de l’absolutisme. Calculer, ruser pour aborder ces sujets. 1623, Théophile de Viau se voit inquiéter par la justice. Anonyme par parce qu’on est gêné mais car la pratique de l’écriture pas de possession d’un auteur.

Après Ronsard le plus grand poète. Il est jeté en prison et mourra peu après. Le discours ne pourra plus aussi librement aborder ces sujets. Précédant le procès de Théophile de Viau, c’est une période qui aborde d’autant plus librement tous les sujets.

L’heure est à l’illustration de la langue française. Il n’a pas encore la légitimé qu’il avait. Il fallait donc l’illustrer. Comme avec le manifeste de du Bellay. Un auteur comme Rabelais multiplie le lexique, les formes écrites pour en somme explorer toutes les potentialités. N’a pas connu une normalisation qui coïncidera avec la normalisation des mœurs. Les expressions de la ruse. Il faut tout dire et de toutes les manières possibles. Explorer toutes les possibilités de représentations, imaginaires liés au déploiement des possibilités de la langue. Écrire un roman est avoir le champ libre pour expérimenter quelque chose qui nait, qui émerge et non quelque chose qui est déjà régulé. Les variations qu’elle connaît est à cette image. Déploie ces possibilités. Aborder la sexualité n’est pas parler d’un sujet interdit ou sale mais thématisé dans la fiction, une force une énergie. Énergie vitale, cycle recommence toujours, parler de cela. Parler de la fécondité également. C’est une manière de métaphoriser l’énorme potentialité de la langue. On peut faire une lecture réflexive. A chaque fois qu’on parle d’abondance, presque d’orgie.