Dissertation sur Jean-Luc Lagarce

Jean-Luc Lagarce est un auteur dramaturge et metteur en scène reconnu du XXème siècle. Il est né en 1957 et est issu d’une famille ouvrière. Au début des années 1980, sa carrière de metteur en scène démarre. Ensuite, en 1988, il apprend qu’il est atteint du sida, il en meurt en 1995. Il s’inspirera de son expérience avec sa maladie et en parlera à travers ses oeuvres. C’est le cas de la pièce de théâtre Juste la fin du monde qu’il publia en 1990, une de ses dernières oeuvres.

Dans cette pièce, l’auteur met en scène Louis, qui retourne après plusieurs années d'absence, annoncer sa mort à sa famille mais sans y parvenir. Le théâtre met souvent en scène des conflits d’origine familiale. Dans cette pièce, la discussion est bloquée, les personnages n’arrivent pas à s’expliquer.

Nous allons donc voir comment la crise du langage est présente dans la pièce « Juste la fin du monde ».

Pour cela, dans une première partie, nous verrons si la parole est vraiment utile dans cette situation fermée, dans un second temps, nous étudierons la solitude de Louis face à cette confrontation et enfin dans une dernière partie nous allons voir l’aveu de Louis qui n’a pas été fait.

La situation familiale est compliquée, la prise de parole n’est pas si simple. Dans ce cas, parler est-il utile car cette situation ne mènera à rien. Cette pièce est marquée de disputes entre les membres de la famille et les difficultés qu’ils ont à s’exprimer.

Par conséquent, la première sous-partie sera sur les disputes qui rendent la discussion inutile, et la deuxième sous-partie sera sur les difficultés que la famille à pour s’exprimer.

Le retour de Louis tend la situation familiale et donc cela mène souvent a des disputes qui vont compliquer la prise de parole de Louis pour annoncer à sa famille sa maladie. Par exemple, Suzanne et Antoine vont être en pleine dispute lorsque Louis essaie de parler. Louis n’osera donc pas les interrompre et n’annoncera toujours pas son décès proche.

Egalement dans le texte « Sur racine » de Roland Barthes comme l’auteur dit « le problème de Phèdre c’est son silence ». Le point commun entre ses deux textes, c’est que le silence de Louis et le silence de Phèdre vont leur porter préjudice. Louis ne vas pas annoncer sa maladie à sa famille et Phèdre peut éviter sa mort en dénouant son silence. Donc au final dans tous les cas, la parole peut éviter ou apaiser l’annonce de la mort.

La famille rencontre de grandes difficultés à exprimer clairement ses idées, ses sentiments ou ses choix. Cela montre que la famille cherche les bons mots pour ne pas vexer les uns et les autres, souvent avec des épanorthoses, par exemple, quand Louis dit à son frère « c’est pas méchant, pas méchant non, c’est déplaisant » ou encore l’utilisation de polyptotes avec l’anaphore de « parfois » et le changement de temps du verbe « envoyer » qui se situe dans la première partie, scène 3. Ensuite les énonciations de la famille sont perturbées, et le manque de communication est flagrant comme le fait remarquer Antoine « Rien jamais ici ne se dit facilement » ce qui marque bien les problèmes de communications au sein de la famille.

Le manque de communication au sein d’une famille peut être grave. C’est peut-être ce qui a manqué à « Roberto Zucco » de Bernard-Marie Koltès ce qui l’a sans doute mené a tuer ses parents.

Ce manque de communication peut mener à une certaine solitude.

La solitude est sûrement ce que Louis ressent après être parti de la famille sans donner de nouvelles ou presque pas. Louis est seul dans sa situation pour annoncer sa maladie et son décès proche. Louis se sent éloigné voir exclu de sa famille pour deux raisons.

La première, c’est que sa famille lui reproche beaucoup de choses, cela va constituer la première sous-partie et la deuxième va marquer le fait qu’il soit parti pendant des années.

La famille de Louis lui reproche beaucoup de choses, ils ne font presque que ça. A force de subir tous ces reproches, Louis commence à se sentir exclu du cercle familiale et va regretter d’être parti sans donner de nouvelles ou juste en ayant envoyer quelques cartes postales durant ces années.

Les reproches de sa famille sont marqués par de longs monologues qui servent à se plaindre ou à exprimer le fait qu’ils ne comprennent pas son absence pendant tant d’années comme celui de Suzanne dans la première partie, scène 3 qui lui reproche que ses lettres sont trop courtes ou qu’il en envoie pas assez. Il y a aussi le monologue d’Antoine dans la deuxième partie, scène 3 qui montre Antoine qui essaie de mettre des mots sur ses sentiments. Et dans le texte « Roberto Zucco » de Bernard-Marie Koltès, il y a le monologue de la mère qui se demande ce qu’il s’est passé pour que son fils en arrive

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