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Le Roi Souverain

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t pas avec la christianisme : Rome n’a jamais connu le sacre.

Les germains n’avaient pas non plus recours à cette pratique. Quand on choisissait un nouveau roi, il était hissé sur le bouclier (Astérix) et acclamé par ses troupes : cérémonie laïque.

Mot latin que les romains connaissaient : viens de « sacer » = « voué aux Dieux ». Sens positif s’il s’agissait des Dieux du panthéon ; mais sens négatif si pour les Dieux infernaux.

Mais pratique pas du tout romaine ni grecque ni byzantine ni germanique.

Pratique qui vient du peuple d’Israël, dc de l’Ancien Testament, lors de la monarchie d’Israël. Dans la bible, les premiers rois d’Israël instituent nouveau type de monarchie : le roi n’est pas un dieu ni un prêtre, mais il est désigné, choisit par dieu. Les premiers rois sont Saül (désigné par prophète Samuel) et David (le même prophète).

Existence d’une onction. Même si on a toujours eu recours à un couronnement, il n’y avait pas toujours de dimension sacré. Le vrai sacre suppose une onction. Du fait de cette onction divine, le roi devient intouchable : il est alors interdit de le tuer. David avait eu l’occasion de tuer Saül, mais ne l’a pas fait car Saül était l’oint du seigneur. De même, David condamne celui qui a tué Saül.

Cette pratique apparait d’abord dans le royaume Wisigoth (Esp) en 672 afin d’assurer la sécurité du pouvoir en attribuant plus de légitimité à celui qui gouverne. L’Eglise donne cette légitimité : pratique du sacre liée à société chrétienne.

Ensuite, dans le royaume Franc après que Pépin le Bref soit devenu roi, ouvrant ainsi la dynastie carolingienne. Il avait le soutien de l’Eglise car les derniers rois mérovingiens ne gouvernaient plus, mais c’était le maire du palais. « Mieux vaut appeler roi celui qui possède le pouvoir plutôt que celui qui ne l'a pas» pape Zacharie. Mais la légitimité de Pépin le Bref est instable. Il décide dc de recourir au sacre afin d’asseoir l’autorité du nouveau roi. Le jour de Noël 741, les évêques à Soisson accordent à Pépin l’onction du Saint Père. Tous les carolingiens ainsi que tous les capétiens seront ainsi sacrés jusqu’à Louis 18.

Mais tous les rois d’Europe ne sont pas sacrés. Pratique pas généralisée car :

* Le pouvoir veut être plus indépendant à l’égard du clergé : comme c’est lui qui sacre, le roi s’engage, prête serment. L’Eglise devient gardienne de l’engagement du roi, et peut dc le sanctionner si pas respect.

* L’Eglise se méfie du sacre : on ne veut pas donner au chef temporel une autorité trop élevée.

La pratique du sacre n’est pas en opposition avec l’hérédité. Dieu dit à David « ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi ». il est dit à Salomon « j’érige mon trône d’âge en âge ». Le roi est toujours désigné en vertu de règles juridiques proprement humaines. Le sacre définit l’autorité du roi seulement. Celui qui est roi est roi en vertu de règles juridiques, et se fait alors sacrer.

§2. LA CEREMONIE DU SACRE.

Dès l’origine, cette cérémonie a compris 3 moments différents, qui se sont maintenus jusqu’à Charles 10 en 1825 :

* La promesse et l’élection.

* L’onction.

* Couronnement.

A l’occasion de cette cérémonie on utilise objets spécifiques : les regalia, objets nécessaires pour faire un roi. Ils symbolisent l’autorité :

* Les vêtements du sacre.

* Les instruments liturgiques : un calice, un évangile, la Sante Ampoule spécifiques au sacre.

* Les insignes royaux, symboles d’autorité : la couronne, les éperons, l’épée, le sceptre, la main de justice à partir de fin 13ème.

Cérémonie d’une grande solennité : rituel très stricte qui dure entre 5 et 6h. Exceptionnel : 4 en 2 siècles, dc pas souvent. Traditionnellement, le sacre avait lieu dans la cathédrale de Reims. Mais cette pratique, constante depuis le 12ème, n’était pas acquise antérieurement, car, peu importe la cathédrale où ça a lieu. L’exclusivité accordée à Reims s’est finalement décidée car :

* Lieu de la conversion de Clovis. Clovis y est baptisé (≠ sacré), et cette conversion entraine la conversion de tous les Francs. Voila pourquoi la France est fille ainée de l’Eglise. La monarchie des Francs a joué rôle important dans expansion de christianisme.

* A l’occasion de ce baptême, une colombe aurait apporté une huile d’origine divine, préservée depuis dans la Sainte Ampoule. Mais les regalia gardés à l’abbaye de Saint Denis.

L’ordo d’Hincmar 9ème puis de Fulrad au 10ème. Et rituel français de St Louis au 13ème.

A. LA PROMESSE ET L’ELECTION

Le roi s’engage :

* Vis-à-vis de l’Eglise : à la protéger, lutter contre les hérésies

* Viv à vis du peuple : conserver paix, faire régner justice, conserver équité dans ses jugements.

Pendant Moyen Âge on a dit qu’il s’agissait d’une promesse et non d’un serment : il s’agissait de toucher une relique, mais serment avait des csq graves puisqu’en cas de violation, l’auteur était accusé de parjure et subir peine attribuée à cette faute. Mais on a exclu toute possibilité de sanction et on a fini par parler de serment à partir du 12ème.

On estimait à l’époque que tout régime pol reposait sur une acceptation de la population. Les auteurs médiévaux évoquent l’idée d’un accord contractuel entre roi et ses sujets. Bractol, Anglais, a écrit traité sur les coutumes d’Angleterre. Il rappelle que le roi s’engage lors du sacre : paix de l’Eglise et du peuple, empêcher les fraudes, avoir équité dans jugements. Il s’engage vis-à-vis de sa population, il y a dc un pacte. Influence du droit féodal qui repose sur un engagement réciproque (lien vassalique avait dimension contractuelle). On admet qu’un roi puisse être déposé pas un pape ou être tué s’il ne respecte pas ses engagement.

Le roi récite le crédo et touche l’évangile de la main gauche. Une fois cet acte accompli, il s’est engagé. Les évêques procédaient alors à l’élection. Les évêques lèvent le roi dans son fauteuil et le présentent à l’assemblée réunie dans la cathédrale. L’assemblée crie trois fois « Fiat » = « que cela soit ».

Cette élection s’est maintenue jusqu’à fin monarchie. A l’époque médiévale cette élection était plus marquée. Lors de l’élection de Philipe 1er, chacun tour à tour élit le roi en criant toujours « fiat ». En revanche, au 18ème ce moment et moins important : l’élection est alors silencieuse. Le cérémonial n’a pas changé, mais cette idée est devenue secondaire. En aucun cas l’élection n’interfère sur les règles de successions.

B. LES ONCTIONS

Le roi change d’habits, il revêt vêtements liturgiques : la dalmatique symbolise l’abandon par le roi de son état laïque. Le roi, évêque du dehors, acquiert ce statut à part grâce aux onctions : il n’est plus un simple laïc, mais il n’est pas non plus membre du clergé.

Il devient chevalier : il a éperons d’or, et l’archevêque de Reims lui donne l’épée. C’est l’archevêque qui lui donne, elle doit dc être utilisée au service de dieu, des plus pauvres, de la justice. Le roi est au service de dieu.

Le roi reçoit ensuite onction de la part de l’archevêque de Reims. Onction à l’aide d’une aiguille en or et d’un mélange entre le Saint Chrême et une goute provenant de la Sainte Ampoule. Le Saint Chrême sert pour les confirmations et les ordinations de prêtres : il a dimension sacré, religieuse. L’ajout de cette goute de la sainte ampoule est particularité française.

On marque le roi de 9 onctions : front, poitrine, dos, épaules, jointures et bras, paumes des mais. Ce sont les sièges de la force, de l’intelligence. Les onctions sur les mains rappelle l’ordination des prêtres (statut particulier du roi). Le roi, comme les évêques, reçoit un anneau. Il symbolise alliance entre le roi et la république du royaume c'est-à-dire l’ensemble de ses sujets.

A partir de ce moment, le roi de France devient l’oint du seigneur. Il devient intermédiaire entre clercs et laïques.

! Le sacre n’est pas un sacrement ! L’Eglise connait 7 sacrements. Le sacre des rois n’en est pas un huitième.

C. LE COURONNEMENT

Une fois qu’il a reçu l’onction, le roi peut recevoir les symboles du pouvoir pol :

* On lui redonne l’épée pour la défense du peuple,

* On lui redonne le sceptre : le roi doit guider le peuple.

* La main de justice : roi justicier.

* Et la couronne, qui désigne la plénitude du pouvoir. Elle symbolise l’ensemble

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