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Les Fleurs du Mal, Baudelaire

Cours : Les Fleurs du Mal, Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  29 Novembre 2018  •  Cours  •  773 Mots (4 Pages)  •  1 749 Vues

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BAUDELAIRE-LES FLEURS DU MAL

Le refus de toute fonction sociale:

Baudelaire refuse toute fonction sociale de l’art et du poète. Il ne peut accepter ni les valeurs bourgeoises ni les espoirs des utopistes ou des révolutionnaires. Il manifeste son dégoût pour la société du Second Empire, écrivant à propos des Fleurs du Mal: « il restera de ce livre comme témoignage de mon dégoût et de ma haine de toute chose ». Sa volonté de choquer le bourgeois est certaine.

« L’odieux y coudoie l’ignoble; le repoussant s’y allie à l’infect » écrira Gustave Bourdin à la sortie de l’ouvrage.

Extraire la beauté du mal:

La poésie de Baudelaire, sous ses apparences classiques, ouvre l’ère de la modernité. Il saura extraire la part de beauté intemporelle des sujets contemporains. C’est la beauté « bizarre (opposé au banal) » de ce monde moderne qu’il doit savoir exprimer. Le « nouveau » (dernier mot du poème « Le Voyage ») devient une valeur esthétique, ce qu’il n’était pas pour les classiques. Le beau soir provoquer l’étonnement. Il n’y a pas le Beau mais des beautés toujours nouvelles. Le poète ne doit pas chercher la beauté éternelle, inaccessible, absolue, et conforme à l’esthétique formaliste du Parnasse fondée sur l’idée de l’art pour l’art. (XVII) qui n’est qu’un mythe, mais la beauté propre à son temps. Le beau et le bien ne vont plus ensemble.

Baudelaire fait de ces éléments négatifs des objets de fascination. Indifférence à l’origine de la beauté, seule compte sa facultés à l’arracher au temps et à l’horreur de la condition humaine. (XXI) Il détache la beauté d’une question morale, elle peut se trouver partout. Elle peut être liée au mal (XXIX). Extraire les fleurs du mal c’est dissocier le beau du bien, remettre en question le type de beauté évoquée dans XVII.

Le poète est avide de conquérir une beauté idéale. Il apparaît sous les traits contradictoires d’un être d’exception et d’un être maudit. Il définit le beau qu’il se propose d’atteindre et la manière de l’atteindre. L’évocation du paradis perdu l’oblige à la quête douloureuse de l’infini et à l’examen des formes diverses de la beauté parnassienne ou nouvelle.

« Tu [la ville] m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or » (Ch. Baudelaire, projet d’épilogue, éd. GF, p. 250)

pour écrire de la poésie il faut extraire la beauté du mal, c'est-à-dire prendre, puiser, rechercher l'art dans ce qu'il y a de plus mauvais. La valeur rédemptrice de la beauté. oppositions dans ces titres, comme dans celui du recueil : d'un coté les "fleurs", la beauté, la délicatesse, etc. de l'autre le "mal" ou ce qui est considéré comme tel. Grâce à la poésie il relie les deux : même à partir de la laideur il peut créer de la poésie.

En 1847, Hippolyte Babou dit a Baudelaire : « vous seul pouvez cueillir, au bord des précipices, ces jolies fleurs vénéneuses poussées sur un fumier ».

L’oxymore « fleurs du mal » montre ce lien très fort dans l’œuvre baudelairienne en créant un contraste entre le mal, ce qui est sombre et malsain, et les fleurs,

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