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Les Troubles Bipolaires Et Cyclothymies

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èse (et ses perturbations), Serge Ginger classe la PMD (ou la Manie) dans les psychoses et l’associe (avec les limites des variations liées au sexe de l’enfant… et aux auteurs…) aux éléments suivants :

* Age moyen : 6 mois à 1 an

* Stade : Oral 2

* Instance dominante : ça

* Attitude dominante : active (apparition dents), sadique-orale – Œdipe d’après Klein)

* Type d’angoisse : de dévoration (dissociation)

* Mode de la relation : dépendante

Une illustration : le film « MisterJones » avec Richard Gere (extraits)

1. Définition, Symptomatologie & Prévalence

Le spectre bipolaire fait partie de l’axe I (les syndromes cliniques) du DSM-IV. Comme les troubles dépressifs, ses différentes formes sont classées dans les troubles de l’humeur.

On y distingue généralement 2 catégories selon la gravité (ou sévérité) des symptômes : les troubles bipolaires et les cyclothymies. Certains auteurs (notamment Akiskal et Pinto début des années 2000) ne font plus de distinction entre TBP et cyclothymies, toutes les formes étant déclinées sous le vocable TBP.

1.1 Les troubles bipolaires

Le trouble bipolaire est une pathologie fréquente avec une prévalence estimée dans la population générale de 1 %. Il s’agit d’un trouble récurrent de l’humeur alternant des phases d’expansions de l’humeur avec une augmentation de l’énergie et des activités (manie ou hypomanie), et des baisses de l’humeur (dépression), avec des intervalles libres plus ou moins longs.

Dénommé par le passé psychose maniaco-dépressive, le trouble bipolaire recouvre une définition plus large de troubles de l’humeur qui sont parfois accompagnés ou non par des symptômes psychotiques.

Selon la combinaison des différentes intensités possibles de chacune des deux phases, voire la présence uniquement de la phase dépressive, les auteurs distinguent entre et leur

Tableau de correspondance et définitions :

D : Phase dépressive

Correspond à l’état dépressif majeur de dans la dépression unipolaire, elle présente les mêmes symptômes classiques. Ils peuvent s’accompagner de d’hallucinations et de délires et se transformer en mélancolie stuporeuse.

Les symptômes principaux en sont :

* Sensation de fatigue chronique

* Sentiment d’inutilité, d’impuissance et de désespoir

* Problèmes de concentration

* Perte ou gain de poids spontanés

* Troubles du sommeil ou hypersomnie

* Pensées suicidaires ou passage à l’acte

* Perte d’intérêt pour les activités sociales ou plaisantes

* Sensations de douleurs physiques sans cause organique

M : Manie OU épisode OU phase maniaque

La Manie au sens psychiatrique n’est pas ce qui est entendu sous le même nom dans le langage commun, à savoir : idée fixe, obsession (goût excessif et déraisonnable pour quelque chose) ou habitude souvent un peu bizarre qui provoque la moquerie ou l’irritation.

Elle désigne plutôt ici un état de surexcitation des fonctions psychiques caractérisé par l'exaltation ludique de l'humeur, l'accélération désordonnée de la pensée et les débordements instinctuels (3ème définition du Larousse). NB : étymologiquement vient du bas latin qui signifiait folie.

Un épisode maniaque peut être déclenché par un événement traumatisant (deuil, licenciement, diagnostic de maladie grave, divorce, choc émotionnel, etc…).

Les symptômes principaux en sont :

* Plaisir et joie extrêmes dans toutes les activités, un peu à la façon d’un orgasme sexuel sans fin

* Nombre impressionnant d’activités simultanées

* Peu de sommeil et pas de fatigue

* Dépenses hors de proportion, sexualité débridée, investissements irréfléchis, largesses inconsidérées, etc…

* Réflexions ininterrompues, élocution très rapide

* Irritabilité et distraction

* Besoin important de parler, assurance excessive, sentiment altruiste (hyperempathie), hypersensibilité affective et quelquefois sensorielle ; labilité émotionnelle

d : Dépression mineure

* Représente une forme légère de dépression, avec des symptômes souvent identiques mais atténués.

m : Hypomanie OU épisode OU phase maniaque

* Représente une période nettement délimitée dans le temps (au moins 4 jours) pendant laquelle le patient manifeste une humeur anormalement expansive ou irritable persistante.

* Les symptômes sont quasi identiques avec la phase maniaque (M) mais l’hypomanie se caractérise par l’absence d’hallucinations et/ou d’idées délirantes.

* Ces symptômes atténués ne sont souvent pas décelés, ni traités, même si le risque de dépenses excessives inappropriées est souvent avéré.

* L’hospitalisation n’est généralement pas nécessaire.

1.1.1 TBP de type I

Se caractérise par la survenue d’un ou plusieurs épisodes maniaques (M) ou mixtes, ainsi que d’épisodes dépressifs majeurs (D) ou mineurs (d), ce qui le subdivise en deux sous-types (a et b). Ces différents épisodes sont souvent entrecoupés de périodes dites d’intervalles libres. Sa prévalence totale est de 0,4 à 1,6%.

Des symptômes psychotiques associés sont fréquents : idées délirantes (48%), préoccupations mystiques (39%), syndrome d’influence ou de persécution (15% chacun), hallucinations (15%).

a) Type I a (D & M)

Est caractérisé par l’existence simultanée d’un épisode dépressif majeur (D) et d’un épisode maniaque (M). C’est la forme la plus complète, la plus grave des TBP.

b) Type I b (M & d)

Est caractérisé par l’existence simultanée d’un épisode maniaque (M) et d’une dépression mineure.

1.1.2 TBP de type II (D & m)

Il s’agit d’une forme atténuée du type I. Il est caractérisé par l’existence d’un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs (D) auxquels vient s’ajouter au moins un épisode hypomaniaque (m). Pas de phase maniaque (M), ni de phases mixtes. Peut évoluer également vers une forme spécifique à cycles rapides.

Sa prévalence est de 0,5%.

1.1.3 TBP de type III (D)

Ce type est également appelé « dépression pseudo-unipolaire ». Il s’agirait en fait d’une dépression avec hypomanie induite par les antidépresseurs ou un autre traitement.

Des formes spécifiques dites « à cycles rapides » représentent une forme clinique particulière des troubles bipolaires de type I et II qui est définie par l’évolution et le nombre d’épisodes dépressifs ou maniaques annuel (≥ 4 accès par an). Ces patients seraient plus souvent des femmes. Lorsque les accès des cycles durent 48 heures, on parle de cycles ultrarapides. Ils représentent 15 à 20% des troubles bipolaires. Le lithium a été accusé d'accélérer la fréquence des rechutes.

1.2 Les cyclothymies

Elles représentent les formes légères mais chroniques des TBP. Là encore, on distingue de nos jours trois sous-types, en fonction du symptôme principal :

- Cyclothymie de type I (d) : symptômes dépressifs légers

- Cyclothymie de type II (m) : présence d’épisodes hypomaniaques

- Cyclothymie de type III (d & m) : répartition égale entre dépression légère et hypomanie

On peut remarquer que 30% de pathologies cyclothymiques pourraient évoluer en troubles bipolaires. Ces troubles cyclothymiques affecteraient légèrement plus les femmes (60%). Ils surviendraient plutôt vers l’adolescence.

1. Etiopathogénie

Il n'existe pas réellement aujourd'hui de modèle d'étiologie de cette forme de pathologie. C’est généralement le modèle biopsycho-social qui s’applique. On admet une vulnérabilité génétique (plus particulièrement dans un cadre socio-environnemental précaire) qui peut être aggravée par une série de facteurs déclencheurs et

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