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Les passions David hume

Dissertation : Les passions David hume. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  28 Février 2016  •  Dissertation  •  2 302 Mots (10 Pages)  •  1 083 Vues

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INTRODUCTION

L’auteur David HUME est né en 1711 à Edimbourg en Ecosse,

En 1723 il entre à l’Université d’Edimbourg où il se consacre à l’étude du droit.

De 1751 à 1757, Hume exerça la charge de Conservateur de l’Advocate’s Library d’Edimbourg, bibliothèque reconnue comme la meilleure du pays.

De 1767 à 1769, il assuma la fonction de sous-secrétaire d’Etat en charge des provinces du Nord.

Il mourut en 1776.

Postulats de l’ouvrage

L’ouvrage de David Hume se compose de deux textes majeurs : Dissertation sur les passions, et Traité de la nature humaine Livre II. L’approche de l’auteur est essentiellement empiriste. Il "s’oppose aux idées désormais admises sur la toute-puissance de la Raison : à la suite de Locke et de Berkeley, il affirme que notre connaissance provient seulement de notre expérience, c’est à dire des impressions sensibles que nous ressentons lors de nos contacts avec les choses et les êtres." (C et J Legrand, 1986).

Les passions sont multiples : passions indirectes ; "l’orgueil, l’humilité, l’ambition, la vanité, l’amour, la haine, l’envie, la pitié, la malveillance, la générosité et les passions qui en dépendent, passions directes" ; "le désir, l’aversion, le chagrin, la crainte, le désespoir et la sécurité." (D.Hume, 1991, 111). Elles représentent les affections et forment avec l’entendement les deux principales parties de la nature humaine. Les premières sont les forces aveugles de l’instinct, alors que le seconde faculté leur donnent une direction. C’est de leur composition plus que de leur distinction que se construira la mécanique passionnelle de Hume

Grille de lecture de l’ouvrage

L’ouvrage de David Hume peut se décliner suivant deux axes essentiels :

La genèse des passions, savoir les mécanismes de leur formation et de leur ancrage dans l’esprit ,

Les rapports entre la passion et la raison, débat toujours renouvelé, jamais achevé, et auquel Hume apporte sa contribution originale.

INTRODUCTION

I. GENESE DES PASSIONS

1.1.Le caractère circonstanciel des passions

La causalité immédiate des objets

La médiation des impressions

De l’orgueil et de l’humilité

1.2.La dynamique des passions

Les relations d’impressions et d’idées

La double temporalité des passions

II. LES RAPPORTS ENTRE LES PASSIONS LA MORALE ET LA RAISON

2.1.La raison et les passions

La raison gouvernée par les passions

Les sources d’opposition entre les passions et la raison

2.2.La morale et les passions

III. MISE EN PERSPECTIVE

3.1.La dévalorisation des méthodes rationnelles de management

3.2.Le statut de la réalité

3.3.Passions et innovation

I. GENÈSE DES PASSIONS

Alors que pour Descartes, " "les passions" sont des perceptions, sentiments ou émotions qui se trouvent dans l’âme mais dont la cause est physiologique (ils proviennent de la mécanique du corps)", (F.Rognon, 1997),David Hume recherche les sources des passions dans les interactions complexes du sujet et de l’objet. Qui plus est, la dynamique les passions

Peuvent se nourrir des passions par l’effet de leur conjonction

1.1.Le caractère circonstanciel des passions

La causalité immédiate des objets

La première source des passions réside dans la propriété des objets : "quelques objets, par la structure originale de nos organes, produisent immédiatement une sensation agréable et sont pour cette raison, dénommées des "biens" ; tandis que d’autres à cause de leur sensation désagréable, reçoivent l’appellation de "maux". Par suite "tout bien ou tout mal, en quelque lieu qu’il survienne, produit diverses passions et affections, selon l’éclairage sous lequel on le considère. Lorsqu’un bien est certain ou très probable il produit de la joie ; lorsqu’un mal se trouve dans la même situation, survient le chagrin ou la tristesse" (D. Hume, 1991, 63)

Quant à l’espoir et à la crainte, ils procèdent d’un sentiment d’expectative suscité par l’incertitude dans laquelle se trouve plongé le sujet. L’espoir d’un bien ou la crainte d’un mal sont en rapport avec la probabilité de ces événements. Il peut en résulter des passions mixtes, car l’esprit incapable de se fixer, oscillera entre des vues opposées. "Un objet dont nous désirons l’existence nous donne satisfaction lorsque nous pensons aux causes qui le produisent ; et, pour la même raison, il suscite du chagrin ou du malaise par la considération opposée (des causes qui l’entravent)" (D.Hume, 1991, p64.)

Cependant les passions de la crainte et de l’espoir peuvent surgir même en l’absence de probabilité. "En particulier un mal conçu comme simplement possible produit parfois de la crainte ; en particulier si le mal est très grand". (…) Même les maux impossibles causent la crainte ; ainsi frémissons-nous au bord d’un précipice quand bien même nous nous savons en parfaite sécurité…".

Aussi faut-il examiner plus soigneusement le mécanisme par lequel l’individu est affecté par les objets de passion, à travers les perceptions de l’esprit.

La médiation des impressions

Chez David Hume, la définition des passions s’appuie sur la distinction entre impressions de sensation et impressions de réflexion :

"les impressions originales ou impressions de sensation sont telles qu’elles naissent dans l’âme, sans perception qui les précèdent, de la constitution du corps, des esprits animaux ou de l’application des objets aux organes extérieurs". Dans ce premier genre d’impressions se situent "toutes les douleurs et tous les plaisirs corporels"

"les impressions secondaires ou impressions réflexives sont telles qu’elles procèdent de quelque impression originale, soit immédiatement, soit par l’interposition de son idée." Dans ce deuxième genre d’impressions se situent "les passions et autres émotions qui leur ressemblent". (D.Hume, 1991, p109.)

Autrement dit les impressions de sensation "ont des causes non mentales", elles sont beaucoup plus immédiates, tandis que "les impressions de réflexion ont pour causes prochaines seulement des entités mentales, c’est à dire des impressions ou des idées" De sorte que "la passion n’est pas une simple réaction à une impression immédiate, comme le plaisir ou la douleur dits physiques ; elle est produite par des idées, c’est à dire par des copies ou des représentations des impressions sensibles" (J.P.Cléro, 1985).

De l’orgueil et de l’humilité

L’objet de l’orgueil et de l’humilité est nous-même ; cela provient d’une qualité originelle ou d’une impulsion primitive : "est-il possible d’imaginer, tant que la nature humaine restera la même, que les hommes en viennent un jour à se désintéresser complètement de leur pouvoir, de leur richesse, de leur beauté ou de leur mérite personnel et que leur orgueil et leur vanité ne seront aucunement affectés par la jouissance de ces avantages ?". Il en va tout autrement des causes de ces passions. Au vu de leur prodigieuse diversité, il semble "tout à fait impossible que chacune d’entre elles soit adaptée à ces passions par quelque prévision particulière et par une constitution primitive de la nature."

Les vicitudes de l’art, de l’industrie, du caprice, de la bonne fortune, en constitue la matrice génératrice. L’adaptation de chaque cause d’orgueil ou d’humilité à ces passions n’est pas l’apanage de quelque qualité originelle distincte, mais plutôt le produit d’"une ou plusieurs circonstances qui leur sont communes et dont dépend leur efficacité" (D.Hume, 1991, 117).

De surcroît, si l’orgueil et l’humilité était de nature instinctive, ils s’annihileraient l’un l’autre. Par conséquent la passion n’est pas un attribut de l’âme mais une "circonstance".

1.2.La dynamique des passions

Les relations d’impressions et d’idées

Il est des éléments du comportement humain qui jouent un rôle de catalyseur

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