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Littérature française

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Par   •  24 Novembre 2015  •  Cours  •  1 766 Mots (8 Pages)  •  687 Vues

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        CM n°6 Littérature comparée

Lundi 10 Mars 2014

L'hospitalité: un fait social

Fait social, type littéraire → saisir la différence entre les parasites de l’Odyssée et dans Tartuffe la pièce de Molière.

Dans l’Odyssée tout ce que nous avons vu a insisté sur le fait que l’hospitalité est un fait social. Avec Tartuffe, on va avoir à faire à un parasite qui ne signale plus tant un fait social de l’hospitalité mais un parasite qui renvoit à un type social = le faux dévot et l’hypocrite

 parasite de comédie qui renvoi à un type littéraire (parasite de la comédie latine). Il y a trois aspects qui s’articulent : l’hospitalité comme fait social(1) , ce que telle ou telle figure (Tartuffe) révèle en tant que type social (2) et parasite comme type littéraire (3).

I- Hospitalité et parasitisme comme fait sociaux

        L'Odyssée → souligne à quel point l’hospitalité dans le monde antique est un fait social à une époque où l’individu est assez peu protégé par les lois → hospitalité devoir fondamental. Au fur et à mesure que le droit publique se développe, l’hospitalité s’inscrit dans la société. Il y a une fonction qui renvoi à ce devoir d’hospitalité : la fonction du proxène (officier chargé de veiller au bon accueil des étrangers et des hôtes public) = Grèce et Rome antique. L’hospitalité est un fait social au-delà de la Rome et de la Grèce antique : inscrit au fil du temps dans les sociétés barbares (Ex. : Moyen Age dans la loi des Bourguignons : puni de trois sous celui qui n’accueille pas l’étranger, loi des Wisigoths) De l’Antiquité au Moyen Age, l’hospitalité est inscrite comme un fait de société. De même le parasitisme est un fait social : chez les Grecs, le parasite est une fonction sociale. Au delà de cette fonction sociale quasi sacrée, dès l’Antiquité le parasite désigne le convive que les riches citoyens veulent avoir à leur table. Le parasite est le convive qui se voit offert à manger en l’échange de sa gaité. Le parasite en tant que divertisseur exerce un fonction qui peut s’apparenter à un métier. Le parasitisme = réalité sociale jusqu’au XVIIe siècle lorsqu’un certain nombre de parasite on été célèbres : raillés parce que ne vivants qu’au dépend des autres → ex. : Pierre de Montmaur (professeur d’université qui est qualifié dans le grand dictionnaire Larousse du XIXe sicèle comme « bel esprit et fameux parasite »). Il y a même un substantif créé à partir de son nom le montmaurisme (qualifie le parasitisme). L’hospitalité et le parasitisme sont jusqu’au XVIIe siècle des faits sociaux.

II- Le parasite comme type social

        Au-delà de cette dimension de l’hospitalité et du parasitisme, les parasites renvoient très tôt en littérature à des types sociaux qui sont représentés pour généralement être dénoncés et dans des écrits de nature extrêmement divers= les écrits moralistes ex. le genre de la satire. Le noble donne sa protection au client, il lui donne à manger etc contre le soutien du client dans les entreprises militaires et politiques. Dans un autre genre, La Bruyère peint certains personnages comme parasite : ex : De la société et de la conversation : le personnage se comporte comme un maitre, il donne des ordres, prend toutes les décisions, l'ironie de la représentation du caractère c'est comment ce dernier accueille les hôtes. On a des portraits en action du parasite (dans les exemple litteraires). Dans d'autres genres, on trouve également des portraits de parasite. Dans les fables d'Esope, de La Fontaine qui mettent en scène bon nombre de parasites. Tous ces exemples pour dire, souligner que dans ces écritures moralistes, « le parasite » n'est pas un type de personnage mais il permet de représenter un type social sous cette forme là. Juvénal décrit dans sa satire le type social du client dans la Rome Antique. Celui qui appartient à la plèbe par une relation de donnant-donnant. Des satires de Junéval (le parasite en tant que client) au Théophraste de la Bruyère dans Les caractères (le parasite en tant que caractères) = types sociaux. On trouve des portraits de parasites dans les épigrammes de Martial ainsi que dans les fables de la Fontaine par exemple

=> tous ces exemples pour dire que dans ces écritures qualifiées de moralistes, le parasite n’est pas un type de personnage mais les parasites permettent de représenter certains types sociaux.

Qu’il s’agisse du client, du flatteur, du seigneur, tous ces types sociaux sont représentés sous forme de types sociaux. Depuis les satires jusqu’à la fable : registre poétique. A partir de la moitié du 16e siècle, se développe en Espagne le roman picaresque (ancêtre des romans du XIXe), centré autour de la figure du Picaro (gueux dont le récit suit les aventures et la déchéance). Dans le roman picaresque les parasites sont très nombreux et appartiennent à plusieurs types sociaux, on a d’une part des parasites de profession, on a de façon plus abondante des personnages qui occupent une fonction et une place sociale tout à fait affirmée  : des aristocrates ruinés, des marchands, des prêtres représentés en parasite vivant aux crochets d’autres catégories sociales. On a aussi le Picaro, le gueux affamé qui se met au service de différents maitres. Ces Picaros représentent une réalité sociale en Espagne dans une situation économiquement fragile à une époque où la noblesse perd ses prérogatives et son pouvoir financier (soldats démobilisés, nobles ruinés…). Le Picaro se rapproche du parasite mais contrairement au parasite, le Picaro a une condition qui le définie tandis que le parasite est désigné par son statut d’être à la table de quelqu’un d’autre. Le Picaro est en quête de nourriture, d’un lieu et d’un maitre qui pourra le nourrir. Ce qui est intéressant est que dans le roman picaresque, les maitres qui se rapprochent du Picaro sont représentés comme des parasites sociaux eux-mêmes. => Ce qui se construit dans le roman est une chaine de parasites.

Le type social du parasite n’est pas limité à un genre littéraire précis. Le parasite constitue un mode de représentation de certains types sociaux. Quand Molière écrit le Tartuffe (pièce qui critique les faux dévots) c’est une pièce dans laquelle le faux dévot est représenté comme un parasite. Le parasite représente certaines catégories sociales mais il n’est pas tant un type social.

III- Parasite comme type littéraire

        Dans l’Antiquité, le parasitisme est aussi un type littéraire très précis. Très tôt dans l’Antiquité le parasite apparait comme un personnage typique de la comédie latine. Dans l’Antiquité, le théâtre et la comédie ne mettent en scène des personnages représentés dans leur dimension psychologique mais le théâtre met en scène de véritable figures typiques. Le théâtre antique se joue avec des masques qui renvoient à des types. La comédie latine s’appelle la Palliata, s’est illustrée avec des auteurs comme Terrence, Plaute et est l’ancêtre de la Néa avec des auteurs comme Philémon, Alexis ou Méandre.

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