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Montaigne, des Coches et des Cannibales

Dissertation : Montaigne, des Coches et des Cannibales. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  5 Mars 2020  •  Dissertation  •  2 899 Mots (12 Pages)  •  1 691 Vues

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Introduction :

Alinéa : Le 12 octobre 1492, l’équipage du navigateur Italie Christophe Colomb met pied à terre de l’autre cote de l’océan atlantique. Pour plusieurs historiens, la Renaissance aurait eu son point de départ conventionnel en 1492 quand Christophe Colomb découvrit l’Amérique. Ce Nouveau Monde fut en effet un levier puissant pour faire évoluer le paradigme de la civilisation gréco-latine et judéo-chrétienne. L’auteur Michel de Montaigne dans ses Essaie, opposera sa société et celles des amérindiens particulièrement dans les chapitres <> écrit en 1519, et <> écrit en 1586 et 1589. Michel de Montaigne qui, pour constituer ses propres conceptions, a beaucoup lu les auteurs antiques comme les écrivains contemporains, a pu écrire dans ses Essais qu’il était essentiel pour se former de « frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui » Problématique

Après avoir analysé/vu (Partie 1), nous verrons que (Partie 2), pour nous demander enfin si (Partie 3)

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Pour commencer le grand 1 et 2 et 3 on fait une petite amorce

Alinéa Dans un premier temps, nous allons voir Grand 1/2/3, en nous intéressant d’abord a a, puis b, puis enfin . Et ensuite on commence le paragraphe

A la fin du petit a on fait soit un résume de celui-ci ou on amène vers le b sans le dire

En quoi l’humanisme de la Renaissance peut-il donc être caractérisé par cet accueil de la différence chez l’autre et le profit qu’il en espère ?

I. L’ouverture d’esprit

L’évolution de l’humanisme

 En effet si la Renaissance renouvelle l’idée selon laquelle l’homme se conçoit lui-même, cette conception évolue fortement selon les lieux et les moments. Le monde s’est ouvert à de nouveaux continents, un nouveau système économique, le capitalisme, est en train de naître. Confronté à ce tourbillon de nouveautés, l’humanisme ne peut plus rester une attitude intellectuelle ou idéologique. L’interrogation perpétuelle au sujet des troubles qui pourraient ébranler sa foi dans l’homme, « animal politique » selon Aristote. Le premier sens chronologiquement a désigné ces lettrés qui ont consacré leurs énergies à l’étude et à l’enseignement des « humanités ». Le second sens désigne le courant culturel, philosophique et politique qui a découlé de cette fréquentation des auteurs anciens et de leur confrontation avec des écrits plus modernes ou provenant d’autres courants de pensée. Cette deuxième acception définit un regroupement de qualités intellectuelles, sociales, affectives, propres à la « nature humaine ». L’humanisme conçu alors comme une ouverture au monde contemporain, une approche encyclopédique, une remise en question générale de la tradition devient un courant de pensée idéaliste et optimiste qui met l’Homme au centre du monde. L’humaniste devient le défenseur et le promoteur de toutes ces valeurs humaines capables de régénérer la vieille humanité déchue dans la barbarie.

La curiosité d’esprit

Dans ses deux sens, l’humanisme a été caractérisé en premier lieu par la curiosité intellectuelle, le désir d’apprendre pour comprendre. Si le premier terrain d’étude a consisté dans l’édition et l’interprétation des écrivains de l’Antiquité, il s’est vite élargi aux langues courantes, aux textes d’autres traditions. Pic de la Mirandole a complété ses centres d’intérêt religieux et philosophique par l’examen de la Kabbale. Rabelais poursuit conjointement une formation médicale et des activités littéraires. Cet élargissement du domaine des connaissances apparaît notamment dans les conceptions pédagogiques des humanistes. Même s’ils privilégient la culture à la nature, ils veulent d’abord faire confiance à l’intelligence. Rabelais dénonce dans Gargantua l’éducation traditionnelle qui s’appuie sur le dogmatisme religieux sclérosant et propose en contrepartie une voracité intellectuelle métaphorique digne de son géant. C’est surtout la découverte du Nouveau Monde qui oblige les humanistes à concevoir une autre vision de la Terre, une autre idée de l’homme en raison de son existence en dehors de l’Europe.Après la rencontre des peuplades amérindiennes, les écrivains doivent admettre des entités culturelles « sauvages » même si elles les déroutent de prime abord. Léry n’hésite pas à se mêler aux Tupinambas pour découvrir leurs coutumes parfois étranges et leur artisanat fondé sur l’Arabotan, c’est-à-dire bois de Brésil . Dans ses Essais, Montaigne se fonde sur les témoignages qu’il a lus, en particulier la relation du voyage de Léry, pour étayer sa connaissance des indigènes. Les Amérindiens de Léry donnent, comme de grands enfants libre cours à leur intérêt pour leurs visiteurs

L’esprit d’observation

Le deuxième humanisme ne se contente donc plus seulement des livres. C’est ce qu’affirme péremptoirement, quatre siècles plus tard, Antoine de Saint-Exupéry quand il écrit dans le préambule de Terre des hommes : « La terre nous en apprend plus long sur nous que les livres », corrigeant peu après « un spectacle n’a point de sens, sinon à travers une culture, une civilisation, un métier ». Le nouvel humaniste ne se satisfait plus seulement des leçons des anciens temps mais veut aussi tenir compte des réalités contemporaines. Rabelais met sous la plume de Gargantua qui écrit à son fils Pantagruel des propos très novateurs dans Pantagruel : « mon fils, je t’engage à employer ta jeunesse à bien progresser en savoir et en vertu>>. Pour la première fois, l’éducation de la vie est considérée aussi utile et formatrice que la culture livresque. Ainsi s’établissent des allers et retours incessants entre observation et interprétation, entre culture traditionnelle et appropriations nouvelles. Montaigne s’inspire de Platon pour concevoir un enseignement dialogué où des exemples divers et des cas concrets permettent de faire surgir progressivement un concept ou la résolution d’un problème. N’appelle-t-il pas d’ailleurs le dernier chapitre des Essais « De l’expérience », confirmant par là son parcours intérieur où la vie quotidienne, les lectures et les impressions se combinent en autant de leçons pour lui-même et ses lecteurs ?

II. La croyance en l’unité du genre humain

La raison

Cette ouverture à la réalité vivante entraîne une conviction immédiate chez l’humaniste de la Renaissance, celle de l’unité du genre humain. Elle s’impose comme une évidence au philosophe :  et montaigne dit dans ses Essaie « chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ».La reconnaissance de l’unité fondamentale du genre humain repose sur l’identification d’un principe rationnel chez tous les hommes, ce que René Descartes exprimera un siècle plus tard dans le Discours de la méthode : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée […] La puissance de bien juger, et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens, ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes. ». Léry découvre beaucoup d’esprit chez le vieux Tupinamba, il lui reconnaît ce bon sens par la litote « lequel comme vous jugerez n’était nullement lourdaud ». Bien que présentant des us et coutumes étonnamment différents, ces Amérindiens peuvent être reconnus comme des égaux en nature. Ce qui les rapproche des Européens, l’usage universel de la raison, est plus fort que ce qui les en éloigne, les usages sociaux.

La possibilité de la confrontation

Cette faculté de raisonner rend la confrontation des idées possibles. Sûrs de se référer à des principes universels, conscients de leur égalité naturelle, les protagonistes peuvent se lancer dans l’échange de leurs opinions, construire des argumentations admissibles par leurs contradicteurs. Les différences trouvent leur explication et peuvent alors être surmontées à défaut d’être dépassées. Le dialogue entre Léry et le vieux Tupinamba est très éclairant. La considération attribuée à l’Arabotan trouve son origine dans la profusion du matériau au Brésil et dans son absence en Europe. Le mépris pour les « sauvages » peut faire place à une franche admiration. Léry les respecte ; s’il les dénomme initialement par une affectueuse condescendance « nos Tupinambas », il admet finalement la pertinence des propos « d’un pauvre sauvage américain » où la litote ironique doit éviter de heurter les susceptibilités européennes. Montaigne les crédite d’un sens artistique et d’une grande « habileté » artisanale. De même il admire leur « courage » face à l’adversité qui supporte sans peine la comparaison avec les stoïciens de l’Antiquité. La confrontation, si elle est reconnue possible, va devenir souhaitable. Elle va être recherchée pour éprouver la solidité des connaissances et des valeurs. Léry place la discussion avec le vieux Tupinamba dans un rapport de maître à élève. Au début, la demande du « sauvage » le place dans une relation de dépendance à l’égard de celui qu’il a sollicité. Léry répond comme un professeur qui prend soin de fournir des éléments compréhensibles, des explications complètes et détaillées. On peut remarquer également que la réflexion progresse par des questions comme dans la maïeutique

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