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Organisation Du Traité De l'Atlantique Noerd

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ulent assurer leur sécurité, ils veulent prévenir une autre guerre en europe et, à l'est la menace communiste se fait de plus en plus forte, surtout après le départ de la majorité des troupes américano-canadiennes qui stationnaient en europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les alliés européens souhaitent l’aide des états-unis pour assurer efficacement leur défense.

Mais les états-unis veulent d’abord que les européens réalisent eux-mêmes leur défense, quitte à les aider par la suite, craignant qu’une alliance brise le mouvement d’unification de l’europe. On voit d’ailleurs que dans le traité, cette volonté que l’europe prenne en charge sa défense elle-même est encore présente, et l’article 3 permet aux américains d’aider au développement militaire de l’europe pour que celle-ci développe son propre système défensif (sorte de plan marshall militaire). Mais la situation internationale évolue après le coup de prague du 12 février 1948. Ainsi, le 17 mars 1948 est conclue l’alliance militaire du traité de bruxelles qui préfigure la future alliance atlantique

II. Objectifs de l’otan

L’alliance avait pour vocation initiale d'assurer la sécurité du continent européen après la seconde guerre mondiale, en prévenant d'éventuels soubresauts d'impérialisme allemand et en s'opposant à toute tentative expansionniste de l'union soviétique. Entre 1955 et 1991, l'adversaire désigné de l'otan prend la forme du pacte de varsovie, une organisation de sécurité collective sous obédience soviétique créée suite à l'intégration militaire de la rfa au bloc de l'ouest et se présentant comme politiquement et militairement symétrique à l'alliance atlantique. Selon les ambitions affichées par son secrétaire général britannique hastings lionel ismay, le rôle de l'otan consistait au cours des années de guerre froide à « garder les russes à l’extérieur, les américains à l’intérieur et les allemands sous tutelle »

Avec ce traité, les américains rompent avec leur tradition d’isolement et entrent dans une alliance permanente avec le continent européen. Les européens ont tout fait pour amener les américains à participer à leur défense et, même si le traité les laisse libres en théorie, en pratique, en cas d’attaque d’un des membres, les états-unis n’auraient pas d’autres solutions que d’entrer en guerre.

L'otan veut une paix active, il encourage la coopération de ses membres dans tous les domaines, économique, social, culturel et pas seulement militaire (art. 2). Selon saint-laurent, « le but de l’alliance nord-atlantique ne serait pas simplement négatif ; elle créerait un contre-courant dynamique s’opposant au communisme. » on y retrouve, dès le préambule, des idées de liberté, de démocratie et de bien être.

III. L’otan dans la guerre froide (1949-1991)

Les états-unis ont déployé de nombreuses forces terrestres en europe pendant toute la durée de la guerre froide ; la viie armée américaine ouusareur a dirigé ces forces divisées entre le v corps et le vii corps, ce dernier ayant été désactivé en 1991 après la guerre du golfe.

Dès septembre 1954, le pentagone stocke des armes nucléaires au royaume-uni, et au début des années 1960, on trouvait des charges nucléaires américaines dans sept pays membres européens de l’otan – en allemagne, en belgique, en grèce, en italie, aux pays-bas, au royaume-uni, en turquie. La france, quant à elle, en avait accueilli plusieurs sur son territoire jusqu’en 1959.

Plusieurs armées européennes eurent à leur disposition des ogives nucléaires « sous double clé » équipés de dispositif de sécurité et d'armement. La dissuasion nucléaire, fondée essentiellement sur les armes nucléaires des états-unis basées en europe de l'ouest et en turquie, est en effet un axe dominant de la stratégie atlantique face à l'importante force conventionnelle du bloc de l'est.

Parallèlement, l'alliance s'étend à d'autres états : elle est rejointe par la grèce et la turquie (1952), la république fédérale d'allemagne (1955), et l’espagne de l’après-franco (1982), bien que cette dernière collaborait précédemment avec l'otan, de façon informelle.

Après le retour au pouvoir de charles de gaulle, à la faveur de la crise de mai 1958, une crise s'ouvre entre la france et les états-unis et le royaume-uni au sujet de l'otan, qui culmine en 1966 avec l'annonce du retrait de la france du commandement intégré de l'otan, bien que, selon de gaulle, le « fond » de l'alliance ne soit pas modifié (voir aussi relations entre les états-unis et la france).

Le 17 septembre 1958, de gaulle envoie un mémorandum au président américain dwight eisenhower et au britannique harold macmillan, dans lequel il demande la création d'un directorat tripartite de l'otan, afin de mettre la france sur un pied d'égalité avec ses alliés, ainsi que l'extension des zones couvertes par l'otan afin d'inclure des zones d'intérêt pour la france, en particulier l'algérie française. Suite à un refus de ses alliés, le général lance un programme de création d'une force de dissuasion nucléaire française afin de s'autonomiser de ses alliés. Les premiers essais nucléaires français ont lieu deux ans plus tard, à reggan (algérie). Le 11 mars 1959, la france retire sa flotte méditerranéenne du commandement de l'otan. En juin 1959, de gaulle s'oppose à l'installation d'armes nucléaires étrangères sur le territoire français. Le pentagone retire alors hors de france 200 avions militaires, et commence progressivement à se retirer de la dizaine de bases aériennes américaines présentes en france depuis 1950, retrait achevé en 1967. Parallèlement à ce retrait américain, le ministre de la défense gaulliste pierre messmer prend l'initiative de la création, en1960, de l'association of tiger squadron, renommée nato tiger association, afin de renforcer les relations entre unités de l'otan.

Bien que lors de la crise des missiles de cuba (octobre 1962), paris montre sa solidarité avec l'otan, la politique d'indépendance gaulliste continue. Alors que cette crise, qui pousse le monde au bord de la guerre nucléaire, débouche sur la détente et sur un équilibre fondé sur la destruction mutuelle assurée (mad), de gaulle retire la flotte atlantique et celle de la manche du commandement de l'otan en 1962. L'administration de john f. Kennedy propose en janvier 1963 à de gaulle d'étendre à la france les accords de nassau signés entre les états-unis et la grande-bretagne, qui conduisaient cette dernière à renoncer à une force nucléaire autonome. Mais, poursuivant la politique d'indépendance relative à l'égard de l'axe atlantique, de gaulle refuse cette offre au nom d'une marge de manœuvre entre les deux superpuissances (états-unis et urss) afin de pouvoir mener une politique propre, voire éventuellement signer un traité de paix séparée avec le bloc de l'est en cas d'invasion de la rfa, afin de ne pas être embarqué dans une guerre mondiale opposant l'otan aux forces de varsovie. En septembre 1965, de gaulle annonce lors d'une conférence de presse le retrait du commandement intégré de l'otan au plus tard pour 1969. C'est chose faite en mars 1966, toutes les troupes étrangères étant poussées à quitter la france. L'opposition socialiste, réunie au sein de la fgds (fédération de la gauche démocrate et socialiste), dépose alors une motion de censure contre le gouvernement pompidou, défendue par guy mollet7. Maurice faure (du rassemblement) déclare alors « si chacun de nos alliés se comportait comme vous le faites et prenait les décisions que vous venez de décréter, cela ne signifierait rien d'autre que le retrait de toutes les forces américaines du continent européen. »

IV. L’otan au lendemain de la guerre froide(1991)

La fin de la guerre froide à partir de 1989 (chute du mur de berlin), la disparition de l’urss et de l’adversaire « naturel » de l’alliance atlantique, le pacte de varsovie, pose très vite aux états-unis la question de l’intégration des anciens satellites de l’urss et des républiques soviétiques nouvellement indépendantes.

D'un autre côté, la guerre du golfe est concomitante d'un rapprochement franco-américain. Le président françois mitterrand amorce des négociations secrètes, menées par gabriel robin, avec l'otan11. Celles-ci durent quatre mois, à l'automne 199011. Robin plaide alors pour transformer shape afin de le mettre en « veilleuse en temps de paix »11. Ces négociations échouent cependant : selon robin, mitterrand et le ministre des affaires étrangères roland dumas« s'intéressaient davantage à l'identité européenne de défense qu'à la réforme de l'alliance »11. Selon le secrétaire général de l'élysée à l'époque, hubert védrine, il ne s'agissait que de discussions pragmatiques, ne modifiant en rien la position française vis-à-vis des états-unis11. La france participe néanmoins pour la première fois à une opération de l'otan lors de la guerre en bosnie, en 1993 ; l'armée française étant impliquée, le rapprochement avec le commandement de l'otan est inéluctable, la france devant participer à la planification

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