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Assurance Au Maroc

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taux de pénétration. Primes émises Le volume des primes émises au niveau mondial entre 1995 et 2000 a progressé de 13,57%, atteignant 2.443.672 M$US contre 2.151.715 M$US. Elles ont évolué de manière ascendante à l'exception de l'année 1996 qui a vu le volume des primes régresser de 2,16% par rapport à 1995. Les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni dominent le marché mondial avec respectivement 35,4%, 20,6% et 9,7% des primes globales émises. Les trois pôles de la triade (Amérique du nord, Europe et Asie) ont monopolisé en 2000 plus de 95% des primes émises, avec 37,32% du marché mondial pour l'Amérique du Nord (911.914 M$US), 31,93% pour l'Europe (780.152 M$US) et 26,46% pour l'Asie (646.691 M$US). En Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), le volume des primes émises (dont plus de 90% aux Etats-Unis) a connu une évolution ascendante, passant de 661.144 M$US en 1995 à 911.914 M$US en 2000, soit +37,93%, alors qu'en Europe ce volume est passé de 646.720 M$US à 780.152 (+20,63%). 30% des primes émises en Europe ont été relevées au Royaume-Uni, 16% en Allemagne et 16% en France.

En Afrique, le volume des primes n'a pas pu dépasser 1,03% du total ou 25.204 M$US en 2000, en hausse de seulement 0,5% par rapport à 1995. En Océanie, le total des primes émises a augmenté de 23,4% entre 1995 et 2000, atteignant 38.954 M$US contre 31.574 M$US, dont 92% en Australie (35.739 M$US contre 27.164 M$US, soit +31%). Densité de l'assurance La densité de l'assurance est la somme des dépenses d'assurance effectuées annuellement par habitant. C'est une moyenne qui donne une idée sur la part du revenu qui est consacrée à la consommation du service assurance. L'Europe, à elle seule, regroupe en son sein huit des dix premiers pays au niveau mondial en matière de densité d'assurance. Globalement, la Suisse arrive en tête en 2000 avec 4.153,9 $US, suivie du Japon (3.973,3 $US), du Royaume-Uni (3.759,2 $US) et des Etats-Unis (3.152,1 $US). L'évolution de la densité d'assurance durant les six dernières années, montre que c'est le Royaume-Uni qui a fait la plus importante avancée, passant de 1.694,2 $US en 1995 à 3.759,2 $US (+121,9%), devant les Etats-Unis ( 3.152,1 $US contre 2.372,2 $US, +82,9%). Le Japon a connu par contre une chute de sa densité d'assurance de l'ordre de 21,91% (5.088,3 $US contre 3.973,3 $US), en raison de la crise qu'a connue l'économie nippone durant la décennie 90 et qui n'a pas épargné le secteur des assurances. Par ailleurs, il convient de signaler que la densité d'assurance est une moyenne parfois peu significative pour des pays ayant un nombre d'habitants assez conséquent, comme la Chine et l'Inde. Ces derniers sont classés respectivement au 73ème et 78ème rangs en 2000, alors qu'au niveau des primes émises, ils en occupent le 16ème et le 23ème. Taux de pénétration La pénétration de l'assurance dans une économie est définie comme étant la part de ce secteur dans le P.I.B.(Produit Intérieur Brut) du pays concerné. C'est un indicateur plus significatif que la densité d'assurance. Selon le taux de pénétration, le classement par pays place l'Afrique du Sud en pôle position avec un taux de 16,86% en 2000, devant le Royaume-Uni (15,78%), la Corée du Sud (13,05%), la Suisse (12,42%) et le Japon (10,92%). Le Maroc occupe le 45ème rang.

Le taux de pénétration a connu une évolution appréciable durant les six dernières années au Royaume-Uni où il a pris plus de cinq points, passant de 10,33% à 15,78% et en Belgique avec un gain de plus de trois points (8,40% contre 4,91%). En revanche, ce taux a accusé une diminution de près de 2 points au Japon (10,92% contre 12,78%).

Notons également que le taux de pénétration dépend assez largement du niveau du P.I.B. Les Etats-Unis, par exemple, n'arrivent qu'à la douzième position en matière de taux de pénétration alors qu'ils sont classés premiers en ce qui concerne les primes émises. La France aussi se range à la dixième position contre la cinquième pour les primes émises.

L'ASSURANCE DANS LA ZONE M.E.N.A.

Les pays de la zone M.E.N.A. (Moyen Orient et Afrique du Nord) sont pris en considération pour des raisons de comparaison afin de bien situer le marché marocain parmi les marchés de niveaux comparables. La Tunisie La Tunisie, quatrième marché de l'assurance en Afrique en terme de primes émises, présente de bonnes perspectives de développement du secteur. En effet, la densité d'assurance dans ce pays est de l'ordre de 34,7$US alors que le taux de pénétration est de 1,69%. Le secteur des assurances en Tunisie compte 17 compagnies et a réalisé un chiffre d'affaires de l'ordre de 332 M$US en 2000, en hausse de 7,44% par rapport à 1995. Les trois premières compagnies détiennent plus de 54% du marché. A elle seule, la 1ère compagnie d'assurance tunisienne "la Star", filiale à 50% de l'Etat, occupe le tiers du marché d'assurance du pays. L'Egypte L'Egypte est le 50ème pays au niveau mondial en terme de primes émises et le troisième marché assurantiel en Afrique avec un chiffre d'affaires en 2000 de 598 M$US, une densité de 8,7$US et un taux de pénétration de 0,62%. C'est un marché composé de onze compagnies généralistes et d'une compagnie de réassurance. Le marché d'assurance en Egypte est également concentré, dans la mesure où les trois premières compagnies généralistes, à caractère étatique, opèrent pour plus de 70% dans la branche non vie et 90% de la branche vie. Actuellement, le gouvernement égyptien a lancé un ambitieux programme de privatisation des huit compagnies d'assurances nationales sur les onze existantes. La Turquie En 1998, ce marché était composé de 67 compagnies d'assurances, dont quatre sont spécialisées dans la réassurance. La Turquie est le 37ème pays au niveau mondial en terme de primes émises en 2000 avec 2.839 M$US. La densité d'assurance pour la même année était de 42,6$US alors que le taux de pénétration est de 1,45%.

HISTORIQUE DE L'ASSURANCE AU MAROC

Au Maroc, l'assurance n'a pas été toujours une culture de nos ancêtres. Pendant longtemps, l'opération d'assurance a été considérée comme immorale car elle développait la négligence et la notion de pari. Elle a été rejetée par le système juridique islamique, hormis les impératifs

du développement économique. De même que, le pouvoir d'achat limité de certaines couches de la population qui considèrent l'assurance comme un produit de luxe, réservé aux marocains issus de la classe à revenu élevé, constituait en partie un véritable handicap au développement naturel du secteur. Pour toutes ces raisons, l'assurance, toutes branches confondues, totalement étrangère à la tradition juridique du pays, n'a pu voir le jour qu'après l'avènement du protectorat. Avec le temps, cette pratique a pu tisser une place dans la société marocaine. Les premières sociétés d'assurance étaient des compagnies étrangères qui travaillaient dans l'assurance maritime, et ce n'est qu'après, que cette activité a pu se généraliser pour toucher d'autres secteurs. La transplantation de cette technique au Maroc se justifie à l'origine d'une part, par l'arrivée des étrangers, attirés par les richesses du pays et l'abondance de ses matières premières ainsi que les facilités administratives et fiscales que leur accordaient les autorités du protectorat, et d'autre part, par la volonté de se prémunir contre les aléas de l'avenir. Les premières sociétés d'assurances maritimes (la Espagnola en 1879, la Centrale et la Réparation en 1883, The Calpean maritime Insurance Ltd en 1887, la Manheim en 1886 et le Lioyd Alleman en 1893) ayant couvert des risques au Maroc remontent à la 2ème moitié du 19ème siècle et sont le fruit du régime des concessions étrangères en vertu du traité du 9 décembre 1856. Avec la première guerre mondiale, on a assisté à la création à Tanger d'une compagnie d'assurances maritimes et de guerre "le Maroc" en 1916, dissoute quatre années plus tard. Une des conséquences de la 2ème guerre mondiale a été la naissance de 23 compagnies d'assurances entre 1941 et 1951 dont le capital était en majorité étranger, exception faite de la Royale Marocaine d'Assurances, créée en 1950 avec la participation de capitaux marocains et la création en 1960 de deux compagnies "C.N.I.A." (la Compagnie Nord africaine et Intercontinentale d'Assurances) et "S.C.R." (Société Centrale de Réassurance) avec la participation de l'Etat par l'intermédiaire de la Caisse de Dépôt et de Gestion (C.D.G.). En 1958, 315 compagnies dont 25 de nationalité marocaine se partageaient un montant global de primes de l'ordre de 150 M.Dh. Dès 1962 on ne comptait plus que 219 unités. Ce mouvement s'est trouvé renforcé par l'institution en 1965 d'un plancher d'encaissement d'un million de dirhams, que les compagnies devaient atteindre, au plus tard en 1968, sous peine de retrait d'agrément. De ce fait, le nombre de compagnies est passé de 130 à la veille de cette décision à 54 en 1970, 32 sociétés vers la fin de 1973 et à 27 sociétés vers la fin de 1975. Le premier juillet 1965, un arrêté complétant les conditions d'agrément a institué l'obligation de présenter un plan financier, établissant

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