Exemple Histoire Des Arts

ion de leurs œuvres.

Ce mouvement se situe historiquement dans le contexte de la Révolution Industrielle en Europe où de nombreuses innovations technologiques voient le jour. De la même façon de nouvelles idées apparaissent dans l’art ( peinture en plein air grâce à l’invention des tubes de peinture, démocratisation de la photographie…)

Analyse de l’œuvre principale :

Reportez vous aux grilles d’analyse d’œuvre type données par les professeurs (sur le blog). Employer un vocabulaire technique précis et adapté. (20 lignes MINIMUM)

Impression soleil levant est une huile sur toile d’un format modeste (48x63cm). Il s’agit d’un paysage qui représente un lever de soleil sur le port du Havre. Il est conservé au Musée Marmottan à Paris. Le titre est explicite et aide le spectateur à identifier le sujet grâce à « soleil levant ». Le mot « impression » étonne : il traduit la sensation de l’artiste face au spectacle qu’il voit et représente sur sa toile. Au départ, Monet souhaitait nommer son tableau « Impression ».

Le tiers supérieur du tableau est réservé au ciel, tandis que le reste représente la mer sur laquelle flottent des embarcations. Sur l’horizon on distingue plusieurs lignes verticales qui semblent être des cheminées fumantes et des mâts de voiliers. Cela rythme l’arrière plan du tableau. Cependant le flou ambiant ne permet pas d’identifier clairement l’espace.

C:\Users\bonjour\Desktop\Claude_Monet-Impression_Soleil_Levant2.jpg

La profusion de nuances complémentaires de bleus et orangés, brouillent la scène. Seuls deux éléments sont très visibles dans la composition : le soleil orange vif, et le bateau noir.

Le coup de pinceau est visible à plusieurs endroits, ce qui rompt avec la peinture classique où la touche est plus « léchée » (lisse). Monet utilise cette technique afin de laisser une trace de son geste sur la toile, mais aussi traduire la fugacité de l’instant, et son émotion face à ce si joli spectacle !

L’œuvre choque son public : personne n’est habitué à voir une peinture à peine esquissée, presque abstraite, présentée comme œuvre à part entière. C’est le point de départ du mouvement impressionniste, qui influencera l’art pendant plusieurs décennies.

Monet présente une toile dynamique, surprenante, qui s’affranchit des codes picturaux traditionnels. Il cherche à transmettre son impression du moment .

Comparaison avec d’autres œuvres :

Choisir des œuvres de divers domaines, vous permettra d’établir des liens entre les différents arts. (20 lignes MINIMUM)

En comparant « Impression soleil levant » avec « L’embarquement de la reine de Saba » de Claude le Lorrain, quelques siècles plus tôt, nous voyons clairement l’évolution dans la représentation du paysage. Bien que le sujet soit similaire, nous pouvons observer plusieurs différences.

Le Lorrain installe son lever de soleil dans un cadre marqué par les lignes des bâtiments qui soulignent la perspective. L’impression de profondeur est soulignée par le sfumato (flou) en arrière plan. De nombreux détails et personnages sont représentés, ce qui contraste avec la simplification des formes que nous pouvons observer dans le tableau de Monet.

Le poème de Rimbaud intitulé « Aube » reprend lui aussi le même sujet. Le poète décrit ses sensations face à la nature au lever du soleil. On trouve en effet des expressions en rapport avec la vue ( « argentée, je reconnus ») , l’ouïe ( « sans bruit »), l’odorat ( « haleines vives et tièdes »),… Rimbaud rompt avec la tradition en abandonnant les vers classiques (rimes et vers) : il écrit un poème en prose. On retrouve le flou impressionniste, le paysage n’est décrit que par quelques éléments (« l’eau », « la route du bois », « les sapins », « la plaine ») mais jamais nous n’en avons une description précise. Le poème a une atmosphère calme comparable à celle du tableau de Monet. Tout semble flou, imprécis comme baigné dans la lumière du petit matin : « blêmes éclats », « voiles », …

Tout comme Monet, Rimbaud cherche à transmettre à son lecteur une sensation, une impression.

L’œuvre peut-être aussi comparée avec la suite musicale « Clair de Lune » de Claude Debussy. (Maïté va compléter)

Justification et conclusion :

Pour justifier votre sujet d’étude :

-expliquez ce qui dans vos recherches a motivé votre choix

-Pourquoi avoir cette œuvre plutôt qu’une autre ? ( est-elle représentative du mouvement ? avez-vous aimé particulièrement cette œuvre ? vous a-t-elle ému, révolté, choqué ?...)

Qu’avez-vous appris ? Comment avez-vous compris les liens entre les différentes matières (arts plastiques, littérature, musique, histoire-géo…) ?

Est-ce que cet exposé vous a permis de mieux comprendre cette période de l’histoire ?

Était-ce un travail agréable, positif, constructif ?

Le fait de travailler en groupe vous a-t-il permis de confronter vos opinions, de vous connaître mieux ?

N’hésitez pas à illustrer votre dossier y compris avec des productions personnelles (écrits, chant, danse, théâtre, peinture, sculpture, photographie, …)

(10 lignes MINIMUM)

Annexes :

Pensez à mettre les œuvres en annexes.

Pour les œuvres picturales : pensez à rechercher une reproduction de qualité, notez bien le nom de l’artiste, le titre de l’œuvre, la date, la technique utilisée et les dimensions.

Pour les œuvres littéraires : notez le nom de l’auteur, la date, le nom de l’œuvre et du recueil dont elle fait partie (pour un poème).

C:\Users\bonjour\Desktop\Claude_Monet-Impression_Soleil_Levant.jpg

« Impression soleil levant », Claude Monet, hulie sur toile, 1872

« Aube », recueil Illuminations, Arthur Rimbaud, 1873

AubeJ’ai embrassé l’aube d’été .

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. À la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au