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Expose Sur La Bible

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pas été confiée à quelques hommes seulement, mais à toute une tribu et par extension, à toute une nation. En Israël, chaque chef, ancien ou juge, avait son rôle à jouer pour veiller sur la préservation, l’application et le respect des écrits sacrés. Plus tard, chaque roi aura la responsabilité d’en faire une copie.

À l’époque de Jésus, bien que l’hébreu soit encore en usage en Palestine, c’est surtout la koïnè qu’on y parle, comme dans le reste des vastes provinces de l’Empire romain. Les rédacteurs chrétiens de la Bible emploient donc cette forme courante du grec afin de toucher le plus grand nombre possible de gens des nations.

Ils citent librement la Septante et empruntent ses expressions.

Pleins d’ardeur, les premiers chrétiens copient à la main autant d’exemplaires qu’ils le peuvent. Ils sont également les premiers à abandonner l’utilisation des rouleaux au profit du codex, le livre à feuilles.

Dès 150-170, Tatien, un disciple de Justin, produit le Diatessaron, un récit composite de la vie de Jésus compilé à partir des quatre Évangiles que nous possédons aujourd’hui. Cela prouve qu’il ne reconnaît comme authentiques que ces quatre Évangiles et que ceux-ci sont déjà répandus.

À mesure que se répandent les croyances chrétiennes, il devient nécessaire de traduire les Écritures grecques chrétiennes, ainsi que les Écritures hébraïques ; de nombreuses versions voient le jour dans des langues telles que l’arménien, le copte, le géorgien et le syriaque. Souvent, il faut inventer des alphabets à cette seule fin : ainsi, au IVe siècle,

Pendant ce temps, l’emploi du latin se généralise ; plusieurs versions en vieux latin sont produites, mais elles varient en style et en exactitude. Aussi, en 382, le pape Damase charge-t-il son secrétaire, Jérôme, de préparer une traduction latine de la Bible, qui fera autorité.

Jérôme commence par réviser les versions latines des Écritures grecques chrétiennes. Pour ce qui est des Écritures hébraïques, il tient à traduire directement à partir de l’hébreu originel. En 386, il se rend donc à Bethlehem pour étudier l’hébreu et demander l’assistance d’un rabbin, Jérôme persévère et il achève son travail vers 400. En se rapprochant des langues et des documents originels et en les traduisant dans la langue vivante de l’époque, il est en avance de mille ans sur les méthodes modernes de traduction. Son œuvre, appelée la Vulgate, ou version commune, servira pendant des siècles.

Au sein de la chrétienté, beaucoup dans les pays de l’Est lisent encore directement la Septante et les Écritures grecques chrétiennes, jusqu’au moment où le vieux slavon, ancêtre des langues slaves, devient le principal dialecte parlé dans le nord-est de l’Europe.

En 863, deux frères d’expression grecque, Cyrille et Méthode, se rendent en Moravie (aujourd’hui en République tchèque), où ils entreprennent de traduire la Bible en vieux slavon; pour cela, ils créent l’alphabet glagolitique, qui sera plus tard remplacé par l’alphabet cyrillique (du nom de Cyrille) et qui se déclinera dans des formes russe, ukrainienne, serbe et bulgare. Cette Bible en slavon restera en vigueur pendant des générations, jusqu’à ce que le temps et l’évolution des langues la rendent incompréhensible pour la plupart des gens.

La Bible hébraïque subsiste

Au cours de cette période, du VIe au Xe siècle, un groupe de Juifs, connus sous le nom de Massorètes, élaborent des méthodes de copie visant à préserver le texte de l’Écriture hébraïque. Ils vont jusqu’à compter les lignes et même chaque lettre, relevant la moindre variation dans les manuscrits, tout cela dans le but de conserver un texte authentique. Leurs efforts ne seront pas vains: ainsi, une comparaison entre les textes massorétiques modernes et les Rouleaux de la Mer Morte, écrits entre 250 avant notre ère et 50 de notre ère, ne révèle aucun changement doctrinal sur plus de 1 000 ans.

En Europe, le Moyen Âge devient synonyme d’âge des ténèbres. Le peuple ne lit plus, n’étudie plus ; les ecclésiastiques eux-mêmes ne sont plus capables de déchiffrer non seulement le latin de l’Église, mais aussi leur langue natale. C’est également l’époque où les juifs d’Europe sont rassemblés en ghettos. Si cet isolement a notamment pour effet de préserver le savoir hébraïque de la Bible, celui-ci, à cause des préjugés et de la méfiance. En Europe de l’Ouest, la connaissance du grec est également sur le déclin. La vénération que l’Église d’Occident porte à la Vulgate aggrave la situation ; la version latine de Jérôme est généralement considérée comme la seule ayant autorité, alors même que, vers la fin de l’époque massorétique, le latin devient une langue morte. Ainsi commence à croître un désir de connaître la Bible. La copie et la traduction de la Bible dans les langues du peuple se poursuivent. En Europe, des versions en différents dialectes circulent sous le manteau. Toutes sont écrites à la main ; la presse à caractères mobiles ne fera son apparition en Europe qu’au milieu du XVe siècle. Mais comme les exemplaires sont chers et en nombre limité, un simple citoyen peut s’estimer heureux de posséder ne serait-ce qu’une partie d’un livre de la Bible ou quelques pages. Certains apprennent par cœur des portions entières, parfois même toutes les Écritures grecques chrétiennes !

Plusieurs livres existaient, qui en donnaient un résumé, et un grand nombre de ces manuscrits ont survécu aux malheurs des temps.

LA BIBLE EN France

En 1873, Louis Segond, professeur à Lausanne, publia une version française qu'il traduisit directement du grec et de l'hébreu, au lieu de s'en tenir à la Vulgate. Il se donna comme règle de travail : exactitude, clarté, justesse. Il désirait exprimer les idées bibliques en un bon style littéraire et avec une religieuse tournure d'expression. Mais sa traduction était plutôt philosophique que théologique. Elle eut pour résultat, d'entrer fréquemment en conflit avec les plus anciennes traductions protestantes et catholiques. Elle a cependant trouvé une bonne réception parmi ceux qui n'étaient pas satisfaits des anciennes versions. Il ne souhaitait pas que l'on touche à sa traduction de son vivant, mais qu'après sa mort les éditeurs pourraient faire ce qu'ils voudraient. Elle fut révisée en 1910, un an après son décès.

Les versions juives de l'Ancien Testament en français ne furent pas utilisées avant le milieu du 18ème siècle. En 1831, Samuel Cahen commença un travail monumental, "la Bible, traduction nouvelle" (Paris 1833

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