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ce les poches de risques de concentration au sein d’une population. Cela conduit à tester leur résistance à différents impacts, du plus  bénin au plus adverse. L’application de chocs importants sur les marchés capte ainsi les profils de risques non identifiés par la mesure en VaR (ex : options hors la monnaie).

Concernant les marchés, elle permet également d’intégrer dans la réflexion des facteurs de risque propres au déroulement de la crise, tels que l’impact de la baisse de la liquidité sur le couple capacité/coût de couverture des positions. L’exercice  doit  ainsi  contribuer  à  l’élaboration d’une politique de risque proactive qui ne s‘appuie pas sur la seule analyse du passé.

Un outil d’analyse « Connais tes engagements », tel pourrait être le premier commandement des stress tests. Pour « stresser » efficacement  les  portefeuilles,  ces  derniers doivent être segmentés de manière suffisamment fine et pertinente pour appréhender leur sensibilité à des facteurs de risques précis. 

Une vision dynamique Si l’analyse des engagements est un prérequis pour l’exercice, les stress tests appréhendent par ailleurs la dynamique du déroulement de la crise sur les établissements. Les bonnes pratiques en matière de crédit exigent en effet  de simuler des impacts sur un horizon de deux ou trois années. Cette vision prospective conduit à étudier les différentes réponses à  apporter à des chocs plus ou moins  violents : fixation de limites, utilisation de couvertures, révision des expositions…

Un outil de dialogue Les risques de marché, plus précoces dans leur démarche de stress tests, ont historiquement développé un dispositif diversifié de stress, réalisés à fréquence régulière et rapprochée dont les résultats permettent d’instaurer un dialogue entre direction générale, front-office et risques. Concernant les risques de crédit, l’étude du scénario et la recherche des impacts qu’il peut avoir sur les portefeuilles de l’établissement favorisent  le dialogue entre les équipes risque, finance et les lignes métiers de la banque. Cette synergie est d’autant plus marquée lorsque le périmètre de  l’exercice  s’étend  aux  différents  agrégats du compte de résultats et non pas uniquement au couple coût du risque - emplois pondérés. Ce travail en commun permet d’aboutir à une analyse partagée des forces et  des faiblesses des portefeuilles dans  un contexte économique donné. Il permet de confronter l’analyse statistique et le dire d’expert afin d’aboutir au chiffrage des impacts.

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Banque Stratégie n° 282 juin 2010

Le stress du risque de concentration immobilier illustre parfaitement  cette démarche : aboutir à une vision  « décloisonnée, transverse et prospective  »  sur  les  portefeuilles  retail (habitat) et corporate (promoteur, foncières…) toutes zones géographiques confondues. Par ailleurs, le déroulement de la crise financière encourage les travaux sur les interactions potentielles des différents  types  de  risques :  crédit,  marché, taux, liquidité. Les stress test seront  un  contributeur  significatif  à ce nécessaire dialogue entre équipes qui reste compliqué, les horizons de temps n’étant pas toujours compatibles.

une nécessaire prise de conscience de ses limites

Calibrer les scénarios Les stress tests peuvent utiliser des scénarios « historiques » qui se sont déroulés dans un passé plus ou moins proche. Ce type d’exercice permet de constituer un benchmark intéressant sur des portefeuilles à différentes dates,  mais non d’anticiper de potentielles faiblesses liées notamment aux évolutions des techniques bancaires. Il est donc indispensable de tester des scénarios prospectifs. Ceux-ci peuvent être plus ou moins sévères, mais le régulateur recommande d’appliquer au niveau global des établissements un scénario « violent mais plausible ». La difficulté  d’établir un scénario violent reconnu comme plausible est évidente : la prévision  économique  à  cours  ou  moyen terme est elle-même sujette à  des appréciations parfois significativement divergentes. La plausibilité d’un scénario de stress est d’autant plus susceptible d’être remise en question. Des systèmes d’information performants Pour être efficace, l’exercice repose  sur un prérequis : une disponibilité des données au niveau le plus fin dans les systèmes d’information (SI), non  seulement à la date de l’exercice, mais  encore sur des historiques suffisamment profonds pour pouvoir analyser  les impacts des différents paramètres  macroéconomiques sur les portefeuilles des établissements.

La disponibilité des données est en elle-même  un  point  de  fragilité  de  l’exercice. Même si les établissements disposent d’un détail important sur les encours en portefeuille, notamment grâce à Bâle II qui a entraîné un  effort significatif sur les infrastructures des SI des périmètres crédit, il  est  parfois  difficile  d’obtenir  des  historiques suffisamment profonds  et constants sur les principales données (taux de défaut, taux de pertes).  Les changements de méthodologies ainsi que les modifications de périmètres qui ont eu lieu au cours de la période récente ne permettent pas toujours d’obtenir l’exhaustivité des données  nécessaire  à  l’exercice.  Et  l’utilisation des historiques de place, souvent d’origine anglo-saxonne, n’est pas toujours pertinente pour les établissements français. Par ailleurs, la multiplication des hypothèses et des facteurs de risques  induit  une  complexité  croissante  à  laquelle peuvent se heurter le SI et la capacité de la banque à procéder aux  calculs dans des temps compatibles avec la vitesse de réaction attendue par le management. De plus, l’accélération croissante des phénomènes de marché, l’innovation produit rendent nécessaire la capacité de modularité des systèmes pour intégrer régulièrement de nouveaux scénarios.

si cela était le cas, les portefeuilles  eux-mêmes évoluent dans le temps en fonction des critères retenus par les  établissements dans l’attribution des crédits. Les taux d’apport et la durée des prêts immobiliers sont ainsi peu comparables aujourd’hui à ce qu’ils  étaient dans les années 1990. Le dire d’expert est un autre élément essentiel de la traduction des scénarios en impact sur les portefeuilles.  Toutefois,  les  experts  eux-mêmes  peuvent  avoir  des  visions  différentes. Or toute divergence trop importante d’interprétation des scénarios est susceptible de nuire à l’adhésion  que doit susciter l’exercice pour être efficace.

Traduire les scénarios en impact sur les risques des établissements Dans certains

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