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Les Ponts (1886), Rimbaud

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intercalées prennent une allure fantastique comme dans un tableau surréaliste.

Différents plans se succèdent, un premier plan de ponts droits, un second de ponts courbes.

Les canaux suggèrent des lignes de fuite confirmant la perspective et donnent l'impression d'un regard porté depuis une position haute, créant ainsi dans le tableau des effets de profondeur.

Le regard du peintre prend la forme d'un rayon lumineux.

La seule forme qui ne subit aucune diffraction, c'est la "veste rouge", qui rappelle le garçon au gilet rouge de Paul Cézanne.

2. La présence du poète

Le lecteur suit la description dans une sorte de confusion, tout dérive pour laisser le lecteur dans une interprétation incertaine.

Le poète dirige le regard dans le tableau, mais il multiplie les époques, les modes vestimentaires, les sonorités comme pour perdre son lecteur.

Tout bouge vite, tout est mouvement.

Le poète semble soucieux de ne pas intervenir, il se dissimule en utilisant le "on", mais donne cependant son avis "bizarre".

II- Une vision animée et éphémère

1. Un tableau qui s'anime

La scène décrite ici dépasse largement le cadre du tableau et les objets représentés ne sont pas fixes. La vision devient alors imagination.

La description des ponts s'apparente à une peinture qui traduirait des scènes de mouvement, avec des participes présents "descendant", "obliquant" des verbes pronominaux "s'abaissent", "s'amoindrissent".

Le mouvement est orchestré par la musique, des "accords mineurs" qui se croisent comme les ponts.

Seule échappe à cette transfiguration la mystérieuse "veste rouge" sur laquelle se concentrent les regards.

Le "rayon blanc" final anéantira cette comédie jouée par ceux qui paradent sur les ponts avec leurs costumes et leurs instruments participant au spectacle féerique.

2. La disparition de la vision

Le "rayon blanc" est la lumière qui met fin à l'imaginaire. La lumière dissipe ce qui empêchait d'avoir une vision claire, précise et qui permettait à l'imagination de voguer librement.

La dernière phrase, isolée par un tiret qui se veut rupture est caractéristique de la manière dont Rimbaud aime clore une illumination et l'achever.

Sans lumière ce n'est plus qu'une comédie, une illusion éphémère. Le décor se détruit de lui même.

L'eau du canal qui devient à la fin du texte aussi "large qu'un bras de mer" désigne le sort naturel du fleuve. La mer a repris ses droits.

Conclusion :

Le poème "les ponts" est représentatif des illuminations. Rimbaud nous invite à une succession de spectacles de différentes époques ou le monde réel se trouve magnifié. Mais ce spectacle est aussi une illusion et la fin

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