Limites Du Pib

e niveau des richesses produites.

L’économie du Mexique a été classée quatorzième parmi les économies mondiales en 2006 avec un produit intérieur brut qui dépassait 1 000 milliards de dollars en 2004, alors qu’il compte les Etats les plus pauvres du monde où la population souffre du manque d’alimentation, du manque de capacités et de patrimoine. Cet exemple montre bien que le PIB est fortement influencé par les hauts revenus et qu’il ne reflète pas l’état des inégalités. Pour le cas du Mexique, il est clair qu’il est supérieur au revenu médian.

Le « développement durable » est, selon la définition proposée en 1987 par la commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le rapport Brundtland : « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Au contraire, le PIB intègre des activités nuisibles, comme la productions de cigarettes, d’armes, et est lié à des nuisances. L’augmentation du PIB se traduit par plus de pollution, plus de prélèvement sur des ressources non renouvelables. Donc, la croissance du PIB aujourd’hui se fait au détriment de la planète.

18 millions de français sont à l’heure d’aujourd’hui engagés bénévolement, mais le bénévolat n’est pas pris en compte par le PIB, alors qu’ils sont à l’origine de la création de biens et de services très nombreux. Etant non marchands, il est très difficile de les évaluer. Ils échappent en grande partie aux statistiques. Or, les productions domestiques par exemple, sont loin d’être négligeables. Ces mêmes productions réalisées dans la sphère marchande viennent, elles, augmenter le PIB.

Le revenu moyen peut augmenter parce que les revenus des riches progressent, mais pas forcément ceux des plus pauvres. En effet, le niveau moyen du PIB par habitant cache parfois des disparités très fortes au sein de la population. C’est le cas au Etats Unis, où le PIB est très élevé mais où on peut observer des disparités omniprésentes : les 20 % des ménages les plus pauvres ne disposent que de 3,4 % de l’ensemble des revenus. Les 5 % les plus aisés en perçoivent 21,2 %.

Le PIB est finalement un indicateur économique très incomplet auquel il manque des critères fondamentaux à ajouter. De ce fait, un fort PIB n’est pas non plus synonyme de bien-être, car les paramètres de définitions de celui ci ne sont pas pris en compte. Les économistes sont à la recherche d’un nouvel indicateur qui sera à la hauteur de ce que le monde attend du PIB aujourd’hui.