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Limites Du Pib

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e PIB est donc un indicateur de richesse propre à une société marchande (Doc 2).

Le PIB essaye de prendre en compte un certain nombre d’activités non marchande. Tout d’abord, les comptables nationaux opèrent des redressements pour prendre en compte une partie des activités souterraines (activités illicites, travail au noir). Ensuite, la production non marchandes des administrations publiques et privées est évaluée à son coût de production pour être intégrée dans le PIB (Doc 5). Enfin, la comptabilité nationale essaye d’évaluer un certain nombre de produits et de services que les ménages se rendent à eux-mêmes (la production des jardins, le loyer fictif des propriétaires de leur logement...). La commission Stiglitz propose d’élargir cette évaluation à la production domestique ou au bénévolat.

La comparaison des PIB dans le temps élimine la hausse des prix courants pour mesurer la hausse des richesses créées. D’une année sur l’autre, le prix d’un bien évolue. Il devient donc impossible de comparer des productions d’années différentes car les quantités n’ont pas été évaluées avec les mêmes prix. On est donc obligé de « déflater » la production en multipliant les quantités de chaque année par un système de prix commun, celui d’une année de référence. On obtient ainsi le PIB réel ou en volume ou à prix constant qui sert pour les calculs de la croissance (Doc 5). 
Phrase de transition = Même si le PIB est encore perfectible dans sa mesure de la production de biens et de services, on peut penser qu’il donne une bonne indication de la richesse créée par un pays et disponible pour ses habitants. Cependant, l’augmentation de la quantité de biens et de services correspond-t-elle à une amélioration du bien-être ? Peut-on assimiler une accumulation de richesses matérielles au développement ? 


B – Pour mesurer les écarts de développement humain 
Phrase introductive = Le PIB réel rapporté au nombre d’habitant est un indicateur approximatif à la fois du niveau de vie ou de la quantité de biens consommée par la population. C’est la raison pour laquelle le PIB par tête a été intégré dans l’indicateur du développement humain (IDH), c’est-à-dire le développement qui permet à une population de satisfaire tous ses besoins. Le PIB par tête peut-il être un bon indicateur du développement ?

Tout d’abord, la comparaison dans l’espace des PIB par tête suppose un système de prix commun et un taux de change réel. Les quantités produites par chaque pays doivent être évaluées avec un système de prix commun à tous les pays. Quel système retenir ? Le mieux est de calculer un système de prix fictif qui est égal à la moyenne des prix pratiqués dans chaque pays, les prix moyens internationaux. Mais, pour calculer ces prix moyens, il faut passer par un taux de change. Le taux de change du marché ne convient pas car il fluctue sans cesse au gré des offres et des demandes. On va donc calculer un taux de change réel en Parité de pouvoir d’achat (PPA). C’est le taux qui égalise les valeurs nationales de paniers de consommation identiques (Doc 1).

Ensuite, il y a bien une corrélation positive entre le PIB par tête et le niveau de développement humain mesuré par l’IDH. La Norvège avec un PIB par tête supérieur à 50 000 $ est deuxième dans le classement du développement humain alors que le Congo se trouve à la 177ème place avec un PIB par tête de de 280 $ (Doc 1). La croissance apporte incontestablement un enrichissement matériel aux populations en leur fournissant des biens et des services qui améliorent leur bien être (automobile, électricité, eau courante... mais aussi services éducatifs ou de santé). Ainsi, on peut estimer que le niveau de vie des américains est 9,4 fois supérieur à celui des chinois mais que cet écart va décroître si la croissance chinoise continue à être deux fois supérieure à celle des États-Unis à long terme (Doc 1).

Enfin, il y a bien une corrélation positive entre le PIB par tête et le degré de satisfaction des populations. La qualité de la vie s’améliore au fur et à mesure que le PIB par tête augmente jusqu’au seuil de 15 000 $ par tête (Doc 3). La croissance du niveau de vie permet d’accéder à la consommation de masse et de s’éloigner du seuil de survie qui oblige les individus à un combat permanent et quotidien pour assurer leurs subsistances. L’élévation du niveau de vie a ainsi fait reculer la très grande pauvreté dans les pays en développement. 
Conclusion partielle = Le PIB est donc un indicateur qui semble pertinent pour mesurer le développement économique. Mais, est-il capable de mesurer le développement dans ses autres dimensions ?

tre complété par d’autres indicateurs

A – Le PIB n’est pas suffisant pour mesurer le développement humain

Phrase introductive = Le développement humain suppose une amélioration du bien-être, de la qualité de la vie, de toute la population, et par conséquent d’une réduction des inégalités. Or, le PIB n’est pas capable, à lui seul, de nous renseigner sur cette amélioration.

Tout d’abord, la corrélation entre le PIB par tête et le niveau de développement humain n’est pas toujours observée. Les Etats-Unis, qui se situent à la 8ème place en terme de niveau de vie alors que la France se trouve à la 23ème place, sont classés à la 15ème place en matière d’IDH alors que la France est 11ème (Doc 1). En effet, l’inégale couverture des dépenses de santé aux Etats-Unis est en partie responsable d’une moindre espérance de vie (Doc 5). Au-delà de 15 000 $ par tête, la qualité de la vie ne progresse plus lorsque le niveau de vie s’élève. Les populations sont plus riches matériellement mais ne ressentent pas une amélioration de leur bien être (Doc 3).

Ensuite, le PIB est incapable de rendre compte de la qualité et des genres de vie. D’une part, le calcul du volume de la production repose sur un indice des prix qui a du mal à évaluer l’amélioration de la qualité des produits (Doc 5). En effet, les statisticiens enlèvent une partie de la hausse des prix qu’ils constatent parce que cette hausse reflète une amélioration de la qualité du produit. Ils veulent raisonner à qualité constante. Ce faisant, ils peuvent sous-évaluer la hausse des prix et gonfler le PIB constant ou l’inverse. D’autre part, tout n’est pas mesurable. La richesse des relations sociales, la richesse culturelle, l’absence de stress dans la vie quotidienne...ne sont pas évaluées par le PIB alors qu’elles contribuent énormément au bien être d’une population.

Enfin, le PIB par tête n’est qu’une moyenne qui peut cacher de profondes inégalités au sein de la population et un mal développement (Doc 5). On peut avoir une faible croissance du PIB par tête et un développement humain élevé parce que la richesse est mieux répartie. Ainsi, Cuba progresse de 40 places entre son classement du PIB par tête et celui de son IDH parce que ce pays met l’accent sur l’instruction de la population et l’amélioration de sa santé (Doc 1). La commission Stiglitz propose d’utiliser le revenu médian, qui séparer la population en deux partie égale, et non le revenu moyen pour bien mesurer l’élévation du niveau de vie de la population et d’y ajouter des indicateurs plus qualitatifs.

Les limites du PIB ont été prise en compte par le PNUD qui a ajouté au PIB par tête l’espérance de vie et des indicateurs de scolarisation pour construire l’IDH qui est censé mieux mesurer la satisfaction des besoins humains au delà des simples besoins matériels. D’autres économistes ont proposé d’autres indicateurs composites : l’indicateur de santé sociale ou l’indicateur de bien être économique. Ces indicateurs retiennent une batterie de critères démographiques, sanitaires, sociaux, qui cherchent à mesurer l’amélioration du bien être de la population. La commission Stiglitz ne va pas au-delà ! 
Phrase de transition = Le PIB ne peut donc pas mesurer l’amélioration du bien être. Ainsi, la richesse matérielle a été multipliée par 3,6 aux Etats-Unis entre 1959 et 1996 mais la santé sociale des américains a régressé de 26% dans le

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