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Résumé En Attendant Godot

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reçoit pas de réponse. Tombe la nuit et le petit garçon du premier acte dit que Godot n’arrivera pas pour ce jour-là. Mais on comprend que l’attente sera vaine.

Les personnages:

L’oeuvre de Beckett représente sans doute une révolution théâtrale. Par exemple pour le fait qu’il y a une très grande importance donnée aux indications scéniques, tandis que les autres auteurs ne donnaient pas une si grande importance à ces indications; mais l’élément le plus révolutionnaire est représenté par les personnages. En effet les personnages d’ En attendant Godot ne sont pas les héros du théâtre classique, ou des personnes en lutte pour décider si suivre le sens de l’honneur ou le sens de l’amour des pièces de Corneille, ou les hommes aveuglés par la passion des pièces de Racine, ou encore les personnages caractérisés par une idée fixe comme dans les comédies de Molière : Vladimir et Estragon vivent en marginaux, n’ont pas d’identité sociale, se couchent dans les fossés et s’habillent comme des clochards et, surtout, ils ne font rien pour rendre meilleure leur condition. Donc ils ne représentent pas une classe sociale spécifique et il n’y a aucune métamorphose, aucun changement, car ils ne font rien pendant qu'ils attendent l’arrivée de Godot.

Vladimir et Estragon, dans le premier acte, semblent des clowns ; en effet ils cherchent à faire un dialogue, mais ils ne sont pas capables de se comprendre ou de faire un discours un peu sérieux ; puis il semble qu’ils vivent sur un autre pianète, parce qu’ls ne savent rien de ce qui se passe autour d'eux, par exemple Estragon dit : “Mais quel samedi? Et sommes-nous samedi? Ne serait-on pas plutôt dimanche? Ou lundi? Ou vendredi?”.

Mais dans le deuxième acte la répétition des mêmes actions, des mêmes actes, des mêmes discours, rend la pièce non plus comique, mais presque inquiétante, parce qu’on comprend que ces deux personnages ne sont pas capables de bien vivre : ils ne sont pas en train de faire les stupides pour s’amuser (comme cela se vérife entre amis certaines fois), mais ils passent toute la vie ainsi, en ne faisant rien. Ils ne se fatiguent pas à la recherche de Godot, ils n’ont pas le courage de laisser la route à la campagne où ils sont pour aller chercher ce personnage mystérieux, ils sont simplement capables de l’attendre ; en effet le premier mot de toute la pièce est : « Rien à faire ».

Puis dans le deuxième acte il y a des moments tragiques, par exemple quand les deux hommes pensent se suicider. Ce fait m’a fait beaucoup réfléchir: selon moi l’intention de poser fin à leur vie représente la prise de conscience, dans un moment de lucidité, du fait qu’ils sont en train de mal vivre, parce qu’ils n’ont pas de grands idéaux à suivre, de rêves pour lesquels se donner de la peine, des passions incontrôlables pour lesquelles souffrir ou être contents…L’unique passion qui semble animer ces deux personnages est l’amitié qui les lie. En effet beaucoup de fois les deux hommes disent qu’ils pourraient se quitter et aller dans des directions différentes (« Je me demande si on n’aurait pas mieux fait de rester seuls, chacun de son côté. On n’était pas fait pour le même chemin »), mais, à la fin, ils décident de rester toujours ensemble.

Dans le premier acte nous trovons sur scène deux autres personnages : Pozzo et Lucky, le maître et l’esclave. Lucky est l’esclave : en effet il a une totale soumission par rapport à la figure de Pozzo. Il est lié à lui par une corde, il se fait appeler « charogne », «porc », il passe sa vie à obéir à toutes les requêtes de Pozzo, par exemple il danse quand Pozzo lui dit de danser. La chose la plus incompréhensible est le moment où Pozzo demande à Lucky de penser : on peut vraiment avoir le contrôle sur la pensée d’une autre personne ? Selon moi on peut simplement demander à une personne d’exposer ses propres idées, mais on ne peut en aucune façon ordonner à une personne de penser ou non.

En autre Pozzo a un rapport ambivalent par rapport à Lucky. En effet à certains moments il se sert de lui pour ses intérêts, comme s’il était une chose, sans âme et sans sentiments ; dans d'autres moments il dit qu'il ne veut pas le faire souffrir (« Je ne sais plus très bien ce que j’ai dit, mais vous pouvez être sûrs qu’il n’y avait pas un mot de vrai là-dedans. Est-ce que j’ai l’air d’un homme qu’on fait souffrir, moi ? »).

De l’autre côté même Lucky a une façon de se comporter ambivalente par rapport à la figure de Pozzo. En effet à certains moments, il veut se rebeller et protester contre son mauvais maître, dans d'autres moments il montre toute sa soumission et il cherche à gagner la sympathie de Pozzo en gardant toujours ses bagages dans ses mains.

Selon moi Pozzo et Lucky, comme Vladimir et Estragon, ne savent pas quoi faire, parce que dans le premier acte Pozzo implore Vladimir et Estragon de pouvoir rester avec eux à parler et dans le deuxième acte on comprend qu’ils n’ont pas fait un long voyage, mais qu'ils sont retournés où il étaient le jour précédent. Mais, au contraire des deux protagonistes, Pozzo a un objectif : aller vendre au marché Lucky ; mais, inexplicablement, dans le deuxième acte on présente les deux personnages totalement différents par rapport au jour précédent (Pozzo est aveugle et Lucky est muet) et Pozzo dit qu'il n'a jamais pensé d’aller vendre son esclave au marchédu Saint Sauveur.

Mais il manque, dans cette analyse, le personnage le plus important : Godot. Qui est Godot ? La félicité ? La mort ? Certains critiques ont trouvé une analogie de ce nom avec le nom anglais « God », qui signifie « Dieu » : donc Godot pourrait être le symbole de Dieu et le garçon qui est le messager de Godot représente le Christ. Selon moi c'est la meilleure interprétation qui a été donnée par les critiques, parce que Godot est sans doute le centre névralgique duquel dépend toute la représentation et c'est un personnage que les personnes ne peuvent pas voir, tandis que le messager est l’intermédiaire entre les hommes et Godot.

Thèmes :

Dans le texte il y a beaucoup de références bibliques sur le thème du salut. Par exemple dans le premier acte on parle des deux larrons qui furent crucifiés avec le Christ, puis on parle de Caïn et Abel. Mais la Bible n’est pas présentée comme un texte qui donne aux hommes la certitude : au contraire, l’auteur souligne le fait qu’il y a beaucoup de contradictions à l’intérieur de ce texte (par exemple on dit que l’épisode des deux larrons n’a pas été raconté par tous les trois évangélistes). Donc on souligne toujours l’aspect dramatique de la vie humaine : l’homme n’a pas la certitude de l’existence d’une vie après la mort, ou d’une punition ou d’une récompense après sa mort.

Dans la pièce il n’y a pas seulement de références aux textes sacrés , mais aussi beaucoup de citations littéraires. Par exemple on fait référence à l’ « Enfer » de la Divina commedia de Dante, qui était un auteur très aimé de Becket ; on parle de la Summa Theologie de Saint Thomas d’Aquin ; et de certaines œuvres de Calderon Shakespeare, Yeats et Baudelaire. Ces références sont, selon moi, de fondamentale importance car on peut comprendre que la pièce représente une grade innovation par rapport au passé, mais Becket est capable de reconnaître la valeur des grandes œuvres du passé.

Un autre thème important est celui du temps. Tous les personnages ne savent pas la date précise dans laquelle ils se trouvent et puis les deux protagonistes ne savent pas quand arrivera Godot. Selon moi cet aspect souligne le fait que les deux protagonistes, qui ne font rien toute la journée, ne donnent pas d’importance au temps qu’ils ont.

Puis on doit parler de la pauvreté. Vladimir et Estragon sont très pauvres. En effet il y a un moment du dialogue où ils disent qu’ils espèrent que Godot pourra leur donner un bon repas. Donc ils ne sont pas dans une très bonne situation économique. Et nous pouvons le comprendre même quand Estragon demande à Vladimir une carotte à manger, mais il n’a que peu de navets ou quand Estragon se jette sur les os de Pozzo et commence à les ronger. La chose la plus étrange est le fait qu’ils sont conscients de leur pauvreté, mais ils ne font rien pour chercher à s’enrichir en utilisant leurs capacités.

Enfin le dernier très important thème concerne la souffrance. Dans les uniques paroles prononcées par Lucky il parle d’un Dieu qui est « dans le haut de sa divine apathie ». Cette expression est le témoignage du fait que, selon Lucky, à Dieu la vie humaine n’intéresse pas. Et cet aspect, peut-être, est représenté par la figure de Godot : si Godot représente Dieu, cette figure représente un Dieu qui ne se laisse pas influencer par la douleur de la condition humaine, un Dieu qui n’arrive jamais, laissant ainsi les hommes dans la négativité de leur condition. Donc, selon moi, le message de l’auteur est une invitation à ne pas attendre Dieu et à rester pauvres, mais à agir et chercher à rendre meilleure sa propre condition.

Commentaire :

Je voudrais commencer ce commentaire en parlant des innovations introduites par Becket dans son œuvre En attendant Godot, qui peut être vue comme une révolution du point de vue théâtral et du point de vue littéraire. Par exemple il y a beaucoup d’innovations pour ce qui concerne la langue

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