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Pages 9-10 En Attendant Godot

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t « Il fallait y penser il y a une éternité, vers 1900 », ils vivent au présent ce qui indique le caractère répétitif de leur inaction. Nous savons que le décor est constitué d'une pierre où est d'ailleurs assis Estragon et d'un arbre bordant la route. Ces mêmes didascalies introduisent les actions des deux personnages principaux à cet instant mais sans indications supplémentaires en dehors de leur nom, on ne sait pas d'où ils viennent ni pourquoi ils étaient séparés. Les costumes des personnages ne sont pas dans cet extrait indiqués ni les liens qui unissent Vladimir et Estragon, on peut quand même déduire de leur conversation qu'ils se connaissaient déjà avant cette rencontre car Vladimir annonce qu'il est content de revoir Estragon ils ont même l'air d'êtres plutôt proches, Vladimir semble être en quelque sorte le « protecteur » d'Estragon (« je me demande... ce que tu serais devenu... sans moi... »). Ce semblant de scène d'exposition est également déroutante car aucune intrigue n'est présentée, la situation semble alors stagner sans qu'il y ait vraiment de but à la rencontre de ces 2 personnages, ni même au sens plus large, à l'existence de la pièce. La seule action est menée par Estragon qui essaie d'enlever sa chaussure, on le sait grâce aux didascalies dont les verbes au présent « assis », « essaie », « s'acharne », « s'arrête », « se repose » et « recommence » rythme cette unique action et montre l'importance accordée au jeu du comédien tout comme « recommence » et « même jeu » montre que cette action est sans fin. Ainsi on voit dès le début de cette pièce et de par cet incipit inattendu que la pièce ne respecte et ne respectera donc pas les règles du théâtre traditionnel, c'est-à-dire de la dramaturgie classique au fil du récit.

De plus, on s'aperçoit que le discours des personnages est incohérent et absurde. En premier lieu on s'aperçoit que c'est Vladimir qui mène la conversation, Estragon se contente uniquement de répondre à Vladimir car il reste concentré sur sa chaussure ; il y a donc des difficultés de communication entre les deux hommes. Les premières paroles prononcées par les personnages ne sont d'ailleurs pas adressées l'un à l'autre sous la forme d'un dialogue mais ils parlent pour eux-mêmes, tout seul : Estragon se lamente sur son sort ou plutôt sur celui de son pied et Vladimir se lamente sur ce qu'il appelle « le combat », mais on ne sait pas à quoi il fait alors référence. Le langage constitue par ailleurs la seul action dans cet extrait. Les répliques de Vladimir sont plus longues que celles d'Estragon qui ne cherche pas alors à alimenter la conversation et l'on s'aperçoit qu'entre le premier et le second « silence » annoté dans les didascalies, il y présence de stichomythie qui mène donc à un épuisement brutale et rapide du sujet de conversation, ce que prouve le « silence » présent à la fin de ce passage. La vie que mène Estragon est celle d'un vagabond , en effet il a dormi dans un fossé, se souciant peut de son sort et Vladimir ressent comme le devoir de le protéger, jour après jour tel son protecteur. En effet il déclare « depuis le temps... je me demande... ce que tu serais devenu... sans moi... » en multipliant les points de suspension ce qui montre son désarrois envers les situations dans lesquelles se retrouvent son ami mais aussi cela montre qu'il réfléchit à ce que serait alors devenu Estragon sans lui, « un petit tas d'ossements à l'heure qu'il est » assure-t-il avec aplomb. Ceci peut paraître paradoxal dans la situation présente car Vladimir ne veillait pas sur Estragon étant donné qu'ils n'étaient pas ensemble les moments précédents. Malgré tout Vladimir semble accablé par cette responsabilité qui lui incombe, il déclare « c'est trop pour un seul homme » et se réconforte et se résonne en réalisant que cela fait un très long moment (« il y a une éternité ») que cela dure et que c'est désormais inutile de se plaindre. Cette situation, les répliques des personnages et les didascalies misent en confrontation avec le texte génèrent un aspect comique au texte, mais aussi tragique de par le manque d'action des personnages et leur piètre condition physique et surtout moral ; on peut donc dire que cette pièce est une tragi-comédie. De plus, on peut se rendre compte que la personnalité des 2 personnages s'opposent, l'un pense et réfléchit beaucoup tandis que l'autre reste beaucoup plus pragmatique et doute de sa réel existence lorsque Vladimir lui dis « te revoilà

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